Moi, talentueux ? Vous rigolez ?

par **patos** Dim 30 Avr - 11:52

Les neuroscientifiques démolissent des idées reçues. Le don inné est sur la sellette dans ce livre de Samah Karaki. Une autre notion, apparentée, subit aussi la corrosion : la méritocratie.

z'en pensez quoi ?

par YNRJ Dim 30 Avr - 12:39

Intéressant, je regarde ça cet aprem Patos, et je te fais un retour dans la foulée !

par YNRJ Dim 30 Avr - 13:20

Video plutôt instructive mais je trouve que la durée du format ne permet pas d'aborder toutes les subtilités, notamment, sémantiques.

J'en sors en ne sachant toujours pas ce qu'est vraiment le talent, ni l'innée (prédisposition génétique uniquement ?), ni l'acquis, etc...

D'ailleurs, dire que ces 3 aspects ne "s'additionnent pas" mais que c'est un "mélange subtil" (façon recette de cuisine), on est proche de la pensée magique ( ce qui est cocasse vu la prémisse de ce podcast). Ou peut être est ce juste un aveu d'ignorance vis à vis de l'ineffable ?

Bonne journée !

par **patos** Dim 30 Avr - 13:40

ben moi je ne vois pas de proximité avec la pensée magique, imbibée de causalités simples même si cachées. Le neuropsys concluent qu'il faut faire son deuil d'une causalité simple.

Mais les probabilités que l'individu va être performant dans son domaine, et qualifié de talentueux, augmentent si son environnement est préparé pour, et là on parle de la très tendre enfance. Quand l'école commence les dés ont déjà roulé.

Karaki maintient tout de même qu'il nous reste un peu de libre arbitre : pas de déterminisme dur . Ouf ! Tant pis pour Bourdieu, vive les transclasses et le mérite ça existe ( un peu ).

par YNRJ Dim 30 Avr - 13:44

patos a écrit:ben moi je ne vois pas de proximité avec la pensée magique, imbibée de causalités simples même si cachées. Le neuropsys concluent qu'il faut faire son deuil d'une causalité simple.

Mais les probabilités que l'individu va être performant dans son domaine, et qualifié de talentueux, augmentent si son environnement est préparé pour, et là on parle de la très tendre enfance. Quand l'école commence les dés ont déjà roulé.

Karaki maintient tout de même qu'il nous reste un peu de libre arbitre : pas de déterminisme dur . Ouf ! Tant pis pour Bourdieu, vive les transclasses et le mérite ça existe ( un peu ).

Un bouquin à ma conseiller de cet auteur ? (Karaki)
La question du libre arbitre me passionne, hehe.

par Luciole Dim 30 Avr - 16:23

Je croyais avoir posté! Je ne suis pas du tout d'accord avec SK.Cette volonté de tout déconstruire,bien dans la mode du temps.
Déjà ce qu'elle dit de la Musique,de Mozart et de l'oreille absolue est faux en majorité. Beethoven avait un environnement défavorable et son père était un cocher alcoolique.
Les capacités auditives et musicales sont séparées,l'oreille absolue est une mémoire,je l'avais,mes filles et mon charcutier aussi et Franz Liszt probablement pas.L'oreille relative s’acquiert.

Avec le même environnement je jouais mieux du piano à 4ans que mon frère et ma sœur qui avaient 10ans de plus.

J'ai déjà écrit au sujet de cet ordi à qui on avait fait écrire une symphonie de Mozart sans aucun intérêt.
J'ai écouté il y a deux jours un très bon pianiste chinois formidable techniquement et qui m'a ennuyé ainsi que ma compagne, pourtant jouant Chopin et Debussy, parce que ce restait du texte bien exécuté.

Vous pouvez comprendre avec la différence entre une très bonne photo d'un Rembrandt comparée à la vision du tableau en situation.

Léonard de Vinci était issu d'une famille bourgeoise ordinaire,davantage utilisé comme musicien et organisateur de fêtes.

Le Don et le Talent existent,ce n'est pas juste? sans doute mais c'est ainsi. alien

par YNRJ Dim 30 Avr - 17:22

Luciole m'ôte les mots de la bouche, je valide !

par **patos** Dim 30 Avr - 18:24

que la psy se goure sur un aspect tel que l'oreille absolue, ou d'autres aptitudes très liées au physique, je n'en serais pas étonné.

Mais des choses qui se laissent capter par les statistiques de grands nombres, comme la réussite aux études puis dans la vie active, les psys et sociologues ont une méthode en principe bien plus rigoureuse que nos souvenirs, forcément tous anecdotiques.

Le doute quant à la méritocratie, qui était pourtant un joli rêve, se retrouve dans beaucoup d'écrits :
- Bronner dans Origines
- Babeau dans la tyrannie du divertissement
- Ripoll dans pourquoi détruit on la planète, le cerveau de sapiens est il capable de la préserver ?
- et bien sûr Karaki dans son " le talent est une fiction" ( pas encore lu, mais les autres, si )

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