Eurovision 2024

Honte de l’occident.
Ne devrait plus être diffusé.
Décadence programmée.
Qu’est-ce qui a merdé ?
(*)

En 2018,  rappelant l’Eurovision 2014 et Conchita Wurst, le président de la télévision publique turque TRT accusait également l'Union européenne de radiotélévision d'avoir "dévié de (ses) valeurs".

En ce mois de mai  2024, je vous passe les détails de attaques virulentes (*) tenues sur FaceBook ; bien souvent par des gens dans notre tranche d’âge … ceux qui écoutaient les Clash et les Sex-Pistols, ou encore les Ramones, ceux  dont les parents ont adulé les hippies alors que leurs grands-parents les trouvaient crasseux, dégénérés et non fréquentables.

Le pire, c’est que la plupart des gens de FB sont FM ou amis avec des FM.
N’ont-ils pas combattu l'avortement, l'égalité des sexes, le droit à l'euthanasie, la cause LGBT à une époque où l’on ne parlait pas encore de gay pride.

En fait, le problème est que si on n’a pas envie d’aller à la gay pride, on n’y va pas. On sait que l’on y croisera des déguisements souvent provocateurs (enfin, c’est un point de vue que de dire "provocateur", car pour les participants c’est le jour où l’on peut oser plus qu’au carnaval dans une foule acquise à la cause).

Par contre, l’Eurovision, on ne sait pas vraiment ce que l’on va voir.
Des paillettes à la ABBA ? Un nouveau Papa Pingouin ? D’autres monstres détrônant ceux du groupe Lordi ?
Et, comme on est curieux, on regarde, on rigole, on se moque, on se dit “purée, ils ont osé diffuser la fête du slip ! “
Mais il n’y a rien a faire, on juge, et on aime juger ; on a été éduqué comme cela.
D’ailleurs, le concours de l’Eurovision n’est que jugements, tant sur la forme que sur le fond, tant géopolitique que stratégique.
Et les représentants l’ont bien compris, ce n’est pas tant gagner qui est important, mais faire parler de soi.

Qui se souvient des confettis que lançait Michel Moers, chanteur de Telex en 1980 sur la mélodie monotone et pleine de dérision “euro-vision” ? 

Revenons à nos extra-terrestres, car il faut bien les appeler comme ça.
Comment, diable, ose-t-on aujourd’hui se permettre de telles frasques ?
Pourquoi ne censure-t-on pas cette liberté d’expression ?

Heu … je ne parle pas des roses, efféminés, transgenres non binaires, non, je parle de ceux qui s’insurgent contre la diffusion de ce qui va dévoyer leur progéniture.
On est aussi proche que des antiavortement. NON à Ça !
On ne sait jamais que nos petits enfants ne viennent nous souhaiter leurs bons vœux pour 2025, habillés de plumes roses et en jupe pour les garçons, ou en gothique punk à la Tim Burton avec une nana au bras pour les filles.
"Mais que va-t-on devenir ?"

Moi, je poserai la question, "que leur a-t-on laissé, sinon que le droit de s'exprimer librement ?" 

Les Spartes se battaient à poils (à "oilpé" comme dit mon cadet), les notables Romains portaient des toges, au 13é siècle les hommes se promenaient en tuniques et en braies, les Écossais sont très fier de leurs kilts, et on estime que le kitch n’est pas convenable ?

Je vous vois venir, “Alors, pourquoi interdire les signes religieux ? Pourquoi interdire le voile ? ” 
Peut-être parce que l’excentricité dans l’habillement est peu présente dans la vie courante, sauf, probablement, pour les Londoniens de Camden Town et dans certains défilés de haute couture. Et que, regarder un spectacle que l’on qualifie de dégénéré n’est pas plus marquant que de se refaire la série Hunger Games ou de bouffer des chips devant Barbie en Dolby surround 7.2.

OK, je l’avoue, je n’ai pas vraiment aimé le choix des artistes présentés. Mais c’est l’âge, ma bonne dame, c’est l’âge. C’est le style musical qui ne m’interpelle plus. Et puis, le public, le vrai public visé n’est pas tellement orienté vers les auditeurs de Classic 21 comme je le suis.
Les "jeunes" que je fréquentent aujourd'hui trouvent cela normal, leur regard n'est plus le notre.


(PS : pour nos voisins, Classic 21 est une radio rock de la RTBF, qui n'hésite pas à diffuser de temps à autres des morceaux dépassant les 3 minutes et demi standardisées (ex : Iron Butterfly - In A Gadda Da Vida (17min) ... vous imaginez, 17 minutes sans pub ! Une hérésie.)

pas vu l'Eurovision, mais joli coup de gueule de notre Yaka  !

Ai eu petit pincement nostalgique en voyant les traces de Marc Moulin ( Telex, Classic 21...)

Une petite pour les ignorants :

Comme beaucoup de "boomers" je préfère le blues, le rock et le jazz, et c'est vrai que les autotunes et les délires paillettes, à part quelques groupes comme le NY Dolls ou Kiss, ça ne me branche pas.

A part ça, les meilleurs dénonciations, ce n'est pas le "bruit et la fureur" (tiens, ça me fait penser à un politique et son contraire...), c'est quand c'est subtil.

Un de mes fils est "gay", au moins un de mes Frères aussi. J'ai retrouvé cette chanson que fredonnait ma mère (j'ai une bonne mémoire auditive) qui a été la chanson gagnante du Concours Eurovision de la chanson 1961 :






Elle ne se doutait pas que c'était une ode à la liberté de s'aimer quelle que soit son orientation sexuelle : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]



En plus, il chantait bien, le bougre. Et avait de belles oreilles...