Grâce à Chrysalide !

Ce nouveau sujet m'a été inspiré par Chrysalide, et je l'en remercie !

En effet, quelle philosophie que celle qui consiste à penser que nous sommes toujours en perpétuel apprentissage ? C'est on ne peut plus vrai... Platon disait : "Je sais que je ne sais rien !" (On lui attribut, du moins je crois)

Moi j'essaie de me persuader de beaucoup de choses depuis trop longtemps, désormais je sais que mon bonheur réside dans la quête. La quête de soi, la quête d'un but, le chemin qui mène vers quelque chose dont nous n'avons même pas idée. Je trouve les propos de Chrysalide très sages, et j'ai voulu en faire un topic. Essayer de chercher ensemble, quelle plus belle quête que celle là ? Mettre à l'épreuve nos éducations, nos idées, nos goûts... Quelle émulation ! Et je suis sûr que cela peut nous permettre de mieux se comprendre. Si seulement ce principe pouvait être généralisé à l'humanité toute entière. Mais nous avons dépassé ce stade de la bestialité, parce que nous sommes capables d'envisager que peut-être nous sommes encore des animaux ! Mais des animaux pensants, et espérant devenir meilleur grâce à cette pensée...

Nous sommes capables d'abstraction, et de tant de choses, notre cerveau est complexe et il doit pouvoir se remettre en question aussi souvent que possible. Construire sa vie, et contribuer à la rendre meilleure, comme celles des autres...

Ça y est, tu es prêt à rentrer en maçonnerie
C'est le travail de toute une vie, et c'est passionnant.
Je vais me coucher, mais je reviendrai sur ce sujet.

"tout ce que je sais , c'est que je ne sais rien." Socrate
C'est du reste ma seule certitude!!!lol
Chaque jour, chaque minute, chaque seconde, nous nous découvrons, nous découvrons les autres, et la vie en général, de doute en certitude et de certitude en doute. Une "spirale" sans fin?
Nous avons tant à apprendre les uns des autres, à condition de laisser de côté les jugements de valeur, et notre égo aussi parfois (souvent).

Merci Nelson, concernant mon entrée dans la FM j'y songerai...

Il ne faut pas trop y compter non plus, car je suis un peu un "électron libre"... Cela dit je m'y intéresse (En secret )

C'est vrai Chrysalide, nous avons tant à nous apporter les uns aux autres, à condition de faire abstraction de nos egos parfois un peu "emportés". J'ai ce sentiment que l'être humain (Bon je ne suis pas le premier) est né pour poursuivre un dessein. Il bâtit toute sa vie sur des expériences, des ressentis, des émotions, et surtout, des rencontres...

Combien de chemins s'offrent à nous durant notre existence ? Beaucoup. Et pourtant nous optons pour ceux qui nous influencent sur le moment, mille facteurs doivent entrer en jeu. Les rencontres nous construisent, comme elles peuvent nous apprendre à reconstruire ! Tout ce qui ne nous détruit pas nous grandit comme disait un célèbre philosophe dont je n'ai jamais réussi à écrire le nom ! Mais les amateurs l'auront reconnu... On dirait une onomatopée ! Sauf son respect bien sûr.

Les rencontres enrichissent nos perceptions, la nature aussi. Finalement, je me demande si toute notre vie n'est pas qu'une vaste salle de classe dans laquelle nous progressons chacun à notre rythme, mais sans jamais connaître le professeur ! Nous redoublons parfois, mais nous apprenons toujours. Les paradigmes, les dogmes, les hypothèses, l'imagination, le libre arbitre... Tout cela se mélange en nous et travaille pour nous, l'essence de la philosophie humaine. Nous sommes tous en classe, disciples d'un absolu qui nous apprend...
Mais chaque être humain contribue à sa propre construction.

Je me souviens qu'enfant, je me posais toujours cette même question : " Pourquoi suis-je moi ? Et pas un autre ? " Mon dessein c'était d'être moi et pas un autre, précisément.

En fait lorsque je parle de classe, je devrais préciser qu'il existerait une classe unique pour chacun de nous ! Et que la nature en serait le cadre infinie... Un peu comme si nous avions un professeur particulier. Ce professeur porterait des milliers et des milliers de visages, de choses, de rêves... Ainsi est la vie pour moi.

Tu voulais parler de Nietzsche, Olive ?
(Celui qui rejoint Chrysalide en disant: "Les convictions sont des prisons")

Avec une réserve toutefois, " savoir qu'on ne sait rien" n'est qu'un postulat chez Platon ( qui fait parler Socrate, qui, comme on le sait, n'a rien écrit et n'est qu'un personnage mis en scène par Platon pour exprimer sa propre philosophie) qui doit être dépassé. La connaissance est bien possible, si on distingue monde sensible et mon intelligible, le premier étant celui du changement, de l'inconstance, le second celui de l'immuable ou se situe le Vrai en soi. Ce qu'il invite plutôt à faire c'est pousser l'individu à lever le voile des apparences, qui fait de lui " la mesure de toutes choses " selon Protagoras ( lui aussi mis en scène dans un dialogue fameux et éponyme), la vérité n'est plus dans la sensation, l'empirisme, l'opinion immédiate qu'on se fait du monde, mais dans la transcendance permise par l'intellect, le philosophe est toujours celui qui perce le voile sombre de l'apparence, pour reprendre une image classique de la connaissance.

A vrai dire c'est toute la question de l'Allégorie de la caverne ( République, VII), se départir des apparences. A noter que la dualité intelligible/sensible chez Platon n'est pas comme chez Kant quasi insurmontable, mais du sensible participe de l'intelligible : un artisan qui fabrique une chaise ne fait que réaliser l'idée de cette chaise sensiblement, de facto une oeuvre préexiste toujours dans l'esprit de celui qui la pense chez Platon ( ce qui peut être discuté).

Pourquoi cet ex-cursus platonicien ? Car l'expression que l'on prête à Socrate doit être éclairée, c'est un constat de départ qui pousse à la recherche d'une vérité supérieure, et non vers un scepticisme ou un relativisme de bon aloi. " Je sais que je ne sais rien" ne doit pas être un moyen pour nier toute connaissance, scientifique, historique ou philosophique, mais un moyen de les mettre en doute relatif pour trier, si le mot est exact, ce qui est de l'ordre de l'arbitraire, de la coutume et ce qui est de l'ordre de la connaissance véritable.

Oui Nelson ! C'est lui, merci...

Certes, dire : "Je sais que je ne sais rien" n'est pas une affirmation à but définitif et irréversible, c'est un affirmation qui implique une chose : Je pars du postulat que je ne sais rien de ce qui m'est inconnu ! Elémentaire évidence, presque basique, mais qui résume bien l'idée...

Cela ne signifie absolument pas que je ne sais rien, mais cela permet d'éviter de s'égarer dans des textes et des philosophies piégeuses qui risquent de m'entrainer sur des terrains nébuleux. Cela dit tu t'exprimes fort bien sur tous ces sujets LR (J'espère que je ne te vexe pas en te nommant LR car j'ai des difficultés avec ton nom, ou ton pseudo ? Désolé), peut-être as-tu fais des études en philosophie ? Ou as-tu beaucoup lu sur tous ces sujets ? C'est bien... Nous avons toujours besoin d'érudits, et moi j'accepte volontiers de me tromper, car c'est ainsi que j'avance.

A propos de la connaissance, il est vrai que l'on apprend de tout, et de toutes choses. Ainsi, je peux m'extasier devant une abeille qui butine une fleur, tout comme l'azur scintillant... La contemplation m'appelle à la connaissance, par sa simple présence.

Pourquoi donc BR ? Je suis invexable voyons, si on me permet ce néologisme.

Je suis toujours étudiant, en prépa littéraire.

J'ai modifié cher ami ! C'est LR ! Tant mieux, il faut être ouvert et avoir bon caractère.

Et bien alors je te souhaite d'aboutir dans tes études.

Merci bien, j'espère également aha !

Reconnaître que notre savoir est plus qu'incertain dans un premier temps c'est le premier pas vers la philosophie, qui commence toujours par une prise de conscience. Dans notre vie de tous les jours on prend pleins de savoir pour acquis alors qu'en réalité on ne serait pas capable d'expliquer pourquoi l'ampoule éclaire, la machine à laver fonctionne, pour rester prosaïque. Il ne suffit pas d'accepter passivement un mécanisme, mais encore de savoir pourquoi. Cette analogie était de mon prof de philo en terminale, elle m'a pas mal éclairé sur la question.

si notre savoir (avoir connaissance de: dico) est incertain...est-ce encore du savoir?

pourquoi l'ampoule éclaire? parce qu'on appuie sur l'interrupteur...voyons...
désolée, j'ai le cerveau qui chauffe.

La transformation de la chenille en papillon possède un début un milieu et une fin.
Lorsque le papillon s'envole, se libérant de sa chrysalide, il marque l'étape finale de sa transformation.
Dans le cas de l'homme qui cherche à s'améliorer, à travailler sur lui-même, les étapes ne sont pas si distinctes, le but n'est jamais atteint.

Oui Spirale, et le sera t-il un jour ?

Mais l'intention vaut mieux que le résultat je pense ! A ce titre, tout ce que nous faisons et échangeons grandit notre potentiel humaniste...

J'aime beaucoup ta métaphore Spirale !

Olive1968 a écrit:Mais l'intention vaut mieux que le résultat je pense !

Je le pense aussi.

Tout cela me donne des idées de poèmes !

Oui, un poète c'est ça, un esprit en perpétuel mouvement qui cherche de la matière première pour ses "collages spirituels" !