Toutes les interrogations sont elles légitimes ?

Sur un autre forum que je fréquente, j'ai voulu ouvrir un sujet sur une question que je me posais. On m'a repproché de m'etre posé cette question, qui selon certains ne devrait pas se poser.

Peut on considérer que des questions ne doivent pas etre posées ?

On peut parler de tout, mais pas avec n'importe qui, hélas !

Peut on considérer que des questions ne doivent pas etre posées ?
cela sous tend qu'il y aurait un cadre à toute réflexion...

mais sinon, tout dépend des questions, des questions qui touchent à l'intimité de quelqu'un par exemple me generait ...encore que, poser des questions n'implique pas forcément de réponse...
tout ça pour dire que c'est un sujet très très vaste...

Il me semble oui. J'irai même plus loin: on peut et on doit afin de ne pas s'encroûter dans ses certitudes. C'est le propre de toute démarche philosophique le questionnement et même de l'humain.

Ensuite, souvent il y a des malentendus sur les termes qu'il est important de bien définir et c'est souvent là que résident les désaccords, cf l'autre forum. Plus que sur le questionnement. Que les avis divergent, soit, mais toute interrogation est légitime, salvatrice même.

euh...c'est quoi l'autre forum?

Un forum de lettreux. Donc des pinailleurs, je sais, j'en suis une.

Evidemment ! Toutes les interrogations sont non seulement légitimes mais vitales. Mais toutes les interrogations n'ont pas le même impact sur les gens, tout est une question de perception. Un exemple tout simple : demander à un croyant et/ou partiquant si Dieu existe est presque une ineptie, pourtant l'interrogation est légitime en l'occurrence. Bien sûr nous pourrions trouver des exemples plus complexes mais le mécanisme mental est à peu près le même. Selon moi ce n'est jamais l'interrogation qui est néfaste, car elle est toujours neutre, ce n'est qu'une association de mots qui font sens; par contre l'essence de cette interrogation et surtout sa réponse elles, peuvent représenter des images mentales et des émotions particulières pour ceux qui en prennent connaissance.

A mon sens oui, toutes les interrogations sont légitimes, il n'y a que de mauvaises perceptions de celles-ci. L'interrogation est essentielle à l'homme, et la censure brise cet élan vital. Les refus et les rejets des interrogations constituent le terreau de l'aveuglement, et donc de l'intolérance. Il me semble.

De même, refuser de répondre à un enfant qui pose de pertinentes questions nous donne un résultat presque similaire : frustrations et malentendus... Un enfant (Et un adulte) se construit sur les réponses qu'il obtient, si celles-ci sont évitées ou contrefaites, cela peut avoir des conséquences nocives pour lui, et chacun sait à quel point c'est vrai, tant de jeunes ont du faire face au mensonge et au silence...

Ijja, pinailleurs, peut etre, mais dans un sens totalement stupide.
Lorsque tu poses une question, il n'a jamais été question de mettre ton avis dans cette question.

Si je dis : "Est-ce qu'il est vraiment nefaste de dormir avec son téléphone sous l'oreiller ?", je ne donne pas de point de vue.

Il est très légitime à mon sens de se poser des questions, n'importe quelle question, que ce soit pour interroger les autres, ou s'interroger soi meme.
Ce qui est pénible, c'est lorsque des gens tirent des conclusions hatives, non pas sur la réponse que tu donnes, mais sur la question que tu poses.

Après, on se demande pourquoi les discussions en loge restent "secretes", c'est justement pour avoir la liberté de poser toutes les questions que l'on veut, sans risquer de se faire coller une étiquette par quelques uns à l'esprit restreint.

Olive, oui, je suis d'accord avec tout ce que tu dis.

Je suis d'accord Spirale sur le fond. Mais c'est le jeu aussi sur un forum. Celui qui pose la question se fait souvent allumer. Je n'aborde pas les mêmes choses ici et là pour cette raison, car je sais qu'on va tenter de me comprendre ici avant de me juger ou de me casser avec un bon mot, de l'ironie condescendante. Toi si, tu oses partout, c'est bien.

Oh ici tu peux tout aborder Ijja, et tu le sais...

Mais il est vrai que certains forums n'ont de forum que le nom ! Un forum, au sens strict, c'est un lieu commun, où l'on peut tout échanger. Dès qu'il y a moquerie mal placée ou irrespect, ce n'est plus un forum, mais un défouloir pour frustrés névropathes !

Ici tu es à l'aise Ijja ? En tous cas moi je le suis...

Ijja a écrit:Un forum de lettreux. Donc des pinailleurs, je sais, j'en suis une.

Aaah ! Tu avoues, méchante fille !

Devant l'éternel, je suis une littéraire. Je ne dis pas tout pour ne pas aggraver mon cas mais j'avoue. Faute avouée, à moitié pardonnée.

Oui je suis très détendue ici, en confiance, Olive. J'ose plus.

Et cela aussi m'oblige à la pondération, au calme, qui ne sont pas innés chez moi car je ne suis pas la dernière pour chambrer. Je fais rarement dans la dentelle quand j'attaque.

Spirale, toutes les réactions ne furent pas négatives.

Spirale, j'ai râté le sujet de discorde. Je vais aller voir pour me faire mon avis.

Tu as raison de tout oser et partout, de te poser et de poser toute question. Un peu comme le font les enfants. Sauf que ce que certains trouvent normal venant d'enfants, ne le trouvent plus quand ce sont des adultes. Tu as affaire là-bas à des lettreux, enfermés dans leurs convictions, leurs modes de pensées, avec des profils quand même assez similaires, et finalement assez peu ouverts. Ce n'est que mon avis. J'avoue avoir du mal à aller y discuter de sujets sérieux parce que si tu n'es pas dans le moule, c'est "allumage" assuré comme dit Ijja.

Et puis un prof reste un prof, alors un prof lettreux...

lapunta a écrit:

Et puis un prof reste un prof, alors un prof lettreux...

Heu mais non mais, je proteste et je serre mes petits poings rageux. Je suis vexée comme un poux.

Je sais que tu plaisantes Lapunta et moi idem.

Il est vrai qu'on aime bien avoir raison dans cette profession. Mais pas tous! Et en lettres, nous avons été à bonne école pour retourner les concepts, interroger les expressions, débusquer la faille d'une formulation et on y va sans vergogne. On sait faire. Que ça du reste. Un peu d'humour et d'autodérision...

Hé, hé ! Je trépigne d'impatience !
Un combat dans la boue ?

Pas de combat dans la boue Nelson, désolée.

Ijja a parfaitement compris que je plaisantais (enfin j'espère). Clin d'oeil de prof à prof.

Même pas en rêve Nelson.

Ijja a écrit:
Et en lettres, nous avons été à bonne école pour retourner les concepts, interroger les expressions, débusquer la faille d'une formulation et on y va sans vergogne. On sait faire. Que ça du reste. Un peu d'humour et d'autodérision...

Voilà peut-être le coeur du problème, là-bas. A trop chercher la faille dans la formulation de l'autre, on en oublie "d'entendre" ce qui est dit. Certains cherchent la petite bête en permanence au lieu de lire, de comprendre et de partager des idées en toute simplicité.

J'avoue que le combat dans la boue me tentait aussi... Mais bon...

Indeed. Et on aime bien montrer qu'on est fûté, un pro du Littré. Un King de l'étymologie. On chipote quoi et on oublie le message sous les vocables utilisés.

Bien d'accord.

Nelson et Spirale, pour le combat dans la boue vous repasserez... un combat de coqs à la place peut-être ?

Spirale a écrit:J'avoue que le combat dans la boue me tentait aussi... Mais bon...

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Pour salir nos beaux Pléiades qu'on porte en permanence à la ceinture! Sacrilège!

Etre littéraire, les garçons, c'est une philosophie de vie qui vous amène à dire " Si tu tords la page de couv' de mon livre ou si tu casses la reliure, je t'atomise". Le tout, très sérieusement. Des années d'effort et de travail. On fait moins les malins, hein?

Ceci dit, pour les livres anciens, je suis pareil...

Idem qu'il s'agisse de livres anciens, de poches, voire de cahiers... Tout ce qui a rapport à l'écrit, même de loin, est sacré chez moi.