franc-maçonnerie : quelques lignes de division

la franc-maçonnerie se veut universelle , une et indivisible... pour ces deux derniers qualificatifs, même si les ressemblances sont partout très fortes, ce n'est pas tout à fait une réussite.
c'est surtout visible chez les fortes têtes gauloises.

Mateo Simoita, qui gère le site idealmaçonnique.com , nous explique les clivages  ici :

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Olàlà...c'est intéressant mais c'est un peu flippant aussi.

Y'a vraiment des maçons qui pensent que :
- la "laïcité" devrait interdire aux citoyens d'afficher leurs convictions religieuses dans l'espace public (surtout pour les musulmans, je suppose)
- les gonzesses en loge c'est non
- les problèmes d'ego on en parle pas
- la politique on en parle pas
- les conflits d'intérêt ça existe à peine

Tout ça à la fois ? Non parce que quelques uns de ces points d'accord (quoique), mais tout d'un coup ça fait un peu beaucoup...

ah heureusement ce n'est pas tout à la fois , les clivages vont plutôt par groupes...moi je continue à voir deux espèces de blocs :  l'un, le tradi, prône le masculin, la régularité, le refus des sujets sociétaux, le travail à la gloire du Gadlu ; l'autre c'est plutôt l'inverse : mixité, sociétal, volontiers athée, ou au moins une laïcité plus musclée

Mon cher Patos, cette séparation sans nuances que tu appelles clivage me semble très loin de la réalité sur le terrain!
Quant à cette carte de France maçonnique elle me fait penser aux vieilles idées de centralisation politique ( jacobinisme ? ) étendues au paysage maçonnique français.
Centralisation au profit de qui ?? Le Frère Simoita a peut être une réponse...

tu as raison, frangin, le mot clivage est trop fort ;  préférences différentes est bien suffisant ; de plus cela offre des possibilités de trouver pile ce qu'on souhaite.

le frère Simoita appelle le rassemblement de tous ses voeux.

et oui, c'est bien le jacobinisme qui est nommé centralisme, qui convient bien aux hommes d'appareil habitant Paris

patos a écrit:ah heureusement ce n'est pas tout à la fois , les clivages vont plutôt par groupes...moi je continue à voir deux espèces de blocs :  l'un, le tradi, prône le masculin, la régularité, le refus des sujets sociétaux, le travail à la gloire du Gadlu ; l'autre c'est plutôt l'inverse : mixité, sociétal, volontiers athée, ou au moins une laïcité plus musclée

 Je me place assez résolument vers le pôle libéral...mais par contre j'ai vraiment du mal à comprendre cette histoire de "laïcité étendue". A mes yeux, ça n'a aucun sens. La laïcité se comprend comme la séparation des Eglises et de l'Etat, mais elle se comprend aussi comme la liberté absolue de croire et de ne pas croire, et de ne pas être dérangé pour ça.
Vouloir interdire les signes religieux dans l'espace public, à mon avis c'est essayer de mettre sous le tapis un trait essentiel de l'histoire humaine et de l'esprit humain. En plus ça favorise toutes sortes de discours victimisants chez les croyants, et donc un terrain propice à la radicalité.

"ne pas être dérangé" signifie pour moi pas de prosélytisme dans l'espace public.

patos a écrit:"ne pas être dérangé" signifie pour moi pas de prosélytisme dans l'espace public.

Je suis assez d'accord. Ceci dit, tout le monde n'a pas la même idée de ce qui constituerait une action prosélyte. Les mormonts ou les témoins de Jéhovah qui vous arrête dans la rue en mode "avez-vous entendu parler de Jésus ?", ça oui, c'en est.
Mais...une affiche pour le denier du culte ? Les manifs de cathos tradis quand un spectacle de théâtre les offense ? Les prières de rue ?