De la solitude, aux solitudes.
Page 1 sur 1
De la solitude, aux solitudes.
Salut, on a discuté sur un autre topic de la solitude. Comme un membre a dit qu'il y avait sûrement plusieurs formes / degrés de solitude. Je voulais savoir si à votre avis, il existe plusieurs formes de solitude. Mais aussi, qu'est ce que la solitude? Sous quelles formes se projète elle? Que peut elle apporter? etc...
Invité- Invité
Re: De la solitude, aux solitudes.
Je parle de la solitude choisie que vous aviez différencié de l'isolement subi.
J'en ai besoin pour me poser et aussi un besoin de silence. Je n'aime pas trop les groupes au sens large, car j'y étouffe vite. On trouve rapidement des cancans, des ragots, les batailles d'egos inévitables.
J'ai aussi besoin de me couper, me limiter dans mes discussions régulièrement car je suis enthousiaste, gourmande, volatile dans mes intérêts et donc souvent superficielle.
J'alterne donc solitude, silence, c'est un besoin foncier et groupes, échanges, sorties. Quand je suis trop dans l'extérieur, je me demande ce que je fuis en moi. Et souvent je trouve la réponse: l'ennui, le refus d'affronter, résoudre les difficultés de mon existence, la paresse d'avancer en agissant, le plaisir de la nouveauté superficielle, du bavardage.
Puis je me lasse vite plus prosaïquement, suis plutôt casanière, je repère rapidement ce que je décode comme étant des limites.
Mes ressentis, ma pratique.
J'en ai besoin pour me poser et aussi un besoin de silence. Je n'aime pas trop les groupes au sens large, car j'y étouffe vite. On trouve rapidement des cancans, des ragots, les batailles d'egos inévitables.
J'ai aussi besoin de me couper, me limiter dans mes discussions régulièrement car je suis enthousiaste, gourmande, volatile dans mes intérêts et donc souvent superficielle.
J'alterne donc solitude, silence, c'est un besoin foncier et groupes, échanges, sorties. Quand je suis trop dans l'extérieur, je me demande ce que je fuis en moi. Et souvent je trouve la réponse: l'ennui, le refus d'affronter, résoudre les difficultés de mon existence, la paresse d'avancer en agissant, le plaisir de la nouveauté superficielle, du bavardage.
Puis je me lasse vite plus prosaïquement, suis plutôt casanière, je repère rapidement ce que je décode comme étant des limites.
Mes ressentis, ma pratique.
Ijja- Maitre Philosophe
- Messages : 1365
Date d'inscription : 04/05/2011
Re: De la solitude, aux solitudes.
Moi je connais bien une certaine forme de solitude !
Mais désormais je ne la connais plus ! Je l'ai oublié... Et vous savez quoi ? Tant mieux ! Un coeur est passé par là et m'a cueilli, comme une fleur de mai j'étais en train d'admirer les cieux !
Il m'a dit :" Petit, pourquoi es-tu si seul ? Alors que tu as tout pour réussir !"... Fort de ce compliment je lui répondis : " Je n'attendais que toi !"
J'ai longtemps fait des vers solitaires aussi ! Mais ce n'est plus le cas... Heureusement !
Mais désormais je ne la connais plus ! Je l'ai oublié... Et vous savez quoi ? Tant mieux ! Un coeur est passé par là et m'a cueilli, comme une fleur de mai j'étais en train d'admirer les cieux !
Il m'a dit :" Petit, pourquoi es-tu si seul ? Alors que tu as tout pour réussir !"... Fort de ce compliment je lui répondis : " Je n'attendais que toi !"
J'ai longtemps fait des vers solitaires aussi ! Mais ce n'est plus le cas... Heureusement !
Invité- Invité
Re: De la solitude, aux solitudes.
Peut-être as-tu besoin de davantage d'instrospection Ijja ? Je ne sais pas...
C'est quelque chose d'ambivalent la solitude, parfois elle parait nécessaire et même thérapeutique, et parfois elle exhorte à sortir de sa condition... La difficulté c'est de réaliser ce qui nous convient le mieux. Il me semble que c'est un peu le combat intérieur que nous devons mener à bien, c'est à dire celui qui d'une part nous pousse à communiquer, à jouir des choses sociales, et de l'autre, à nous lover entre nos ailes intimes.
C'est quelque chose d'ambivalent la solitude, parfois elle parait nécessaire et même thérapeutique, et parfois elle exhorte à sortir de sa condition... La difficulté c'est de réaliser ce qui nous convient le mieux. Il me semble que c'est un peu le combat intérieur que nous devons mener à bien, c'est à dire celui qui d'une part nous pousse à communiquer, à jouir des choses sociales, et de l'autre, à nous lover entre nos ailes intimes.
Invité- Invité
Re: De la solitude, aux solitudes.
Olive1968 a écrit:Moi je connais bien une certaine forme de solitude !
Mais désormais je ne la connais plus ! Je l'ai oublié... Et vous savez quoi ? Tant mieux ! Un coeur est passé par là et m'a cueilli, comme une fleur de mai j'étais en train d'admirer les cieux !
Il m'a dit :" Petit, pourquoi es-tu si seul ? Alors que tu as tout pour réussir !"... Fort de ce compliment je lui répondis : " Je n'attendais que toi !"
J'ai longtemps fait des vers solitaires aussi ! Mais ce n'est plus le cas... Heureusement !
Que c'est mignon ouuuuuuuuuuuuuuuuuuuwn Jolie métaphore
Ijja a écrit:Je parle de la solitude choisie que vous aviez différencié de l'isolement subi.
Sujet connexe sur la notion de choix: [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Invité- Invité
Re: De la solitude, aux solitudes.
Hum, peut-être, Olive. Difficile à exprimer, j'aime réfléchir mais j'ai besoin de ne pas parler aussi. Voilà pourquoi j'aime tant les animaux, pas de langage, de positions à soutenir. Cela repose, apaise aussi. Je suis sans doute une comtemplative, peu engagée dans le réel et qui plane très vite.
Ijja- Maitre Philosophe
- Messages : 1365
Date d'inscription : 04/05/2011
Re: De la solitude, aux solitudes.
Je comprends Ijja. Je pense que nous nous ressemblons à ce sujet. Sauf que dans mon cas, ce ne sont pas les animaux (Enfin pas forcément) mais les arbres qui agissent sur moi. Comme toi je suis un contemplatif et relativement peu rationnaliste. Toi seule sait ce qui te fait vibrer, ce qui te permet d'accéder à l'apaisement...
En fait la solitude est aussi une liberté, ou un espace que nous comblons à notre guise...
En fait la solitude est aussi une liberté, ou un espace que nous comblons à notre guise...
Invité- Invité
Re: De la solitude, aux solitudes.
Ce qui est intéressant dans la solitude, à mon sens, c'est le fait que l'on n'est pas en représentation. Aucune tentation de briller, de convaincre. On est aussi face à soi, sans échappatoire possible. On se recentre au lieu de se diluer, se disperser.
On n'est pas dans le faire pour quelqu'un qui le verrait mais dans l'être sans calcul car cela ne sert à rien. On n'a pas à chercher l'approbation. C'est donc un espace de liberté et d'authenticité. Tu parles à juste titre d'espace vital Olive, il me semble. Le fameux espace, silence, calme aussi pour se découvrir sans fioritures sociales, superflu, discours qui parasite et distrait de l'important. Je ne sais pas si cela est bien clair.
On n'est pas dans le faire pour quelqu'un qui le verrait mais dans l'être sans calcul car cela ne sert à rien. On n'a pas à chercher l'approbation. C'est donc un espace de liberté et d'authenticité. Tu parles à juste titre d'espace vital Olive, il me semble. Le fameux espace, silence, calme aussi pour se découvrir sans fioritures sociales, superflu, discours qui parasite et distrait de l'important. Je ne sais pas si cela est bien clair.
Ijja- Maitre Philosophe
- Messages : 1365
Date d'inscription : 04/05/2011
Re: De la solitude, aux solitudes.
Parfaitement clair Ijja !
Je comprends parfaitement tout ce que tu dis pour l'avoir expérimenté. C'est vrai, la solitude peut être une sorte de cocon où l'on s'approche de soi, où l'on peut pratiquer le véritable dialogue avec soi. Un moment intime, authentique, où les masques tombent. Un moment où l'on prend le temps de se payer le luxe d'être vrai, sans fioritures sociales comme tu le dis si bien ! (J'aime bien la formule)
Mais hélas, elle peut être aussi une prison; dans laquelle l'être ne peut exprimer ce qui le confine. Où l'être moule et forge lui même les barreaux de sa cage. C'est la solitude nocive, celle que veulent fuir certaines personnes en manque de contact. Comme je le disais, selon moi la solitude possède cette ambivalence : soit l'on accepte ses silences et ses mises en rapport avec soi, auxquel cas elle est plutôt salutaire; soit on les refuse, et celle-ci devient une geôlière impitoyable. Moi j'ai toujours eu des difficultés à supporter la solitude. Pourquoi ? Peut être parce qu'elle me plaçait en face de mes propres démons ? Je cherchais à combler un vide en la fuyant. Mais aussi un refus de se voir tel que l'on est, en puisant ailleurs ce qui est devant soi... Tout est une question d'équilibre, la solitude est un moment puissant, mais dont il faut user avec pertinence. Tout dépend de l'état psychologique dans lequel se trouve la personne, et ce qu'elle attend de ses rapports à elle même et aux autres.
Je comprends parfaitement tout ce que tu dis pour l'avoir expérimenté. C'est vrai, la solitude peut être une sorte de cocon où l'on s'approche de soi, où l'on peut pratiquer le véritable dialogue avec soi. Un moment intime, authentique, où les masques tombent. Un moment où l'on prend le temps de se payer le luxe d'être vrai, sans fioritures sociales comme tu le dis si bien ! (J'aime bien la formule)
Mais hélas, elle peut être aussi une prison; dans laquelle l'être ne peut exprimer ce qui le confine. Où l'être moule et forge lui même les barreaux de sa cage. C'est la solitude nocive, celle que veulent fuir certaines personnes en manque de contact. Comme je le disais, selon moi la solitude possède cette ambivalence : soit l'on accepte ses silences et ses mises en rapport avec soi, auxquel cas elle est plutôt salutaire; soit on les refuse, et celle-ci devient une geôlière impitoyable. Moi j'ai toujours eu des difficultés à supporter la solitude. Pourquoi ? Peut être parce qu'elle me plaçait en face de mes propres démons ? Je cherchais à combler un vide en la fuyant. Mais aussi un refus de se voir tel que l'on est, en puisant ailleurs ce qui est devant soi... Tout est une question d'équilibre, la solitude est un moment puissant, mais dont il faut user avec pertinence. Tout dépend de l'état psychologique dans lequel se trouve la personne, et ce qu'elle attend de ses rapports à elle même et aux autres.
Invité- Invité
Re: De la solitude, aux solitudes.
Tu parlais aussi de "solitude choisie" Ijja. Cela me rappelle la démarche des ermites, entre autres...
Dès que l'on choisi ce type de solitude, on fait un choix important : celui de l'introspection. En quête de soi, on chemine vers un équilibre, une sorte de grall intime. Mais lorsque l'amour vient interférer dans ce cheminement (Ce qui fut le cas pour moi), on se rend compte à quel point nous avions besoin de "l'autre" ! En tous cas c'est ce que j'ai vécu. Autrement dit, pour me construire j'avais besoin d'elle, qui a donné un sens à ce cheminement. Désormais je sais que mes pas ont un but à atteindre, une foi à défendre, chose que je n'ai jamais pu trouver seul...
Dès que l'on choisi ce type de solitude, on fait un choix important : celui de l'introspection. En quête de soi, on chemine vers un équilibre, une sorte de grall intime. Mais lorsque l'amour vient interférer dans ce cheminement (Ce qui fut le cas pour moi), on se rend compte à quel point nous avions besoin de "l'autre" ! En tous cas c'est ce que j'ai vécu. Autrement dit, pour me construire j'avais besoin d'elle, qui a donné un sens à ce cheminement. Désormais je sais que mes pas ont un but à atteindre, une foi à défendre, chose que je n'ai jamais pu trouver seul...
Invité- Invité
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum