L'IVG pourrait être remboursée a 100%

Je pense qu'une IVG est toujours la suite d'une erreur ou d'un drame.

L'IVG est toujours une peine pour la femme qui la subit, mais elle n'est pas seule responsable, il y a un homme dans l'affaire, et lui de quoi souffre-t-il ?

Gratuit pour les femmes, je verrais bien ( utopiste) que l'homme, repéré à son ADN, soit concerné ( stage en éducation, amende...)

Le préservatif n'est pas distribué aux murs des pharmacies pour rien.

abac : fichons l'ADN de l'ensemble de la population pour ce faire ... je n'aime pas ton utopie

L'IVG n'est pas pris à 100% par la secu en effet, mais à 80% et le reste est à la charge de la patiente ...
Il faut quand meme preciser que ces 20% sont pris en compte par les mutulelles complémentaires, dont de nombreuses personnes beneficient.
D'autres part il ya pas mal de dérogations, ainsi pour les mineures non emancipées pas d'obligation de consentement parentale et la prise en charge est à 100%, ainsi que pour les beneficaires de la CMU.

En tous cas c'est le lourd tribut que la femme doit payer pour vivre dans cette société. Il y a des femmes qui choisissent d'avoir des enfants, d'autres qui n'en veulent pas, et enfin d'autres qui se retrouvent enceintes alors qu'elles n'ont rien demandé ! Il est normal que la société leur offre ce droit de pouvoir choisir et d'être prise en charge totalement. Je repense à ce que disait abac, les hommes ne comprennent que très peu ce qui arrive à une femme qui doit avoir recours à l'IVG, sauf ceux qui s'impliquent sérieusement...

Je pense que ceux qui sont concernés par ce problème des 20% sont justement ceux qui n'ont pas de mutuelle
Par contre, je ne connaissais pas ces exceptions - elles me semblent toutes justes.
Il reste toutefois des cas non prévus (par exemple jeune émancipé, non couvert par la CMU, gagnant plus de 9300€ par an - ou tout simplement n'en ayant jamais fait la demande) ...

Ijja a écrit:Moi ce qui me choque encore au delà du remboursement total effectivement entre 80 et 100%, le remboursement supplémentaire n'est pas énorme c'est que les moyens mis à la disposition des femmes voulant pratiquer une IVG sont revus à la baisse et donc que les moyens pour se documenter, d'avoir accès à une IVG ne sont pas partout possibles, égaux et là encore ce sont les femmes les plus isolées socialement, etc. qui en paient les conséquences.
Du vécu, une secrétaire d'un hôpital qui conseillait à une femme voulant prendre un simple RDV pour avoir des explications, faire le point, cette femme donc, absolument pas habilitée à le faire lui a conseillé au téléphone de réfléchir, qu'un enfant c'était bien, mignon et autres fadaises. Et quand bien même cette femme aurait pris RDV pour une intervention: d'où cela la regarde-t-elle? J'étais outrée et ai poussé une gueulante phénoménale. Là aussi, il y a des efforts à faire pour que la prise en charge des femmes soit correctement faite, simplement respectée partout.

Je te rejoins totalement là-dessus. J'ai aussi des témoignages hallucinants de secrétaires faisant exprès de faire traîner la prise de rendez-vous pour dépasser le terme autorisé (12 semaines, ça passe très vite, surtout que la grossesse n'est en général constatée qu'au bout de plusieurs semaines) ; de psychologues (oui car pour avorter il faut passer par un entretien avec un ou une psy) qui remettent en cause le choix de la femme parce qu'elle est trop âgée, en couple, j'en passe et des meilleures ; de médecins qui refusent de pratiquer l'intervention et donc obligent les femmes à aller dans des cliniques plus lointaines ; d'infirmières aux réflexions douteuses...
C'est parfois un vrai parcours du combattant et effectivement la femme est seule à assumer tout cela. Et si elle vient avec son conjoint, alors on lui demande pourquoi elle veut avorter alors qu'elle est en couple... Rien n'en fait pour faciliter la vie de celles qui ont recours à l'IVG, donc je persiste et signe : parler de confort est une aberration totale.
Après, je sais aussi que la grande misère de certains et certaines les empêche de prendre leurs responsabilités, ce qui peut amener à des IVG multiples. Mais on parle de cas extrêmement rares et qui ne peuvent et ne doivent pas faire loi.

C'est dingue, je ne savais pas pour les cas que tu cites. J'ai envie d'hurler.

Et vraiment, je rappelle que ces IVG multiples concernaient un nombre infime de femmes qui sont souvent les premières victimes de multiples isolements. Bref, pas le comportement que je blâme pour casser mais qui fait souvent peine et il faudrait véritablement aider davantage ces femmes et jeunes femmes en grandes difficultés.
Evidemment que l'IVG n'est pas remise en cause par ces cas, je veux!

Au delà de tout ça c'est la condition même de la femme qui est impliquée. L'IVG n'est pas un évènement anodin contrairement à ce que pourraient (je dis bien pourraient) penser certains hommes. C'est une décision grave qui implique du courage et de la volonté. Si l'on veut que le statut de la femme s'améliore, il est impératif de repérer quelles sont les priorités, et l'IVG en est une selon moi.

Franchement, à y bien réfléchir, je me demande si cet argent promis au remboursement total de l'IVG ne serait pas plus judicieusement investi pour vraiment permettre aux femmes d'avoir les infos, éviter les cruches, la secrétaire, comme celle dont je parlais, les gens qui freinent en tardant à donner un rdv comme si la loi n'était pas passée et qu'ils pouvaient se permettre de décider pour les autres, seulement donner leur avis quand ils travaillent. Ils ne sont pas franchement payés pour.
C'est tout de même scandaleux. A Paris la secrétaire dont je parlais, pas dans un coin isolé avec du manque de personnel formé. L'IVG dans les faits est déjà bien attaquée par ces multiples bâtons dans les roues et le manque de moyens pour accompagner cette décision, ce choix au combien difficile.

Sinon, Olive, il est évident que de nombreux chantiers demeurent pour les femmes et qu'on est loin d'être rendus.

Je ne le sais que trop Ijja, que trop... Je m'intéresse beaucoup à la condition féminine depuis longtemps déjà, et je suis l'actualité. La femme est l'avenir de l'homme comme disait Aragon, s'il avait su à quel point il était dans le vrai !

Pour revenir à l'IVG, je n'imagine même pas ce que doit endurer une femme qui a recours à ça, pour la bonne raison que je ne le peux pas. Mais je me doute que c'est une contrainte morale et physique énorme, dont nous (les hommes) n'avons pas idée. Il faudrait davantage de considération de la part des conjoints, je pense notamment à ceux qui abandonnent lâchement une femme enceinte en ayant le culot de venir lui réclamer des comptes par la suite, cela me révolte.