Eloge de la bonne folie.

Sans vouloir faire concurrence à Erasme (S'il me regarde qu'il me pardonne ), mais je suis sûr qu'il apprécierait, je vous présente mon éloge de la bonne folie :

S'extasier devant une prairie en fleur, admirer le couchant bariolé, profiter de tout ce qui n'est pas dans l'intervalle temporel de nos rythmes frénétiques... Oui, c'est une folie. Une bonne folie recommandée pour ses vertus libératrices. Ainsi, on peut même acquérir un troisième oeil ! Un oeil qui regarde ailleurs, là où personne n'avait songé à regarder. Cette folie est atrophiée dans l'âme humaine, et elle germe lors d'une prise de conscience : Il faut vivre pour déguster ce que la vie sert de mieux. Comme disait Albert Jacquard, la propriété d'Olive, ce n'est pas en lui que vous la trouverez, mais dans sa capacité à interagir avec son environnement ! Et moi j'interagis avec les nuances subtiles d'une nature exubérante, avec les joies ineffables d'un lieu magique, d'un sourire ou d'un regard. Mais ne vous méprennez pas, la bonne folie n'est pas une folie naïve ! Les intentions des hommes sont trop souvent élémentaires, et faciles à circonscrire. La clef d'un certain bonheur n'est-elle pas précisément cette bonne folie ? Le poète la connait, il en parle sans cesse, l'évoque à tout moment... Voir ce qu'il y a de plus intime en l'homme, ce qui le meut, c'est voir l'essentiel, et ne pas considérer tout ce qui le salit, ou le désaxe. La bonne folie c'est celle qui contamine l'être heureux, et qui par conséquent devient un propagateur de bonheur !

Je pourrais vous pondre un livre de 1000 pages là-dessus, sans problème.

Ce que tu décris comme "bonne folie" n'est jamais que de l'optimisme et de la joie de vivre.
La vraie folie étant de ne pas croire en Toutatis !

Je le redis, mais que fais-je ici ?

C'est Bellenos qui va être jaloux.

C'est aussi l'éloge de l'acceptation de soi. Cette quête de soi qui serpente dans des domaines très divers comme la psychologie, l'art, la religion... Etre soi-même c'est avant tout comprendre que l'on doit se connaître soi-même ! Un bon début en quelque sorte. Lorsque toutes les composantes de l'être sont en harmonie, c'est probablement le seuil d'une forme de bonheur, ou tout du moins une forme de sérénité.

Si je me regarde dans un miroir que vois-je ? Je vois un être qui est moi, sans l'être ! Puisque ce que je perçois avant toutes choses c'est une image de moi. Lorsque je puise en moi je vois encore autre chose. L'équilibre pourrait être atteint lorsque l'on sait se regarder en face, en se remettant en question si nécessaire. Je ne dis pas que j'y parviens, mais je m'y efforce en tous cas.

Oui pour moi c'est fort simple, mon objectif de vie, ma philosophie, c'est de me vouer au bonheur, même si ce concept semble flou (Et même exagérément flou parfois), il doit pouvoir être atteint. Peut-être faut-il laisser couler son âme ainsi qu'une feuille sur la surface d'une rivière ? Celle-ci connait et connaitra des branchages, des obstacles, parfois elle restera coincée dans la vase... Mais le vent la délogera de son piège, et elle pourra atteindre l'océan ! Et là, c'est l'indicible, l'inconnu, celui qui fait peur : Le bonheur.

J'ai l'impression que le bonheur est l'objectif unique de l'Homme, non ?
Tout ce qu'il fait a pour objectif d'augmenter son capital bonheur. Même s'il se trompe souvent sur ce qui peut faire son bonheur.

Tout à fait rbbe ! C'est la difficulté, trouver LE bonheur. C'est une question philosophique majeure, et pourtant c'est peut être la plus simple qui soit ! L'homme n'est peut-être pas apte au bonheur collectif, mais seulement au bonheur individuel ? Et encore.

Ce que j'appelais la "bonne folie", c'est cette propension à vouloir être dans un élan positif, optimiste, quoi qu'il advienne. Parce que notre bonheur, individuel ou collectif, dépend tellement de notre approche de celui-ci. Parfois même, et pour citer un contre-exemple, l'homme atteint les pires choses en voulant faire le bonheur des autres malgré eux ! Doit-il vaincre ses propres démons ? Probablement que oui. Les grandes questions focalisent les attentions, mais pas forcément les petites ! Par exemple la recherche d'un bonheur immédiat mais agréable pourrait être bénéfique à long terme. Vaste question.

Au moment où j'écris ses lignes, deux chats sont en train de se défier dans mon jardin ! Ils se comportent comme des animaux, se défiant du regard, pour une femelle ou un territoire, à l'instar de l'homme lorsqu'il cherche un bonheur matérialiste et suffisant. Mes ses griffes à lui sont encore plus subtiles, même si, in fine, elles font aussi mal. Ne soyons pas des animaux, le bonheur n'est pas un combat contre l'autre mais auprès de l'autre... Fort de cette comparaison animalière, il me semble avoir soulevé une question essentielle.

La course au bonheur au détriment de l'autre. comme si le bonheur pouvait se diviser. Encore une pensée bien métallique.

Le bonheur se partage et se multiplie.
Le coeur est un contenant sans fond.

comme l'Amour, mon bon Nelson:

Rouge Rouge – L'amour sur @Spotify_France
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Le bonheur ? Pour moi, c'est d'accomplir tous les jours le travail que l'en sent être en totale osmose avec ses aptitudes profondes. C'est d'ailleurs la définition ésotérique du mot "pureté", bien loin des acceptions tendancieuses que lui décernent les religions et les morales à quatre sous.
Je suis heureux parce que je crée quelque chose qui n'aura peut-être aucun avenir, mais qui est ce que je fais avec le plus d'enthousiasme.

Une pensée métallique... Cette image me plait. Je sais qu'on l'utilise en FM apparemment. Oui, c'est le type de pensée que nous ne devrions pas avoir, mais comme je le disais, parfois l'être humain s'abaisse à des intérêts futiles, qui ne lui apporte rien. Le bonheur doit se rechercher avec et pour l'autre, mais aussi pour soi.

J'aime bien ce que tu dis Pimbi. C'est simple, c'est naturel, et cette pureté du bonheur c'est parfois la plus modeste des joies.

Lorsqu'un bébé nous sourit, et nous met le coeur en joie, c'est un bourgeon qui fleurit dans nos coeurs attristés...

Parfois j'aime écouter les chants d'oiseaux, quelque part dans la campagne, seul avec ces mélodies... C'est quelque chose d'incroyablement apaisant. Ils expriment joliment leurs instincts, moi j'écris des vers et eux les entonnent ! A moins qu'une âme en peine vienne gémir dès le crépuscule venu, et donne une autre version poétique. Mais la nature chante en tous sens, il suffit d'utiliser ses sens un peu différemment...

bonsoir les amis.

Vous avez remarqué, le bonheur, l'amour, la connaissance, on peu les partager, le donner aux autres, il nous en reste toujours autant...

Tout à fait, Picolloo.
Il faut donner pour recevoir.
le plaisir est plus grand.

Je te donne de l'Irouléguy, tu me donnes de la bière, le plaisir sera plus grand (double, même)...

Absolument Picoloo, c'est simple, mais si peu de gens en sont conscients...

Et puis le partage c'est la vie ! Vivre dans l'optique de profiter de cette chance que nous avons de pouvoir aider les autres et s'enrichir soi-même est quelque chose de formidable je trouve.

Mon rêve est de pouvoir dire un jour : Je fais l'éloge de cette bonne folie qui consiste à changer ce qui est bien acquis. Tout simplement parce que cela ne fonctionne plus pour nous, donc nous nuit. Aller à contre courant des idées fausses, notamment celle qui consiste à dire : C'est parce que je me comporte comme tout le monde que j'ai raison ! Le meilleur exemple c'est la Corée-du-Nord. Il leur manque vraiment cette bonne folie qui illumine les esprits afin que ceux-ci ne deviennent pas des rouages d'une mécanique sans âme... La France connait des problèmes, mais à côté elle est une terre spirituelle, c'est évident ! Tout est préférable à ce genre de dictature glaciale et lobotomisée, même l'anarchie !

Oui, nous nous plaignons sans cesse, mais si nous regardions par-delà la muraille, nous reviendrions vite à de plus saines conceptions de la vie, de la liberté et de l'humanisme.
Je me suis toujours interrogé sur la destinée humaine, ce grand mystère. Qu'est-ce qui fait que je suis né français et non coréen ? Que mes yeux, mes cheveux sont de telle couleur et non d'une autre ? Que je possède tant d'intelligence et pas plus ? Que je suis en bonne santé ? Que je suis attiré par l'abstraction, l'art, et non par la spéculation boursière ? En un mot, pourquoi suis-je ce que je suis ?
Excellent sujet, du reste, pour les FM...

Oui Pimbi, cela me fait penser à ce que disait Albert Jacquard :

La propriété essentielle d'un être humain c'est de faire des rencontres afin d'enrichir son être. Nous sommes sans doute le résultat de divers facteurs :

Ce que nous avons hérité de nos parents, sur le plan génétique et culturel, sur le plan éducatif. Ce que nos rencontres ont fait de nous. Chaque jour depuis notre naissance (Et même avant pour certains), nous nous enrichissons d'un certain nombre d'informations. Humainement, nous utilisons ces échanges pour nous forger nos propres visions de la vie. Lorsque j'étais enfant, j'ai pas mal souffert de ma timidité, à l'époque je pensais qu'elle était un handicap, mais avec l'âge, je me suis aperçu que cette timidité avait constitué une capacité à prendre du recul vis-à-vis des autres, afin de mieux les observer. L'hyper sensibilité dont je suis doté existait probablement déjà en moi, bien avant que je naisse, mais la vie l'a modifié, l'a façonné. Ainsi, elle s'est mué en autre chose, chargée des fruits d'une multitude d'expériences.

C'est là qu'est la magie d'un être humain, c'est son individualité, sa richesse. Mais tout ceci se nourrit aussi des rencontres, je suis ce que je suis car je suis une alchimie complexe entre mon atavisme et les conséquences communicatives qui ont eu lieu dans mon existence, qui n'est pas terminée. Tout petit je me demandais déjà : "Pourquoi suis-je moi, et pas un autre ?"... Mais cette question n'a pas de sens à mes yeux. Je suis moi, unique, avec mes particularités, et même si l'on crée un clône de moi, il ne sera jamais moi ! Aussi, soyons fiers de ce que nous sommes, car c'est exclusif.

Ah, je comprends à présent pourquoi j'aime tant les pains aux raisins, la bonne bouffe en général ! C'est une prédestination : il fallait que je naisse dans le sud-ouest, sinon je n'aurais pas été en phase avec moi-même...

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