Pensées de Gilles Deleuze
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Pensées de Gilles Deleuze
«Nous vivons dans un monde plutôt désagréable, où non seulement les gens, mais les pouvoirs établis ont intérêt à nous communiquer des affects tristes. La tristesse, les affects tristes sont tous ceux qui diminuent notre puissance d’agir. Les pouvoirs établis ont besoin de nos tristesses pour faire de nous des esclaves. Le tyran, le prêtre, les preneurs d’âmes, ont besoin de nous persuader que la vie est dure et lourde. Les pouvoirs ont moins besoin de nous réprimer que de nous angoisser, ou, comme dit Virilio, d’administrer et d’organiser nos petites terreurs intimes. La longue plainte universelle qu’est la vie …On a beau dire « dansons », on est pas bien gai. On a beau dire « quel malheur la mort », il aurait fallu vivre pour avoir quelque chose à perdre. Les malades, de l’âme autant que du corps, ne nous lâcheront pas, vampires, tant qu’ils ne nous auront pas communiqué leur névrose et leur angoisse, leur castration bien-aimée, le ressentiment contre la vie, l’immonde contagion. Tout est affaire de sang. Ce n’est pas facile d’être un homme libre : fuir la peste, organiser les rencontres, augmenter la puissance d’agir, s’affecter de joie, multiplier les affects qui expriment un maximum d’affirmation. Faire du corps une puissance qui ne se réduit pas à l’organisme, faire de la pensée une puissance qui ne se réduit pas à la conscience.(…)
L’Âme et le corps, l’âme n’est ni au dessus ni au-dedans elle est «avec», elle est sur la route, exposée a tous les contacts, les rencontres, en compagnie de ceux qui suivent le même chemin, “sentir avec eux, saisir la vibration de leur âme et de leur chair au passage”, le contraire d’une morale de salut, enseigner à l’âme à vivre sa vie, non pas à la sauver.»
Gilles Deleuze. Dialogues avec Claire Parnet. Paris, éditions Flammarion, 1977.
Lien : http://www.lesvraisvoyageurs.com/tag/gilles-deleuze/
Photographie : Gilles Deleuze – Claire Parnet (Marie-Laure Decker).
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L’Âme et le corps, l’âme n’est ni au dessus ni au-dedans elle est «avec», elle est sur la route, exposée a tous les contacts, les rencontres, en compagnie de ceux qui suivent le même chemin, “sentir avec eux, saisir la vibration de leur âme et de leur chair au passage”, le contraire d’une morale de salut, enseigner à l’âme à vivre sa vie, non pas à la sauver.»
Gilles Deleuze. Dialogues avec Claire Parnet. Paris, éditions Flammarion, 1977.
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Photographie : Gilles Deleuze – Claire Parnet (Marie-Laure Decker).
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dominique- Nouveau né
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Luciole, danielsan et Mortyfaire aiment ce message
Re: Pensées de Gilles Deleuze
C'est bien ce que disent les philosophes asiatiques.
Être, intensément, dans ce que l'on fait." Quand je respire,je respire,quand je mange ,je mange".
Quand on joue au sein d'un petit (ou grand) ensemble musical,on écoute et on entend les autres,on écoute ce que l'on produit et on crée l’œuvre qui nous englobe.Elle ne nous est pas extérieure,elle est en nous autant que nous sommes en elle.
Il ne dépend que de chacun de transmettre cette sensation à tous les aspects de sa vie.
Être, intensément, dans ce que l'on fait." Quand je respire,je respire,quand je mange ,je mange".
Quand on joue au sein d'un petit (ou grand) ensemble musical,on écoute et on entend les autres,on écoute ce que l'on produit et on crée l’œuvre qui nous englobe.Elle ne nous est pas extérieure,elle est en nous autant que nous sommes en elle.
Il ne dépend que de chacun de transmettre cette sensation à tous les aspects de sa vie.
Dernière édition par Luciole le Dim 20 Juin - 19:17, édité 1 fois
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"Parmi les sons qui peuplent la Nature,court une mélodie secrète....pour celui qui écoute." (Schlegel)
Luciole- Grand Maitre Suprême
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Re: Pensées de Gilles Deleuze
ah la vibration collective, alias égrégore...
patos- Admin
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Re: Pensées de Gilles Deleuze
Je suis d'accord avec ce texte.
D'un autre côté, si on ne dénonce pas les choses tristes (et révoltantes), il n'y a aucune chance pour que ça s'arrange.
Un bon exemple historique : les poules élevées en batterie dans des cages minuscules, sales, sombres, bruyantes avec des poussins qui se faisaient écraser par les machines, quand les gens ont vu ça, ils ont été choqués. Des lois ont été votées, pourtant...
Dans certains endroits, il y a eu des améliorations mais seulement en apparence parfois.
Certains "éleveurs" ont bien un carré d'herbe mais trichent et n'ouvrent (presque) jamais (voir vidéo 09/09/2020 ci-dessous) la porte de leur gros "poulailler" et font semblant de vendre des oeufs de poules "élevées en plein air" et "bio". Et s'il n'y avait que ça.
Poules en batterie :
25 mai 2016
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30 décembre 2016
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30 mai 2017
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9 septembre 2020 - RTS
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28 octobre 2020 - L214
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17 juin 2021 - Arte
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Plus de 90 % des oeufs consommés en France et en Allemagne proviennent d’élevages intensifs.
Enquête sur le marché européen de l’oeuf et du poulet, tentaculaire, opaque et parfois peu respectueux de l’animal.
Nous consommons en moyenne 230 œufs par an. Malgré un intérêt déclaré pour le bien-être animal, un grand nombre de personnes optent pour des œufs à bas prix. Si les conditions d’élevage des poules pondeuses restent mal connues, plus de 90 % des œufs consommés en France et en Allemagne proviennent d’élevages intensifs, que ce soit en cage, au sol (dans des hangars sans accès à l’extérieur), en plein air ou même bio.
En France, l’élevage en cage – officiellement banni depuis 2012 par Bruxelles – représente encore 69 % de la production, et les conditions d’élevage au sol, polluantes et peu respectueuses des gallinacés, ne sont guère plus enviables…
Conditions indignes Alors que le consommateur peut choisir l’origine des œufs en coquille, celle des œufs entrant dans la composition de gâteaux du commerce ou cuisinés, à la cantine ou au restaurant, s’avère plus difficile à contrôler : souvent importés, ils proviennent d’élevages en cage.
Quant aux poules pondeuses, après avoir été abattues et congelées, elles inondent le marché africain à des prix dérisoires, aux côtés de poulets de chair dont on a ôté le blanc, prisé des Européens.
Face à cette concurrence, l’ensemble du secteur avicole a ainsi périclité au Ghana. Législation européenne trop peu contraignante, publicité mensongère, dumping et hygiène douteuse… : de la Lettonie jusqu’en Afrique, ce documentaire coréalisé par Jens Niehuss (Le vrai coût de la viande pas chère) dévoile les secrets d’une industrie opaque, et montre les conditions de vie indignes des poules qui nous nourrissent.
Documentaire de Jens Niehuss et Simone Bogner (Allemagne, 2019, 1h15mn).
Rediffusion disponible jusqu'au 15/07/2021
D'un autre côté, si on ne dénonce pas les choses tristes (et révoltantes), il n'y a aucune chance pour que ça s'arrange.
Un bon exemple historique : les poules élevées en batterie dans des cages minuscules, sales, sombres, bruyantes avec des poussins qui se faisaient écraser par les machines, quand les gens ont vu ça, ils ont été choqués. Des lois ont été votées, pourtant...
Dans certains endroits, il y a eu des améliorations mais seulement en apparence parfois.
Certains "éleveurs" ont bien un carré d'herbe mais trichent et n'ouvrent (presque) jamais (voir vidéo 09/09/2020 ci-dessous) la porte de leur gros "poulailler" et font semblant de vendre des oeufs de poules "élevées en plein air" et "bio". Et s'il n'y avait que ça.
Poules en batterie :
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Plus de 90 % des oeufs consommés en France et en Allemagne proviennent d’élevages intensifs.
Enquête sur le marché européen de l’oeuf et du poulet, tentaculaire, opaque et parfois peu respectueux de l’animal.
Nous consommons en moyenne 230 œufs par an. Malgré un intérêt déclaré pour le bien-être animal, un grand nombre de personnes optent pour des œufs à bas prix. Si les conditions d’élevage des poules pondeuses restent mal connues, plus de 90 % des œufs consommés en France et en Allemagne proviennent d’élevages intensifs, que ce soit en cage, au sol (dans des hangars sans accès à l’extérieur), en plein air ou même bio.
En France, l’élevage en cage – officiellement banni depuis 2012 par Bruxelles – représente encore 69 % de la production, et les conditions d’élevage au sol, polluantes et peu respectueuses des gallinacés, ne sont guère plus enviables…
Conditions indignes Alors que le consommateur peut choisir l’origine des œufs en coquille, celle des œufs entrant dans la composition de gâteaux du commerce ou cuisinés, à la cantine ou au restaurant, s’avère plus difficile à contrôler : souvent importés, ils proviennent d’élevages en cage.
Quant aux poules pondeuses, après avoir été abattues et congelées, elles inondent le marché africain à des prix dérisoires, aux côtés de poulets de chair dont on a ôté le blanc, prisé des Européens.
Face à cette concurrence, l’ensemble du secteur avicole a ainsi périclité au Ghana. Législation européenne trop peu contraignante, publicité mensongère, dumping et hygiène douteuse… : de la Lettonie jusqu’en Afrique, ce documentaire coréalisé par Jens Niehuss (Le vrai coût de la viande pas chère) dévoile les secrets d’une industrie opaque, et montre les conditions de vie indignes des poules qui nous nourrissent.
Documentaire de Jens Niehuss et Simone Bogner (Allemagne, 2019, 1h15mn).
Rediffusion disponible jusqu'au 15/07/2021
Mortyfaire- Petit Sage
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danielsan et dominique aiment ce message
Re: Pensées de Gilles Deleuze
J'ai visionné toutes les vidéos, je ne mangeais déjà plus de cheval à cause ou plutôt grâce à un reportage de Brigitte Bardot, le boeuf je n'en mange plus beaucoup et là ce que je viens de voir, dont je n'étais pourtant pas ignorant, me fait réfléchir (le choc des images ?) je ne mangeais plus que du poulet, mais là...Mortyfaire a écrit:Je suis d'accord avec ce texte.
D'un autre côté, si on ne dénonce pas les choses tristes (et révoltantes), il n'y a aucune chance pour que ça s'arrange.
Un bon exemple historique : les poules élevées en batterie dans des cages minuscules, sales, sombres, bruyantes avec des poussins qui se faisaient écraser par les machines, quand les gens ont vu ça, ils ont été choqués. Des lois ont été votées, pourtant...
Dans certains endroits, il y a eu des améliorations mais seulement en apparence parfois.
Certains "éleveurs" ont bien un carré d'herbe mais trichent et n'ouvrent (presque) jamais (voir vidéo 09/09/2020 ci-dessous) la porte de leur gros "poulailler" et font semblant de vendre des oeufs de poules "élevées en plein air" et "bio". Et s'il n'y avait que ça.
Cela m'amenais à une autre réflexion, on ne se préoccupe que rarement de la souffrance des poissons, eux aussi sont des êtres vivants et sensibles aussi, j'étais pêcheur (je ne le suis plus) et je sais par exemple ce qu'un hameçon peut faire, je n'en suis déjà entré un dans le doigt et profondément et je peux dire que cela fait mal.
J'ai déjà essayé de manger des trucs végétaux, genre steack ou saucisses, j'ai du mal à accrocher que va t-il me rester ? Peut être herbivore j'irais brouter dans les prés avec les vaches
danielsan- Grand Initié
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Re: Pensées de Gilles Deleuze
J'ai encore le souvenir d'une langouste que mes parents avaient péché dans une crevasse rocheuse. Ils l'ont jeté dans une gamelle d'eau bouillante : on leur avait dit que le choc thermique "endormirait" la bête instantanément et qu'elle ne se rendrait pas compte...
La bête a réussi à sauter de la gamelle dans une sorte de saut périlleux.
La gamelle a été mise au sol et la pauvre bête jetée dedans malgré ses coups de queue qui claquaient et mon père a maintenu le couvercle de tout ses forces avec des gants : la langouste poussait contre les parois, mais surtout le cri de la bête était inouï et nous n'aurions jamais pu imaginer qu'une langouste puisse crier...
Je ne saurais pas le décrire mais ça pourrait ressembler un peu au cri d'un dauphin mais en beaucoup plus strident, comme un crissement ou un chuintement. Affreux, pendant un temps indéterminé qui a paru une éternité.
Et même si je suis particulièrement sensible, je peux t'assurer que toute la famille était sous le choc. Chaque fois que je vois une langouste, un homard ou un tourteau sur un étal, c'est à ça que je pense...
Je ne suis pas là pour dire aux gens d'arrêter de manger quoi que ce soit, mais qu'il faut trouver une manière de respecter la bête.
Par exemple, couper la tête de la langouste avant la cuisson aurait été plus "humain" parce que même s'il est préconisé de la faire cuire à feu doux pour que la bête "s'endorme", je ne suis pas hyper convaincue qu'elle ne souffre pas, parce que je connais l'effet d'un SAUNA sur mon cerveau et c'est assez désagréable, ça ne donne pas envie de s'endormir (le froid extrême fait ça) et le peu que je connais de la sensation de l'eau "brûlante" sur ma peau (et pas sur tout le corps) est une expérience très douloureuse.
Je pense que les humains peuvent continuer à manger des oeufs sans que les poules soient traitées comme de la merde, surtout que dans ce cas spécifique, il y a des solutions très faciles à appliquer.
Le fait qu'on tue les poules ensuite, pour les manger, d'accord, ou des vaches après avoir utilisé leur lait... mais on pourrait faire ça sans peur et proprement et pas comme des monstres.
La théorie c'est ça :
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La pratique, c'est ça : vidéo à l'intérieur, voir à 1 minute.
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Personnellement je mange parfois des oeufs, de poules "élevées en plein air", enfin soi disant puisqu'il y a des confinements pour cause de grippe aviaire et parce je sais bien que les poules ne sont pas sous des serres comme pour la laitue (ce qui serait une idée et une protection en cas de catastrophe nucléaire comme Tchernobyl ou épandage de pesticides sur les champs d'à côté...) et je mange des produits laitiers en espérant que le lait provienne bien d'un éleveur qui aime ses vaches (parce que oui, certains aiment leurs bêtes).
Mon chien mange des croquettes qu'on ne trouve pas dans les grandes surfaces avec 80% de viande de canard du sud-ouest qui vivent en plein air (de la viande et pas des "sous-produits d'animaux" comme des becs, des ongles, des plumes...). j'espère que les canards ne souffrent pas et qu'on leur tranche la tête sans leur faire peur... Il faut bien que je nourrisse mon chien.
Je ne demande pas à ce que les gens arrêtent de manger de la viande.
Je demande que l'animal soit respecté pendant le temps de sa vie (même si elle courte) et que sa mort ne soit pas réalisée dans des conditions de torture.
Les animaux sauvages essaient de mordre les carotides de leurs proies, dans la mesure du possible.
Je n'ai pas vu un animal en train de bouffer sa proie alors qu'elle est vivante, pas seulement parce qu'ils ne veulent pas que leur repas s'échappe, mais parce qu'ils ont parfaitement conscience qu'ils prennent une vie.
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Tout le monde veut bien mourir "de vieillesse", tranquillement pendant son sommeil et surtout, sans avoir peur et sans souffrir.
Il faut être gentil pendant la très courte vie des animaux et leur éviter des souffrances qu'ils ne méritent pas.
Et même les humains qui travaillent dans des abattoirs ont le droit de dormir sur leurs deux oreilles la nuit : pour ça il faut que les conditions soient réunies pour ne pas faire un travail à la chaîne qui est payé à la productivité ou au rendement.
Il faut faire en sorte que l'animal n'ait pas le temps de comprendre (ou presque parce qu'ils sentent bien qu'il va leur arriver quelque chose). Déjà avant ça, ils sont restés confinés dans un camion sombre à faire des kilomètres comme dans une boîte de sardine et quand ils arrivent, ils n'ont même pas une petite journée tranquille dans l'herbe sous le soleil.
Ni la vie ni la mort ne devraient être industrialisées de manière ignoble.
La bête a réussi à sauter de la gamelle dans une sorte de saut périlleux.
La gamelle a été mise au sol et la pauvre bête jetée dedans malgré ses coups de queue qui claquaient et mon père a maintenu le couvercle de tout ses forces avec des gants : la langouste poussait contre les parois, mais surtout le cri de la bête était inouï et nous n'aurions jamais pu imaginer qu'une langouste puisse crier...
Je ne saurais pas le décrire mais ça pourrait ressembler un peu au cri d'un dauphin mais en beaucoup plus strident, comme un crissement ou un chuintement. Affreux, pendant un temps indéterminé qui a paru une éternité.
Et même si je suis particulièrement sensible, je peux t'assurer que toute la famille était sous le choc. Chaque fois que je vois une langouste, un homard ou un tourteau sur un étal, c'est à ça que je pense...
Je ne suis pas là pour dire aux gens d'arrêter de manger quoi que ce soit, mais qu'il faut trouver une manière de respecter la bête.
Par exemple, couper la tête de la langouste avant la cuisson aurait été plus "humain" parce que même s'il est préconisé de la faire cuire à feu doux pour que la bête "s'endorme", je ne suis pas hyper convaincue qu'elle ne souffre pas, parce que je connais l'effet d'un SAUNA sur mon cerveau et c'est assez désagréable, ça ne donne pas envie de s'endormir (le froid extrême fait ça) et le peu que je connais de la sensation de l'eau "brûlante" sur ma peau (et pas sur tout le corps) est une expérience très douloureuse.
Je pense que les humains peuvent continuer à manger des oeufs sans que les poules soient traitées comme de la merde, surtout que dans ce cas spécifique, il y a des solutions très faciles à appliquer.
Le fait qu'on tue les poules ensuite, pour les manger, d'accord, ou des vaches après avoir utilisé leur lait... mais on pourrait faire ça sans peur et proprement et pas comme des monstres.
La théorie c'est ça :
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La pratique, c'est ça : vidéo à l'intérieur, voir à 1 minute.
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Personnellement je mange parfois des oeufs, de poules "élevées en plein air", enfin soi disant puisqu'il y a des confinements pour cause de grippe aviaire et parce je sais bien que les poules ne sont pas sous des serres comme pour la laitue (ce qui serait une idée et une protection en cas de catastrophe nucléaire comme Tchernobyl ou épandage de pesticides sur les champs d'à côté...) et je mange des produits laitiers en espérant que le lait provienne bien d'un éleveur qui aime ses vaches (parce que oui, certains aiment leurs bêtes).
Mon chien mange des croquettes qu'on ne trouve pas dans les grandes surfaces avec 80% de viande de canard du sud-ouest qui vivent en plein air (de la viande et pas des "sous-produits d'animaux" comme des becs, des ongles, des plumes...). j'espère que les canards ne souffrent pas et qu'on leur tranche la tête sans leur faire peur... Il faut bien que je nourrisse mon chien.
Je ne demande pas à ce que les gens arrêtent de manger de la viande.
Je demande que l'animal soit respecté pendant le temps de sa vie (même si elle courte) et que sa mort ne soit pas réalisée dans des conditions de torture.
Les animaux sauvages essaient de mordre les carotides de leurs proies, dans la mesure du possible.
Je n'ai pas vu un animal en train de bouffer sa proie alors qu'elle est vivante, pas seulement parce qu'ils ne veulent pas que leur repas s'échappe, mais parce qu'ils ont parfaitement conscience qu'ils prennent une vie.
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Tout le monde veut bien mourir "de vieillesse", tranquillement pendant son sommeil et surtout, sans avoir peur et sans souffrir.
Il faut être gentil pendant la très courte vie des animaux et leur éviter des souffrances qu'ils ne méritent pas.
Et même les humains qui travaillent dans des abattoirs ont le droit de dormir sur leurs deux oreilles la nuit : pour ça il faut que les conditions soient réunies pour ne pas faire un travail à la chaîne qui est payé à la productivité ou au rendement.
Il faut faire en sorte que l'animal n'ait pas le temps de comprendre (ou presque parce qu'ils sentent bien qu'il va leur arriver quelque chose). Déjà avant ça, ils sont restés confinés dans un camion sombre à faire des kilomètres comme dans une boîte de sardine et quand ils arrivent, ils n'ont même pas une petite journée tranquille dans l'herbe sous le soleil.
Ni la vie ni la mort ne devraient être industrialisées de manière ignoble.
Mortyfaire- Petit Sage
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Luciole, danielsan et dominique aiment ce message
Re: Pensées de Gilles Deleuze
Meuh non Daniel tu pourras encore manger ce que tu veux mais..au cas ou n'oublie de mettre ton tablier pour manger proprement au milieu des vaches, pour être accepté.Vive les vaches!
Je suis tout à fait d'accord sur le fond avec toi Morty , j'ai vécu le sifflement d'un crustacé dans ces conditions (je ne l'ai pas mangé) mais j'ai aussi vu des vidéos de prédateurs qui commençaient à manger une proie encore vivante sans l'avoir tuée au préalable.
Je suis tout à fait d'accord sur le fond avec toi Morty , j'ai vécu le sifflement d'un crustacé dans ces conditions (je ne l'ai pas mangé) mais j'ai aussi vu des vidéos de prédateurs qui commençaient à manger une proie encore vivante sans l'avoir tuée au préalable.
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Luciole- Grand Maitre Suprême
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Re: Pensées de Gilles Deleuze
Peut-être qu'ils n'ont pas bien appris... Je préfère ne pas y songer...
Mortyfaire- Petit Sage
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Re: Pensées de Gilles Deleuze
J'avais vu un grand chef qui disait que l'option la plus simple consiste à le placer au congélateur pendant 15 minutes, avant de le plonger “inconscient” dans l'eau bouillante, tête la première. Rien que pour ça je ne mange jamais ni homard ni crabe. Je me souviens quand j'étais gamin je pêchais des écrevisses à la main dans l'Oise et c'était la même façon de faire, ma mère adorait ces bestioles mais quand j'ai vu leur cuisson je n'y suis plus retourné à la grande déception maternelle.
danielsan- Grand Initié
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Re: Pensées de Gilles Deleuze
J'allais à la chasse aux escargots "de Bourgogne" quand j'étais petite mais il ne fallait pas que je pense à ce qui allait leur arrivé "après" et puis finalement j'ai arrêté aussi. (Je ne les mangeais pas.)
Aujourd'hui quand je croise un escargot sur le trottoir, je lui dis que je m'excuse pour ce qui arrive à ses congénères et que je suis désolée.
Enfin, je dis ça à tous les animaux que je croise
Même un ver de terre, je le ramasse et je le mets près des plantes, pour pas que quelqu'un marche dessus sans faire exprès...
Et quand je n'ai pas le temps de retenir la grosse patte de mon chien sur un insecte qui a rien demandé à personne, ça me rend triste.
Je peux m'engueuler avec un proche pour pas qu'il touche à une araignée "il faudra me passer sur le corps avant de l'écraser" ! Et finalement je l'attrape et je la mets dehors parce que l'autre fait une crise d'hystérie.
Ma belle-soeur montait sur une chaise en criant quand j'avais un rat sur l'épaule.
Mais c'est pas l'apanage des femmes, j'ai vu plein d'hommes aussi complètement paniqués, rien qu'à la vue de la cage.
Aujourd'hui quand je croise un escargot sur le trottoir, je lui dis que je m'excuse pour ce qui arrive à ses congénères et que je suis désolée.
Enfin, je dis ça à tous les animaux que je croise
Même un ver de terre, je le ramasse et je le mets près des plantes, pour pas que quelqu'un marche dessus sans faire exprès...
Et quand je n'ai pas le temps de retenir la grosse patte de mon chien sur un insecte qui a rien demandé à personne, ça me rend triste.
Je peux m'engueuler avec un proche pour pas qu'il touche à une araignée "il faudra me passer sur le corps avant de l'écraser" ! Et finalement je l'attrape et je la mets dehors parce que l'autre fait une crise d'hystérie.
Ma belle-soeur montait sur une chaise en criant quand j'avais un rat sur l'épaule.
Mais c'est pas l'apanage des femmes, j'ai vu plein d'hommes aussi complètement paniqués, rien qu'à la vue de la cage.
Mortyfaire- Petit Sage
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Re: Pensées de Gilles Deleuze
je crois que je suis aussi contaminé, car quand je me ballade et que je vois un escargot sur la chaussée j'ai tendance à le ramasser et a le mettre à l'abri sur le trottoir pour ne pas qu'il se fasse écraser...l'inconvénient est que je ne sais si je l'ai mis du bon côté, généralement je le mets dans la direction où il se dirigeait, mais...vers de terre et autres bestioles pareil. J'aime pas trop prendre l'araignée dans ma main, je la mets sur une feuille de papier et la pose dans le jardin. J'aime bien les rats même d'égouts c'est assez mignon et surtout intelligents, sous les villes, ils vivent en société hiérarchisée et font preuve de grande intelligence. Sa,s faire trop d'antropomorphisme.
danielsan- Grand Initié
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Re: Pensées de Gilles Deleuze
jeune j'avais été choqué par le film " la griffe et la dent"
« Ce qu'ont voulu montrer les auteurs est l'autre aspect du règne animal, celui que masque la nuit. Un océan sépare l'attendrissant lionceau, titubant sur ses pattes, du carnassier adulte dans sa quête nocturne. Comme il y a un abîme entre la réserve de chasse ouverte aux instamatics et la brousse soumise à l'implacable loi de la survie. Un univers qui, surpris par l'œil sans complaisance, mais ici honnête, d'une caméra, enchante dans la lumière et terrifie dans la pénombre. La particularité du film se situe donc essentiellement dans les images volées à un monde peu exploré, celui de la nuit, une nuit qui n'est pas là “américaine”, mais authentique1. »
...le fauve plante ses dents dans une partie tendre de l'herbivore, le sang se met à couler, le fauve attend tranquillement, et on filme en gros plan les yeux de l'herbivore, on voit sa souffrance, sa peur, et sa mort, mais lentement ...
« Ce qu'ont voulu montrer les auteurs est l'autre aspect du règne animal, celui que masque la nuit. Un océan sépare l'attendrissant lionceau, titubant sur ses pattes, du carnassier adulte dans sa quête nocturne. Comme il y a un abîme entre la réserve de chasse ouverte aux instamatics et la brousse soumise à l'implacable loi de la survie. Un univers qui, surpris par l'œil sans complaisance, mais ici honnête, d'une caméra, enchante dans la lumière et terrifie dans la pénombre. La particularité du film se situe donc essentiellement dans les images volées à un monde peu exploré, celui de la nuit, une nuit qui n'est pas là “américaine”, mais authentique1. »
...le fauve plante ses dents dans une partie tendre de l'herbivore, le sang se met à couler, le fauve attend tranquillement, et on filme en gros plan les yeux de l'herbivore, on voit sa souffrance, sa peur, et sa mort, mais lentement ...
patos- Admin
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Re: Pensées de Gilles Deleuze
L'astuce la plus facile, c'est de prendre un verre (ou un récipient transparent) et de glisser une feuille assez rigide entre le mur et le verre, tout doucement pour pas lui blesser les pattes.
Ca fait un bon couvercle. Sinon les araignées "sautent" sans prévenir (avec leur fil) n'importe ou alors elles courent partout car elles ont peur. Pour les mouches et les papillons de nuit, c'est idéal parce que sinon ça s'envole.
J'ai déjà vu en caméra de nuit la vie des animaux, mais je ne regarde plus les reportages avec "prédateurs".
J'aimais bien la série sur les chiens de prairie, et encore même ça, c'est triste quand il y a une histoire de serpent qui risque d'attaquer des petits, qu'il y a des disputes de hiérarchie pour être les dominants ou des guerres avec d'autres "clans" pour des territoires (ou des femelles)...
En fait, il est rare qu'il n'y ait pas un truc triste dans un reportage (bagarres, maladies, petits qui ne suivent pas le troupeau et maman qui doit faire un "choix" difficile)... Maman Ours qui veut du poisson pour son petit et gros monsieur Ours qui pourrait tuer son petit...
Dominique, désolée pour toutes ces histoires tristes sur ton post...
Ca fait un bon couvercle. Sinon les araignées "sautent" sans prévenir (avec leur fil) n'importe ou alors elles courent partout car elles ont peur. Pour les mouches et les papillons de nuit, c'est idéal parce que sinon ça s'envole.
J'ai déjà vu en caméra de nuit la vie des animaux, mais je ne regarde plus les reportages avec "prédateurs".
J'aimais bien la série sur les chiens de prairie, et encore même ça, c'est triste quand il y a une histoire de serpent qui risque d'attaquer des petits, qu'il y a des disputes de hiérarchie pour être les dominants ou des guerres avec d'autres "clans" pour des territoires (ou des femelles)...
En fait, il est rare qu'il n'y ait pas un truc triste dans un reportage (bagarres, maladies, petits qui ne suivent pas le troupeau et maman qui doit faire un "choix" difficile)... Maman Ours qui veut du poisson pour son petit et gros monsieur Ours qui pourrait tuer son petit...
Dominique, désolée pour toutes ces histoires tristes sur ton post...
Mortyfaire- Petit Sage
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Re: Pensées de Gilles Deleuze
ce que ça me dit : c'est débile de voir la nature tout en rose, ne pas toucher une papatte d'un cafard sans s'excuser toussa toussa et puis cracher sur toutes les réalisations de l'humain .
patos- Admin
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Age : 71
Localisation : Drôme
Re: Pensées de Gilles Deleuze
En fait la nature c'est la vie tout court avec ses joies, ses peines, ses atrocités et ses moments de tendresse, la vie des animaux ou celle des humains bien qu'elle diffère dans aspect c'est pareil. C'est la vie. Avoir de l'admiration pour la science et les réalisation humaines n'empêche pas de respecter la vie sous toutes ses formes. Quand je prends un escargot pour éviter qu'il soit écrasé, ce n'est pas par mièvrerie mais simplement un réflexe de respect de ce qui vit, cela ne nuit à personne et moi j'ai l'impression d'avair fait quelque chose de bien alors ça me réconforte.
danielsan- Grand Initié
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Age : 73
Localisation : HAUTS DE FRANCE
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Re: Pensées de Gilles Deleuze
Bonjour Danielsan ,
c'est moi qui te remercie (ainsi que les autres membres participants ) de mettre l'accent sur la question animale . Ils sont souvent les grands oubliés de ce monde de l ' Anthropocène ! Et leurs difficultés à vivre en paix et leurs souffrances multiples sont souvent dues à notre espèce .
c'est moi qui te remercie (ainsi que les autres membres participants ) de mettre l'accent sur la question animale . Ils sont souvent les grands oubliés de ce monde de l ' Anthropocène ! Et leurs difficultés à vivre en paix et leurs souffrances multiples sont souvent dues à notre espèce .
dominique- Nouveau né
- Messages : 55
Date d'inscription : 21/10/2019
Age : 69
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Re: Pensées de Gilles Deleuze
Merci à toi Dominique de comprendre mon point de vue.dominique a écrit:Bonjour Danielsan ,
c'est moi qui te remercie (ainsi que les autres membres participants ) de mettre l'accent sur la question animale . Ils sont souvent les grands oubliés de ce monde de l ' Anthropocène ! Et leurs difficultés à vivre en paix et leurs souffrances multiples sont souvent dues à notre espèce .
danielsan- Grand Initié
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Re: Pensées de Gilles Deleuze
Entendons nous : je suis en faveur de mesures de suppression active de la cruauté envers les animaux, mais révulsé par le rejet systématique des inventions humaines
patos- Admin
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Date d'inscription : 15/09/2015
Age : 71
Localisation : Drôme
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Re: Pensées de Gilles Deleuze
patos a écrit:ce que ça me dit : c'est débile de voir la nature tout en rose, ne pas toucher une papatte d'un cafard sans s'excuser toussa toussa et puis cracher sur toutes les réalisations de l'humain .
Personne n'a dit qu'il voyait la nature tout en rose, personne.
On n'a pas parlé d'infestation d'insectes : personne ne voudrait être envahit de cafards dans sa cuisine, ni de termites dans ses poutres en bois, ...
On a parlé surtout d'araignées inoffensives et utiles, qui d'ailleurs s'occuperait d'un cafard.
On ne demande pas aux autres de s'excuser, on veut juste qu'il ne leur arrive rien qui soit "inutile" si possible.
Je ne suis pas "révulsée" par les inventions humaines, j'aimerais qu'elles soient mieux employées et à bon escient (mais c'est un autre vaste sujet).
Daniel et Dominique : merci pour vos bons messages.
Nous sommes tous d'accord : il faut des mesures de suppression active de la cruauté envers les animaux, CQFD.
Mortyfaire- Petit Sage
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