La FM peut-elle etre un loisir ?

Je lis...je lis...et il me vient une question.
sommes nous FM seulement sur des temps impartis, une à deux fois par mois? un soir après le boulot?
si tel est le cas, alors oui, ce serait pour moi un loisir.
mais personnellement je ne le vis pas comme ça, sans doute suis-je utopiste... 

Je ne pense pas que tu sois utopiste.
En effet, nous ne pouvons pas etre maçon que 2 fois par mois, c'est impossible.

Vieille phrase rabâchée, mais qui a son sens aussi :
"Maçon un jour, Maçon toujours..."
A moins d'être entré pour des motivations aléatoires et qui ne vont pas tenir la route...
Mais ceci est une autre histoire.
C'est sur le chantier qu'on se forge.

Guizmo a écrit:Je ne pense pas que tu sois utopiste.
En effet, nous ne pouvons pas etre maçon que 2 fois par mois, c'est impossible.

Pour ma modeste contribution :
C'est le "Etre" qui est important dans ta réponse. Car sinon on peut tout à fait fréquenter deux fois par mois la loge.
Ce qui est intéressant dans cette démarche reste à mon sens que la simple assiduité produit en elle-même un effet pour un peu que l'approche soit honnête.
A force d'adopter un comportement, on le devient parfois.
A force de paraître, ne peut-on être ?

En cela, ce qui ne peut avoir été qu'un loisir ou une curiosité sincère au début touche à un aspect plus profond.
En cela le terme loisirs quelle qu'en soit la définition peut sembler réducteur.

Je ne suis pas Maçon, mais je ne vois pas la FM comme un loisir où on assiste deux ou trois fois par mois à des tenues. Le travail, la réflexion se font en amont et en aval, la vie de maçon est de tous les instants. Même si je suis un profane, c'est ainsi que je le conçois et c'est cette ligne que je suivrai si je suis un jour accepté en FM.

Je ne crois pas que la maçonnerie puisse entrer dans la catégorie loisir, c'est un choix c'est vrai, mais nous ne prêtons pas serment pour nous distraire .Dans notre rituel d'initiation il est dit: que nous devons apprendre la somme de nos devoirs avant celle de nos droits

Si la maçonnerie est considérée comme un loisir, je crois que l'on va au devant d'une grosse déception, car la maçonnerie n'est pas un long fleuve tranquille et parfois le navire doit faire face aux remous. Les maçons doivent avoir le pied marin s'ils veulent éviter le mal de mer et le naufrage

L'assiduité est très importante surtout dans les débuts car il faut apprendre et comprendre et seule un présence régulière aux tenues, aux formations, à la préparation du T:. et autres travaux nécessitant une présence en amont et en aval des autres FF et SS, construiront une base solide sur laquelle se construira l'édifice. Pour évoluer il faut comprendre et travailler ;et etre apprenti est un dur moment au niveau de la disponibilité (Enfants, travail, etc...) et de la charge de travail au service de l'autre (humilité). Ce qui démontre bien que cela ne peut être un loisir mais bien une volonté de participer activement. Par contre pour moi je peux personnellement le considérer comme un" loisir"( occupation autre que le travail) de participer aux tenues et autres travaux, car je le fais avec "Plaisir" et même s'il y à des contraintes, je me rappelle mon engagement et m'en arrange. Et les voyages quels loisirs !!!

Je ne partage pas l'idée que l'assiduité soit importante "surtout dans les débuts".
Pour moi l'assiduité est importante, quel que soit le degré qu'on a atteint.
Bien sur, au débit, il faut apprendre et pour apprendre il faut être présent mais ensuite, il faut non seulement continuer à apprendre mais il faut aussi transmettre et cela ne peut se faire qu'en étant présent assidûment.

Quant à savoir si la maçonnerie est ou non un loisir, j'ai l'impression que nous sommes à peu près tous d'accord ici pour dire qu'elle n'est pas un passe temps, qu'elle nous est essentielle.
Ensuite, nous divergeons sur le sens que nous donnons au mot loisir.

Certains semblent penser qu'un loisir ne peut être que futile. Pour ceux là la maçonnerie, évidemment n'est pas un loisir.

Pour d'autres, un loisir est une activité que l'on choisit, qui ne rapporte pas d'argent, et que l'on pratique en dehors de ses obligations, professionnelles notamment.
Pour ceux là la maçonnerie peut être considérée comme un loisir.

Tout à fait d'accord avec Claude, pour avancer en maçonnerie il faut de l'assiduité. On est là pour apprendre et transmettre.
Ce n'est pas un loisir où l'on y va quand on veut, surtout si on a un poste.

Je serais, une fois n'est pas coutume, presque de l'avis de Claude StMalo. Je pense que dans des conditions données la vie Maçonnique est un loisir, mais un loisir non futile (il en est d'autres) : pour les retraités, dont je suis, c'est sans doute le seul loisir, disons: dérivatif, qui soit. Les tenues sont des lieux de sociabilité quand elles ne peuvent pas être plus que celà. Et c'est du loisir pur et simple. Effectivement il y a presqu'à chaque fois une trainée derrière ce loisir. C'est ce qui en fait un loisir différent des autres.
Quand on en attend plus plus que celà, comme Ethereum,, c'est le piège de la Maçonnerie comme de tout ce qui est agrégat humain :on attend trop des autres et c'est malsain. Il vaut mieux, loisir pour loisir, s'attendre à devoir donner plus qu'à recevoir La déception guette à un moment ou à un autre. Il y a des loisirs décevants. Ailleurs et sans rituel.
Chacun vit "sa" Maçonnerie comme il la ressent. Ceci a été dit et redit. Si l'assiduité est absente trop souvent, il y a péril. Ce n'est plus un loisir mais un emmerdement. Comme dans le travail pour gagner son pain. Du moins, y a-t-il quelque chose à gagner. Dans le cas de la maçonnerie, si le reste n'existe plus, il demeure seulement l'admonestation du Frère Trésorier.

Bon j'ai du mal m'exprimer, mais je disais que l'assiduité est importante dans les débuts pour ne pas décrocher et apprendre.
Je pense être encore assidu voir encore plus qu'avant car ayant un plateau (celui de trésorier MTCF Herodote), j'ai du travail à la maison à faire comme beaucoup d'entre vous je pense. Et puis continuer à visiter, chercher, évoluer prend du temps qui n'est pas perçu en loge bien sur.
Je parle de loisir car je n'ai pas d'obligation alimentaire avec ce que je fais contrairement à mon travail pro. Et puis "un homme libre dans une loge libre", donc le jour ou je n'y trouve plus de "plaisir" mais des contraintes et bien ce jour là je partirai.

Bonjour mes BAF
Je voudrais dédramatiser les échanges que je viens de lire. Si un profane peut penser que la FM peut faire partie de ses loisirs, je repondrai pourquoi pas, s' il considère que les loisirs, bien que détachés du professionnel, font partie integrante de son existence et qu'il s'y adonne avec la même rigueur et passion que ce qu'il fait dans le domaine du professionnel.Je pense qu'il n'ya pas de loisir futile car chacun d'eux et librement choisi et apporte quelque chose.
Maintenant pour ce qui est de la FM, cela peut être un loisir mais où la valeur de l'engagement prend tout son sens dans la mesure où le profane va prêté serment devant toute l'assemblée des FF et cela en toute liberté jusqu'au bout.avant ce serment, il est encore libre de se retirer. ( même après si le travail ne le satisfait pas du reste). Alors loisir pourquoi pas mais où le serieux, la rigueur, l'assiduité sont des données constantes pour pouvoir comprendre et progresser dans sa recherche. On pourrait éventuellement rapprocher le travail en FM avec la pratique d'un sport comme loisir où tout de même pour pouvoir produire quelque chose il est necessaire de s'entrainer, d'etre régulier et assidu et de partager des valeurs humaines.mais j'arrêterai là la comparaison.
En FM lorsque nous avons librement consenti d'y entrer nous sommes alors devenus un maillon nouveau et fiable dont le devoir prescrit librement est de progresser individuellement avec l'aide des autres et de pouvoir ainsi rayonner le plus naturellement possible à l'extérieur. Alors loisir oui puisqu' il y a en effet la dimension du plaisir mais très serieux car engagement moral, serment et devoir librement consentis.

Tout loisir comporte une quantité de "règles".
Si des gens s'y complaisent, en se pliant auxdites règles, libre à eux !
J'ai parfois intérieurement bien ri de voir les Frangins parader avec leur nouveau sautoir au cou. Ils avaient l'air si heureux d'"être quelque chose" alors qu'ils n'étaient rien dans leur vie professionnelle ou dans leur foyer! C'est un peu comme si assister au Collège d'Officiers relevait de la meme source d'hébétude qu'enfant, jouer aux "Cobognes et aux Indiens". Il faut faciliter la vie aux gens. Si, par la même occasion, on peut leur faciliter le chemin vers le vrai Mieux. Ce qui est souvent le cas...