Re: L'homme doit-il oublier la mort ?

par lapunta Dim 11 Mar - 12:47

Oui... l'idée que la mort ne soit qu'un transition, un passage vers autre chose sous une autre forme permet aussi d'accepter l'inacceptable parfois.

Je dirais que la mort existe, mais qu'elle ne signifie pas la fin, juste un état où l'enveloppe corporelle et l'esprit se séparent.

par chrysalide Dim 11 Mar - 12:58

Bon....pas grand chose à rajouter, je me retrouve dans ce que vous dites.

Et puisque que pour le moment nous vivons ici, alors vivons...

petite citation que j'aime bien, car je retrouve souvent la peur de souffrir liée à la mort plus que la mort elle même:

"La vie est agréable. La mort est paisible. C'est la transition qui est désagréable."
Destination Cerveau » Isaac Asimov

par Invité Dim 11 Mar - 14:07

C'est vrai. Toute notre approche de la mort est à revoir. Non pas parce qu'il faut absolument démontrer qu'elle n'est pas une fin, mais pour faire en sorte de ne plus en souffrir...

Mais vous savez, notre point de vue est considéré comme absurde par le rationalisme contemporain, qui fort heureusement à tendance à évoluer. Il est même des choses que l'on ose pas dire de peur d'être pris, au mieux pour un doux rêveur, et au pire pour un illuminé ! Alors qu'une approche sérieuse du sujet, respectueuse et soignée, nous conduit à penser que c'est principalement une question de point de vue, c'est donc très subjectif.

Lorsque mes doigts n'auront plus de chair,
J'irai effleurer la texture de la Lune.
Puis reviendrai sur les bouquets très chers,
Hûmer les parfums de ma fortune...

Juste un halo de vie, d'amour et d'espoir,
Que dépose un ange sur un mot;
Un volute azuré issu d'un encensoir,
Et l'être voit de nouveau.

par Amédée... pan ! Dim 11 Mar - 15:51

lapunta a écrit:la mort existe mais elle ne signifie pas la fin, juste un état où l'enveloppe corporelle et l'esprit se séparent.

La mort est quand même la fin de la vie sous forme charnelle, même si elle est passage vers la dimension spirituelle qu'est l'Au-Delà ; c'est l'instant du souffle ultime, l'instant où l'on "rend l'âme", où l'âme se libère de son enveloppe corporelle.

par chrysalide Dim 11 Mar - 16:01

très joli poème, Olive...j'aime beaucoup. sunny

par lapunta Dim 11 Mar - 16:02

La fin d'une vie, celle que nous connaissons actuellement, mais pas la fin en soi.
J'aime beaucoup d'ailleurs cette expression : "rendre l'âme". Elle est très juste.

par abac Dim 11 Mar - 17:00

Si la bible est rarement ma référence, une fois n'est pas coutume.

L'Ecclésiaste vaut bien que je vous en cite un peu :

3) -19, 20, 21,22 : Car le sort des fils de l’homme et celui de la bête est un même sort ; comme meurt l’un, ainsi meurt l’autre, il sont tous un même souffle, et la supériorité de l’homme sur la bête est nulle ; car tout est vanité. Tout va dans un même lieu ; tout a été fait de la poussière, et tout retourne à la poussière. Qui sait si le souffle des fils de l’homme monte en haut, et si le souffle de la bête descend en bas dans la terre ? Et j’ai vu qu’il n’y a rien de mieux pour l’homme que de se réjouir de ses œuvres : c’est là sa part. Car qui le fera jouir de ce qui sera après lui ?

9) – 5,6 : Les vivants, en effet, savent qu’ils mourront ; mais les morts ne savent rien et il n’y a pour eux plus de salaire, puisque leur mémoire est oubliée. Et leur amour, et leur haine, et leur envie ont déjà péri ; et ils n’auront plus jamais aucune part à tout ce qui se fait sous le soleil.

9) -10 : Tout ce que ta main trouve à faire avec ta force, fais-le ; car il n’y a ni œuvre, ni pensée, ni science, ni sagesse, dans le séjour des morts où tu vas.

par Nelson Dim 11 Mar - 18:11

"La vie est agréable. La mort est paisible. C'est la transition qui est désagréable."

Cela résume admirablement mon point de vue !

par Pimbi Dim 11 Mar - 19:08

J'aime beaucoup l'Ecclésiastique, car c'est un merveilleux poème, mais je ne crois pas un mot de ce qui y est dit.
Cherchez, et vous trouverez : les explications toutes faites, laissez-les donc, elles sont toutes erronées. Quelque chose me dit que c'est beaucoup plus simple qu'on ne pense, si simple, même...

par Invité Lun 12 Mar - 12:31

Merci chrysalide ! Smile

Oui, absolument Pimbi. Car ces mots, si beaux soient-ils, ne se bornent qu'à dénoncer des évidences visibles :" Tu es poussière et tu retourneras à la poussière..." etc.

Mais n'ont que peu de portée scientifique et philosophique, dans le sens où elles ne nous portent pas plus loin que cela. Voir au-delà des apparences peut-être fort utile parfois, même en science. L'ordre des choses masque sans doute d'autres mécanismes... Alors méfiance.

par Invité Lun 12 Mar - 13:41

la mort fait partie de la vie et lui donne son sens, selon moi.

par Invité Lun 12 Mar - 14:38

Oui Danube, mais est-elle comme la nuit pour le jour ? Le yin pour le yang ? Ou n'est-elle qu'une étape, une continuité qui n'est pas un néant ? Ce sont des questions philosophiques auxquelles il est fort difficile de répondre c'est certain.

Peut-être vaut-il mieux avoir une approche confortable psychologiquement ? C'est à dire sans angoisse à son sujet, c'est probablement l'idéal, qu'il est continuité ou non.

par Invité Mer 28 Mar - 16:11

Une personne a dit un jour:

On vient au monde en pleurant, on le quitte en souriant

Cette citation n'est évidemment pas une règle générale. Encore heureux...

Mais, c'était intéressant à entendre...

par Invité Mer 28 Mar - 17:43

Absolument ! Et c'est ce vers quoi il faut tendre, à mes yeux en tous cas.

Je pense qu'il faut se méfier des pensées telles que celle-ci : "Pour apprécier la vie il faut redouter la mort !"; pour moi ce n'est pas nécessaire. C'est un débat philosophique consistant certes, mais qui mérite que l'on s'y attarde, il n'y a rien d'arrêté pour moi.

par Ouranos Mer 28 Mar - 19:32

Olive1968 a écrit:il n'y a rien d'arrêté pour moi.

j'adhère totalement

par Ouranos Mer 28 Mar - 19:35

Selon moi l'homme ne doit pas "oublier" la mort à proprement parler mais bien l'accepter plutôt que de l'occulter ou encore de la mettre sur un piédestal par rapport à sa vie (beau paradoxe) de telle façon que cette première dirige cette seconde.

par Nelson Mer 28 Mar - 20:13

Selon les bouddhistes, il faut penser chaque jour à la mort, et même se l'imaginer. Pour mieux s'imprégner de l'impermanence des choses.

Qui a dit: "Il faut vivre comme si on devait mourir demain" ?

J'imagine que c'est plus facile à 60 ou 80 ans qu'à 20... Wink

par chrysalide Mer 28 Mar - 20:23

Je pense en effet que la mort fait partie de la vie, comme la naissance comme tout le reste qui constitue l'impermanence. flower

par Ouranos Jeu 29 Mar - 11:44

Nelson a écrit:
J'imagine que c'est plus facile à 60 ou 80 ans qu'à 20...

22 et 3/4 non mais...

par rbbe41 Jeu 29 Mar - 11:51

Nelson a écrit:
Qui a dit: "Il faut vivre comme si on devait mourir demain" ?

Michel Fugain, non ?

par Ouranos Jeu 29 Mar - 12:00

Yep chante ta vie chante comme si tu devais mourir demain... comme si plus rien n'avait d'importaaanceeeuh Razz

par Nelson Jeu 29 Mar - 12:56

Et moi qui m'imaginais un philosophe obscur...
Mais, Fugain l'est peut-être... Very Happy

par rbbe41 Jeu 29 Mar - 13:09

Nelson a écrit:Et moi qui m'imaginais un philosophe obscur...
Mais, Fugain l'est peut-être...

On a les références que l'on mérite ;-)

par Invité Jeu 19 Avr - 17:31

Ou plutôt faudrait-il vivre dans l'idée de "non fin" ?

Si vivre prend son sens grâce à l'idée de mort, vivre pourrait aussi prendre son sens grâce à l'idée de vie ! Mais de vie sans fin. Pour comprendre cet étrange concept, on peut lire l'excellente intervention d'Albert Jacquard dans l'ouvrage :" Le monde s'est-il crée tout seul", où ce dernier explique son idée.

Avons-nous vraiment besoin de l'idée de mort pour accepter la vie ? Ne peut-on pas en profiter sans être obsédé par une hypothétique fin ? Car elle est hypothétique, en effet, rien ne prouve que l'esprit ne survive pas à la disparition du corps ! Rien. On peut débattre et conjecturer pendant longtemps, mais il n'existe aucune preuve de quoi que ce soit. C'est un sujet qui s'inscrit dans le domaine des sujets non vérifiables, mais qui dit non vérifiables dit aussi bien réfutables qu'irréfutables ! Donc, je ne vois aucune raison d'avoir peur. Même si je suis comme tout le monde, et que moi aussi j'appréhende cette idée...

par Pimbi Jeu 19 Avr - 17:47

Ce que le cerveau est incapable de comprendre, la foi y supplée. Non seulement je n'ai pas peur de la mort, tout simplement parce que je suis persuadé qu'elle n'existe pas, mais encore je la regarde comme une promotion ; et, par un paradoxe qui n'est qu'apparent, cette mort inexistante rend notre vie incarnée ici sur terre infiniment précieuse. Nous sommes des élèves qui aspirent à passer à la classe supérieure ; mais pour cela, il faut avoir de bonnes notes.

par Invité Jeu 19 Avr - 18:08

Je n'ai rien à ajouter Pimbi ! Je soutiens ton raisonnement sans réserve...

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