L'homme peut-il être solitaire et heureux ?

Voilà, je me pose la question de savoir s'il est "vital" de vivre en couple.
Autrement dit, est-il possible d'arriver à un équilibre seul,
c'est à dire sans tout ce qui constitue un couple (amour, tendresse, affection, complicité, non-dit, ...)
Ou, est-il possible de vivre, "sainement", sans palier à tout ce qui est constitutif d'un couple ?

Ceux qui vivent seul le prétendront, mais est-ce "vrai" ?
Le prétendre, n’est-ce pas un "moyen" de (sur)vivre ?

Pour moi, l'homme est un être sociable. Il trouverait donc sa pleine identité parmis les autres. Sans vouloir verser dans la maçonnerie a chaque fois (mais quand même un peu ) un maçon est maçon parce qu'il est reconnu comme tel par ses frères. Sans eux, il n'est rien. Il en est de même pour l'homme tout court, à mon sens.

Couple ou pas couple, je crois que quelqu'un peut parfaitement réaliser sa vie sans être en couple du moment qu'il a des contacts fréquents avec d'autres personnes.

rbbe41 a écrit:Pour moi, l'homme est un être sociable. Il trouverait donc sa pleine identité parmis les autres. Sans vouloir verser dans la maçonnerie a chaque fois (mais quand même un peu ) un maçon est maçon parce qu'il est reconnu comme tel par ses frères. Sans eux, il n'est rien. Il en est de même pour l'homme tout court, à mon sens.

Couple ou pas couple, je crois que quelqu'un peut parfaitement réaliser sa vie sans être en couple du moment qu'il a des contacts fréquents avec d'autres personnes.

D'accord avec toi, bien entendu.
Quid de ce qui est constitutif du couple dans ce qu'il a d'intime ?

Je suis assez d'accord avec Rbbe, je pense que l'individu peut vivre en dehors d'un shema de couple, mais pas totalement seul.
Je crois que l'on se construit en fonction de soi et de ce que les autres nous renvoient de nous meme. Ce miroir est important, le rapport a l'autre est primordial.
Je ne pourrais rester longtemps isole, meme si l'experience me tenterait.

Pour verser encore un peu plus dans la maconnerie, c'est en partie l'envie de m'inscrire dans une tradition seculaire et de rejoindre un ordre justement qui m'a pousse jusqu'au temple.
Vivre seul n'a pas vraiment de sens.

eric a écrit:

D'accord avec toi, bien entendu.
Quid de ce qui est constitutif du couple dans ce qu'il a d'intime ?

Je ne me suis jamais posé la question. Je ne sais pas. Ma première réaction serait qu'a deux il est plus facile de construire quelque chose. Est-ce qu'a trois ça l'est encore plus ?

rbbe41 a écrit:Pour moi, l'homme est un être sociable. Il trouverait donc sa pleine identité parmis les autres (...) un maçon est maçon parce qu'il est reconnu comme tel par ses frères. Sans eux, il n'est rien.

Sans ses frères en la foi, le chrétien ne serait pas "rien" - pour reprendre ton mot - mais il a quand même besoin de retrouver ses frères spirituels de temps en temps avant de plonger à nouveau dans la turbulence du monde.

rbbe41 a écrit:Couple ou pas couple, je crois que quelqu'un peut parfaitement réaliser sa vie sans être en couple du moment qu'il a des contacts fréquents avec d'autres personnes.

Certains prêtres ayant fait voeu de chasteté en toute connaissance de cause l'assument très bien - ce qui n'est pas le cas de tous les prêtres, certes - mais ils sont en effet très entourés et très occupés dans le cadre de leur fonction.

Amédée... pan ! a écrit:
Certains prêtres ayant fait voeu de chasteté en toute connaissance de cause l'assument très bien - ce qui n'est pas le cas de tous les prêtres, certes - mais ils sont en effet très entourés et très occupés dans le cadre de leur fonction.

Pour avoir dîner cet été avec notre prêtre à la maison, je peux te dire qu'il y a beaucoup de solitude chez les prêtres. Certes ils voient du monde mais ça ne suffit pas a combler cette solitude parce que la plupart du temps ils sont attendu comme guide, pasteur, bref dans leurs fonctions. Ils ne soufflent que trop rarement en se faisant un bon barbeuc comme c'était le cas ce soir la.

Il nous parlait de souffrance psychiques, dépression, alcoolisme chez certains

Donc, ce dont il serait question ici, c'est de solitude.
La solitude serait le manque de ce qui est constitutif du couple dans ce qu'il a d'intime ?

rbbe41 a écrit:

Amédée... pan ! a écrit:Certains prêtres ayant fait voeu de chasteté en toute connaissance de cause l'assument très bien - ce qui n'est pas le cas de tous les prêtres, certes - mais ils sont en effet très entourés et très occupés dans le cadre de leur fonction.

Pour avoir dîner cet été avec notre prêtre à la maison, je peux te dire qu'il y a beaucoup de solitude chez les prêtres. Certes ils voient du monde mais ça ne suffit pas a combler cette solitude parce que la plupart du temps ils sont attendu comme guide, pasteur, bref dans leurs fonctions. Ils ne soufflent que trop rarement en se faisant un bon barbeuc comme c'était le cas ce soir la.

Il nous parlait de souffrance psychiques, dépression, alcoolisme chez certains.

Cela n'est pas donné à tous, je veux dire, une telle abnégation et c'est d'ailleurs pour cela qu'en France, plusieurs centaines de prêtres vivent dans la clandestinité leur vie de famille et je trouve cela tellement dommage car ils devraient pouvoir vivre leur vie d'homme, d'époux et de père au grand jour.

Dieu n'a-t-Il pas laissé là aussi l'homme libre de son choix ?

La solitude ne touche pas que les prêtres.
Les vieux, souvent veufs (ou veuves) supportent très mal l'absence de contact. Beaucoup ne reçoivent même plus la visite de leurs enfants, et s'en plaignent.
Quant aux gens plus jeunes et célibartaires, j'ai remarqué que c'était rarement un fait de leur choix, mais souvent les aleas de la vie qui les y contraignent.
Le célibataire endurci est l'exception.

Je pense que la solitude est quelque chose de délétère. En outre, c'est quelque chose que j'ai connu, non pas sur un plan familial, mais sur un plan beaucoup plus personnel. J'y voyais comme une sorte d'errance, que je pensais constructive dans les premiers temps, mais dont j'ai vite repéré les méfaits. J'ignore si la solitude est possible pour un être humain, mais ce dont je suis sûr, c'est que cela ne me convient pas du tout ! En tous cas pas dans une proportion importante...

Car je crois que l'être humain est habité par ce paradoxe étonnant : Vivre en société ne l'a jamais empêché de rechercher une forme de solitude, transitoire mais salutaire, parfois nécessaire... En outre, lorsqu'on évoque la solitude, on fait souvent allusion à une certaine forme de solitude. Qui finit toujours par s'essouffler, trouver son point de retour. Trop de gens ont souffert et souffrent toujours de la solitude sociale, n'avoir personne à qui parler, n'avoir personne avec qui échanger ne serait-ce qu'un regard agréable, quoi de plus terrible pour un être humain ? La mort et l'oubli ? Oui... Mais la solitude peut parfois leur ressembler comme deux gouttes d'eaux ! Certes un ermite ou un moine peuvent puiser dans la solitude de quoi nourrir une certaine foi, mais ce sera au prix d'une rare abnégation, qui doit contenir sa charge, négative ou positive, c'est selon; Il doit falloir posséder un état d'esprit adéquat, sans doute profondément attaché à certaines conceptions du monde.

La solitude est peut-être une épreuve, une sorte de "rite de passage", une expérience ? mais je ne pense pas que chaque être humain soit apte à en subir les effets, votre serviteur par exemple.