Un peu de psychologie !

Chaque être humain est exclusif, pourtant il développe son identité propre, son histoire, son vécu... Ce qui est intéressant, c'est de se pencher sur cette capacité que l'on a de pouvoir se remettre en question continuellement, et c'est l'une des forces de notre esprit me semble t-il. Un être humain qui ne se remet jamais en question c'est quasiment de la fiction, où alors il a atteint un stade quasi-irréversible ! Les dictateurs par exemple... Le sens de ce topic ? Qu'est-ce qui nous fait stopper notre course, et nous fait penser : " Là, je dois réfléchir, et évoluer !" ?

Intéressant ! En tous cas je trouve...

On dit que l'Homme se différencie de l'animal parce qu'il a conscience de son existence.
Mais cela implique t'il qu'il se remet en question ? Je ne sais pas.
Tous les Hommes se remettent ils en question au point que l'on puisse considérer que cette remise en question est une caractéristique de l'homme ?
Je ne sais pas.

Un homme est comme un ordinateur qui fait constamment des remises à jour, du seul fait de vivre, d'écouter, de voir, d'agir.

La remise en question est automatique", ce qui ne signifie pas que certains " programmes" ne soient pas verrouillés

Très sincèrement, je ne pense pas que l'animal soit capable de se remettre en question, car il faut un degré d'abstraction typiquement humain, enfin il me semble... Je peux me tromper sur toute la ligne. Ce n'est pas un jugement de valeur, c'est juste une question de perceptions des choses, des nouveautés. Ou alors cela ne doit concerner que certains animaux dont le cerveau en est capable, et je doute qu'un crocodile puisse atteindre un tel niveau !

C'est vrai abac, nous nous "mettons à jour" constamment. Le cerveau humain comporte des mécanismes qui lui permette d'actualiser beaucoup de données extérieures, c'est assez impressionnant d'ailleurs. Je vois à qui tu fais allusion en parlant de "programmes vérouillés", tellement de gens campent sur leurs positions dans notre société.

Je pense que la remise en question est salutaire dès l'instant où l'on admet que nos certitudes passées doivent évoluer. Car il n'est de certitude qui soit absolue, et notre personnalité grandit année après année, évolue, se revisite, se questionne...

Je me suis toujours dis que mon dessein (Sans doute ne suis-je pas le seul) était de faire en sorte que ma personnalité évolue autant que faire se peut. C'est à dire apprenne des évènements et des comportements de mes semblables. Nonobsant les revers et les déceptions, je me dois de progresser. Mais je me bâti également sur les plaisirs et les bonheurs partagés, comme tout le monde sommes toutes. Faut-il attendre notre dernier souffle pour se dire : "Qu'aurais-je appris durant cette vie ?" ; je ne pense pas. Nous sommes fait pour apprendre, éternels disciples d'une nature exigeante, il nous faut aller notre chemin...

Moi j'aurais appris au moins une chose importante dans cette vie (Il y en aura peut-être d'autres ? ) : c'est que lorsque l'on tend la main, on apprend que l'on peut ne pas être seul... Le tout est d'y croire.

La première question qui se pose est sans doute celle du but de la vie. Autrement dit : "qu'est-ce que je suis venu faire ici, dans ce monde de dualité ?".
L'ennuyeux, c'est qu'aucune réponse n'est jamais satisfaisante. Certains nous affirment (et toute affirmation en cette matière est déjà rébarbative) que ce sont les desseins de Dieu ; d'autres évoquent le hasard ; d'autres encore, la majorité, se contentent de subir sans s'écharpiller les méninges à cette belle métaphysique.
Aucune certitude, donc, et c'est tant mieux. Notez que pour s'affranchir de cet irritant tâtonnement, certains n'hésitent pas à vous formuler la chose en termes irrévocables. Ceux-là ont créés des écoles spécialisées dans l'explication de tout. La sauce prend ou ne prend pas. Mais quand elle prend, c'est souvent au prix du rejet de celui qui ne partage pas leur opinion. Ils ne s'aperçoivent pas, ou bien ils affectent de ne pas s'apercevoir, qu'en s'embastillant dans leurs doctrines, ils refusent toute évolution individuelle, ils se coupent l'herbe sous le pied ; c'est un peu comme si on bridait votre traitement de texte pour vous empêcher d'accéder à certaines fonctions. Les fonctions cachées de l'homme, c'est avant tout sa liberté, pleine et entière, son aptitude à renverser les montagnes et, chose primordiale, à se tromper. Pauvre homme que celui qui ne se trompe jamais. En vérité, il est bien à plaindre. Trompons-nous, et avançons...

Un cadeau empoisonné nous a été fait: la conscience de soi.
Les animaux n'ont pas ce privilège (ou cette malédiction).
Ils se contentent d'exister. Certains humains aussi d'ailleurs.
Cette conscience que nous avons de nous-mêmes nous pousse souvent à nous poser des questions de nature métaphysique.
Qu'en faire ?
La plupart n'en font rien, ou si peu.
Sur ce forum, nous sommes plutôt portés sur l'introspection, la recherche permanente d'une (ou plusieurs vérités), mais je crois que la "réalité" nous échappera toujours, nos sens imparfaits et notre intellect limité ne nous permettant pas de l'appréhender.
Nous continuons donc à chercher sans relâche.
Serait-ce cette curiosité innée, insatiable, frustrante, mais combien passionnante qui serait le "propre de l'Homme" ?
Je le pense. Et vous ?

Je le pense aussi : sans cette recherche, nous n'aurions ni les quatuors de Beethoven, ni les cathédrales, ni la Divine Comédie. L'art participe de la recherche incessante de l'homme sur le quid divinum. Tous les hommes sont concernés

Spoiler:

Ce sont de sages paroles que je partage.

Ces capacités d'abstraction et de transcendance qui nous caractérisent sont des atouts, sans eux l'homme s'ennuierait !

Mais Nelson a raison lorsqu'il dit que c'est aussi un "cadeau empoisonné" ! Car nos questionnement demeurent obsessionnels, sans pour cela trouver de réponse. Sommes-nous "conçus" pour cela ? Qui peut le dire ? Cela dit, et Pimbi l'a fort justement fait remarquer, sans cet esprit pas d'art, et sans art que nous resterait-il ? Sans penser le monde en termes poétiques et artistiques, il nous apparaitrait fade et sans attrait, non ?

De plus, tout ce que tu décris Pimbi est vrai selon moi; C'est précisément parce que l'homme peut s'extraire de sa simple condition d'être vivant qui respire, dort, mange et se reproduit, qu'il est libre. Libre de pouvoir envisager autre chose que ce qu'on lui propose, de dépasser sa condition, parfois au péril de sa vie d'ailleurs. Alors... Vive la pensée !