Les Politiques et Twitter

Le monde évolue, et nous avec, c'est Nelson qui nous l'a rappelé aujourd'hui dans son sujet sur l'impermanence.
Nous sommes de passage, et nous vivons avec notre temps.

C'est le cas des Politiques d'ailleurs, qui de plus en plus changent leur façon de s'adresser au peuple.
Aujourd'hui, en pleine crise de l'UMP, c'est par Twitter qu'Alain Juppé a fait l'état des lieux, de son engagement à arbitrer la bataille, et qui nous annonce quand il rendra son verdict.

Tout est là :
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Que pensez vous de ces nouvelles formes de communication ?

Je me suis mis à tweeter au moment des élections. Je sais que les journalistes l'utilisent beaucoup, pour justement s'informer rapidement, voir l'info circuler.
Lors des dernières élections - et des primaires du PS - c'est devenu un outil de communication important, et de diffusion d'idée. Ça avait commencé à être bien utilisé par l'équipe précédente aussi, mais ce n'était pas généralisé à ce point (le premier à vraiment s'en servir était Obama).
Ça, c'est pour le petit historique.

Pour l'utilisation, en politique, je trouve que ça donne une certaine proximité et instantanéité. Je suis quelque ministres pour des raisons divers, le conseil constitutionnel pour voir les décisions tomber, certaines personnes du monde judiciaires, certains journalistes que je connais ou non - c'est devenu une source d'information efficace.
L'avantage : format court qui va droit à l'essentiel, l'info importante remonte, on y trouve des perles dans des domaines très précis (j'en ai un ou deux dans le monde judiciaire, une dans le monde financier notamment)
L'inconvénient : peu d'analyse (elles sont rares), et il faut filtrer les trolls.

Pour ma part ce twitter ne m'inspire que moyennement confiance quand au contenu de ses messages. C'est connu, sur internet, n'importe qui peut dire n'importe quoi.

Quand à promouvoir une image de modernité de la part des politiques... mouais ça me convainc pas trop... En plus je pense pas que se soit Obama lui même qui twitte sur son compte... La plupart du temps les hommes "importants" et les "célébrités" n'ont pas que ça a faire, et c'est leur équipe de comm. qui s'en occupe. Moi personnellement je me méfies des annonces sur twitter ou sur facebook...

Et quand je vois que des journalistes qui basent leurs articles sur des messages comme ça j'ai un sérieux doute quand à la qualité des informations qui circulent dans la presse.



Bon j'avoue c'était l'instant troll de la journée !

LordToms : certains comptes sont vérifiés, notamment de gens connus repris par les journalistes. Ils sont aussi très connectés entre eux - et font circuler l'info (notamment - si il s'agit d'une exclu - pour être repris avec citation).

Pour Obama, effectivement tu as une armée de communiquant derrière - c'est de la com'. Mais c'est aussi de la com' directe ou instantanée, non filtrée, sans intermédiaires.

En France, dans ce que je follow il y a notamment l'élysée, qui poste les annonces importantes, les photos d'événements, etc (que je n'ouvre pas souvent d'ailleurs).
Certains ont derrière eu de la com, mais beaucoup font ça en direct (la plus connue étant Duflot qui parlait beaucoup et en légèreté ... elle s'est calmée).

LordToms : tu est sur twitter, et tu suis du monde ?

Il est mort Mr.Trololo, cet été.

Je n'aime pas du tout Twitter, même lorsqu'il s'agit d'échanges informels. 140 caractères limitent la pensée et empêchent d'approfondir les sujets évoqués ; sans compter qu'il y a un jeu malsain du "retweet" qui fait que les gens n'écrivent pas forcément ce qu'ils pensent mais pour être retweetés. On cherche le bon mot, la bonne vanne, sans forcément penser plus loin.
En ce qui concerne la politique, je trouve cela vraiment navrant de voir qu'ils utilisent un moyen de communication comme celui-là, qui est vide et limitant. Facebook encore permet de créer des événements, de faire discuter les militants (et je parle de vraie discussion sans contrainte de caractères), mais Twitter permet simplement de faire des "coups" médiatiques lorsqu'on parle de people — et honnêtement j'attends autre chose des politiques.