le déni, vite ?
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le déni, vite ?
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Denivit, c’est cette poudre magique qui fait rapidement disparaître, dit la publicité, les taches sur les dents. Circulez, ya rien à voir ! Ici tout n’est que luxe, calme et volupté…en apparence. C’est effectivement le premier degré du déni : il n’y a aucun problème, tout va bien, merci.
Pour s’en persuader, Dany Boon se répétait « je vais bien, tout va bien » sur un mode incantatoire, avant de s’effondrer en larmes. Bref, nier l‘existence d’un problème n’est pas la solution.
Le déni total étant parfois difficile à tenir sur la distance, devant l’obstination des faits, on peut gagner du temps en minimisant la gravité du problème.
Puis le degré suivant du déni est « oui, je vois bien qu’il y a un problème, mais je n’y suis absolument pour rien ». C’est la position de l’innocente victime. La position victimaire est très à la mode dans nos sociétés actuelles : chaque minorité, et la plus petite minorité est un seul individu, peut en pleurnichant obtenir consolations et plus, tout en attribuant toute la responsabilité à un méchant bouc émissaire.
Enfin, la forteresse d’arguments défensifs érigée par notre cerveau, fidèle pondeur de raisonnements pour protéger nos pensées et envies les plus intimes, dispose d’une ultime ligne de défense : ça ne dépend pas de ma volonté, je n’y peux rien.
Tiens, voilà le mot volonté, qui sonne si désuet par les temps qui courent, un peu comme le mot vertu, qui lui aussi est évoqué dans certains rituels maçonniques.
Oui, mais la volonté ne se décrète pas ; il ne suffit pas de l’évoquer pour en disposer.
Derrière les dénis successifs se cache souvent la crainte de se retrouver dans l’incapacité d’accomplir les gestes qui amélioreraient la situation : c’est le manque de confiance en soi. On retrouve là un terrain très « psy » ou « amélioration de soi », mais aussi des éléments observables dans pas mal de nos loges.
Comment se construit la confiance en soi ? En première lecture, la formule laisse à penser que tout se passe à l’intérieur de soi, or nous savons qu’il n’en est rien : l’enfant solide n’a pu bâtir sa force que grâce à l’amour inconditionnel qu’il a obtenu de ses parents, bref la relation aux autres est capitale.
Dans nos loges également, nous aurons une dimension individuelle, avec le travail personnel, la connaissance de soi et des autres, la recherche de sa vérité, et une dimension collective, qui débute symboliquement lorsqu’il est montré comment s’y prendre pour tailler la pierre.
Se sortir du cadre stressant du bain hystérique de la vie contemporaine est un premier acte capital pour augmenter son niveau de confiance : rien de tel que le temple et le rituel. Cela fait penser aux bienfaits de la méditation, isn’t it ? On retrouve aussi les vertus apaisantes de la régularité sur les enfants agités.
Ensuite, il faut paraît il apprendre à se connaître, mais comment ? Eh bien, il faut se mettre à l’écoute de soi, et d’abord en profitant de l’ambiance plus sereine procurée par le rituel : sortis de l’urgence, on peut mieux rechercher et trouver ce qui nous est important.
Cela suffit parfois à dénouer des nœuds, mais allons plus loin. Nous avons repéré la crainte de ne pas disposer des forces nécessaires pour vaincre les obstacles au rétablissement d’une vie acceptable. Un autre frein, courant, à une vie sereine, est qu’on se ment : on ne vit pas selon ses désirs, mais selon ceux de prescripteurs, dont les premiers sont bien sûr les parents, mais suivis par d’innombrables autres ensuite. Tous brandissent injonctions, normes, traditions. Notre intuition nous envoie souvent des signaux en ce sens : accueillons ces signaux et analysons-les.
« La seule chose dont on puisse être coupable, c’est d’avoir cédé sur son désir » disait Lacan.
Nous devons en déduire que la liberté n’est pas une absence de contraintes mais plutôt une mise en harmonie, un alignement entre notre désir profond et nos actes, et tant pis pour les sachants et autres porteurs de « l’autorité de l’éternel hier », selon la formule de Max Weber.
Remarquons que même le plus coincé d’entre nous a des moments où il échappe à la soumission : c’est lorsqu’il s’abandonne à la contemplation de la beauté, peu importe s’il s’agit de la nature ou d’une œuvre artistique. Voilà donc un outil de plus : le beau nous aidera à retrouver notre vrai, et cela pour une raison simple : la confiance qui nous délivrera du déni est une confiance en soi mais aussi dans l’universel dont nous sommes partie. La beauté est une des multiples choses que nous pouvons partager en fraternité, et le partage augmente en retour la confiance en soi et dans l’humanité, tout franc-maçon sait cela.
A ce stade il est important de mettre en garde contre la confusion possible entre confiance en soi et maîtrise : la part d’imprévu que nous réserve la vie ne peut être entièrement éliminée, et il faudra accepter, et même aimer, l’incertitude et la complexité de notre univers. Arrêtons de rêver que nous pouvons tout prévoir et régler à l’avance, mais plaçons notre confiance dans notre capacité d’adaptation.
Et vous, qu’en pensez vous ?
Denivit, c’est cette poudre magique qui fait rapidement disparaître, dit la publicité, les taches sur les dents. Circulez, ya rien à voir ! Ici tout n’est que luxe, calme et volupté…en apparence. C’est effectivement le premier degré du déni : il n’y a aucun problème, tout va bien, merci.
Pour s’en persuader, Dany Boon se répétait « je vais bien, tout va bien » sur un mode incantatoire, avant de s’effondrer en larmes. Bref, nier l‘existence d’un problème n’est pas la solution.
Le déni total étant parfois difficile à tenir sur la distance, devant l’obstination des faits, on peut gagner du temps en minimisant la gravité du problème.
Puis le degré suivant du déni est « oui, je vois bien qu’il y a un problème, mais je n’y suis absolument pour rien ». C’est la position de l’innocente victime. La position victimaire est très à la mode dans nos sociétés actuelles : chaque minorité, et la plus petite minorité est un seul individu, peut en pleurnichant obtenir consolations et plus, tout en attribuant toute la responsabilité à un méchant bouc émissaire.
Enfin, la forteresse d’arguments défensifs érigée par notre cerveau, fidèle pondeur de raisonnements pour protéger nos pensées et envies les plus intimes, dispose d’une ultime ligne de défense : ça ne dépend pas de ma volonté, je n’y peux rien.
Tiens, voilà le mot volonté, qui sonne si désuet par les temps qui courent, un peu comme le mot vertu, qui lui aussi est évoqué dans certains rituels maçonniques.
Oui, mais la volonté ne se décrète pas ; il ne suffit pas de l’évoquer pour en disposer.
Derrière les dénis successifs se cache souvent la crainte de se retrouver dans l’incapacité d’accomplir les gestes qui amélioreraient la situation : c’est le manque de confiance en soi. On retrouve là un terrain très « psy » ou « amélioration de soi », mais aussi des éléments observables dans pas mal de nos loges.
Comment se construit la confiance en soi ? En première lecture, la formule laisse à penser que tout se passe à l’intérieur de soi, or nous savons qu’il n’en est rien : l’enfant solide n’a pu bâtir sa force que grâce à l’amour inconditionnel qu’il a obtenu de ses parents, bref la relation aux autres est capitale.
Dans nos loges également, nous aurons une dimension individuelle, avec le travail personnel, la connaissance de soi et des autres, la recherche de sa vérité, et une dimension collective, qui débute symboliquement lorsqu’il est montré comment s’y prendre pour tailler la pierre.
Se sortir du cadre stressant du bain hystérique de la vie contemporaine est un premier acte capital pour augmenter son niveau de confiance : rien de tel que le temple et le rituel. Cela fait penser aux bienfaits de la méditation, isn’t it ? On retrouve aussi les vertus apaisantes de la régularité sur les enfants agités.
Ensuite, il faut paraît il apprendre à se connaître, mais comment ? Eh bien, il faut se mettre à l’écoute de soi, et d’abord en profitant de l’ambiance plus sereine procurée par le rituel : sortis de l’urgence, on peut mieux rechercher et trouver ce qui nous est important.
Cela suffit parfois à dénouer des nœuds, mais allons plus loin. Nous avons repéré la crainte de ne pas disposer des forces nécessaires pour vaincre les obstacles au rétablissement d’une vie acceptable. Un autre frein, courant, à une vie sereine, est qu’on se ment : on ne vit pas selon ses désirs, mais selon ceux de prescripteurs, dont les premiers sont bien sûr les parents, mais suivis par d’innombrables autres ensuite. Tous brandissent injonctions, normes, traditions. Notre intuition nous envoie souvent des signaux en ce sens : accueillons ces signaux et analysons-les.
« La seule chose dont on puisse être coupable, c’est d’avoir cédé sur son désir » disait Lacan.
Nous devons en déduire que la liberté n’est pas une absence de contraintes mais plutôt une mise en harmonie, un alignement entre notre désir profond et nos actes, et tant pis pour les sachants et autres porteurs de « l’autorité de l’éternel hier », selon la formule de Max Weber.
Remarquons que même le plus coincé d’entre nous a des moments où il échappe à la soumission : c’est lorsqu’il s’abandonne à la contemplation de la beauté, peu importe s’il s’agit de la nature ou d’une œuvre artistique. Voilà donc un outil de plus : le beau nous aidera à retrouver notre vrai, et cela pour une raison simple : la confiance qui nous délivrera du déni est une confiance en soi mais aussi dans l’universel dont nous sommes partie. La beauté est une des multiples choses que nous pouvons partager en fraternité, et le partage augmente en retour la confiance en soi et dans l’humanité, tout franc-maçon sait cela.
A ce stade il est important de mettre en garde contre la confusion possible entre confiance en soi et maîtrise : la part d’imprévu que nous réserve la vie ne peut être entièrement éliminée, et il faudra accepter, et même aimer, l’incertitude et la complexité de notre univers. Arrêtons de rêver que nous pouvons tout prévoir et régler à l’avance, mais plaçons notre confiance dans notre capacité d’adaptation.
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