Mon passage sous le bandeau

Bonjour à tous,

Je viens de vivre une expérience assez unique, qui s'est déroulée à un rythme effréné. Dès mon arrivée, on m'a bandé les yeux et guidé vers le temple. Accompagné par un maçon très aimable et rassurant, j'ai été installé sur une chaise où l'on m'a posé des questions simples mais d'une grande profondeur. J'ai répondu avec toute la sincérité dont j'étais capable. Ce bandeau créait une sensation d'atemporalité, confrontant mes propres ténèbres intérieures, un lieu où l'auto-tromperie est impossible. Les questions semblaient résonner dans ma tête, exigeant des réponses franches, comme si je n'avais pas d'autre choix. C'est ainsi que j'ai vécu ce moment. Lorsque le maçon m'a demandé comment cela s'était passé, je lui ai répondu : "Je me suis senti comme chez moi". Malgré la brièveté de l'expérience, elle était incroyablement profonde. L'ouverture de la porte du temple m'a d'abord fait palpiter d'appréhension, mais j'ai été rapidement apaisé dès que les questions ont commencé.

C'était une très bonne expérience pour moi ! 

Au plaisir de lire vos réponses !

Pour moi, après 27 ans de Maçonnerie, tout reste encore présent dans ma mémoire. Parler en public a toujours été une épreuve et bizarrement le fait d'avoir les yeux bandés m'a aidé à rester concentré sur les questions posées et les réponses à leur donner. J'ai tout de suite senti autour de moi une atmosphère d'écoute bienveillante même si certaines questions m'ont troublé.
     Au delà du fait que le bandeau sert aux membres de la loge à mieux connaitre le candidat, cette épreuve est indispensable pour la mise en condition du candidat...mais ce n'est que mon avis.

A ce propos, nous avons eu un débat il y a 2 mois dans ma Loge :
Est-ce que cette épreuve sous le bandeau doit être bienveillante ou bien un peu déstabilisante pour l'impétrant ?
Faut-il que le candidat ressorte de là avec encore plus de questions dans sa tête, ne sachant pas s'il s'en est bien tiré ou bien avec le sentiment que tout s'est très bien passé ?

Personnellement, je pense que cela doit déstabiliser et permettre d'entamer le chemin du questionnement. A mon sens, trop de bienveillance dans ce moment là risque d'installer un confort factice.

Ploomy a écrit:A ce propos, nous avons eu un débat il y a 2 mois dans ma Loge :
Est-ce que cette épreuve sous le bandeau doit être bienveillante ou bien un peu déstabilisante pour l'impétrant ?
Faut-il que le candidat ressorte de là avec encore plus de questions dans sa tête, ne sachant pas s'il s'en est bien tiré ou bien avec le sentiment que tout s'est très bien passé ?

Personnellement, je pense que cela doit déstabiliser et permettre d'entamer le chemin du questionnement. A mon sens, trop de bienveillance dans ce moment là risque d'installer un confort factice.

Je pense qu'il est préférable de créer une atmosphère déstabilisante pour que le candidat remette en question ses convictions. Le bandeau est l'une de mes étapes préférées parce qu'il oblige à l'honnêteté et encourage la conscience de soi. On ne peut pas se tromper soi-même quand on porte ce bandeau !

Ofeld a écrit:Bonjour à tous,

Je viens de vivre une expérience assez unique, qui s'est déroulée à un rythme effréné. Dès mon arrivée, on m'a bandé les yeux et guidé vers le temple. Accompagné par un maçon très aimable et rassurant, j'ai été installé sur une chaise où l'on m'a posé des questions simples mais d'une grande profondeur. J'ai répondu avec toute la sincérité dont j'étais capable. Ce bandeau créait une sensation d'atemporalité, confrontant mes propres ténèbres intérieures, un lieu où l'auto-tromperie est impossible. Les questions semblaient résonner dans ma tête, exigeant des réponses franches, comme si je n'avais pas d'autre choix. C'est ainsi que j'ai vécu ce moment. Lorsque le maçon m'a demandé comment cela s'était passé, je lui ai répondu : "Je me suis senti comme chez moi". Malgré la brièveté de l'expérience, elle était incroyablement profonde. L'ouverture de la porte du temple m'a d'abord fait palpiter d'appréhension, mais j'ai été rapidement apaisé dès que les questions ont commencé.

C'était une très bonne expérience pour moi ! 

Au plaisir de lire vos réponses !

Le bandeau est toujours un moment spécial. Je me rappelle que j'avais été surpris, tout comme toi, par sa brièveté mais je n'avais pas ressenti d'inquiétude particulière.

Tiens nous au courant de la suite.

Ofeld : as-tu reçu une réponse pour la suite ? (date d'initiation ou report éventuel ?).

Mon passage sous le bandeau ... et bien je ne me souviens que d'une question et de ma réponse suivie de rires étouffés (faut dire que, pareil à moi-même, j'ai lâché une bêtise qui me paraissait la plus juste ce jour là, et qui m'évitait de rentrer dans des grandes phrases très philosophiques qui m'auraient fait trébucher au bout des 20 premiers mots).
 
Au DH (belge) nous sommes bienveillants. 

Un frère du GOB m'a expliqué que lui a été "malmené", ou du moins on lui laissait pas le temps de développer ses réponses (dans le but de secouer le candidat). Et il a été initié et n'a jamais regretté cet épisode.

Reste, à mes yeux, que l'on doit être soi-même, ce qui n'est pas facile pour certains qui ont un parcours de vie compliqué ou une hiérarchie qui attend des réponses formatées dans la ligne du partis. 
Sous le bandeau, on doit s'ouvrir aux autres ; c'est une première épreuve sur le chemin.