Ici, c'est soirée Jazz !

Bon ben essayons autre chose.
Deux morceaux de l'arrangeur et chef d'orchestre Les Baxter, qui fut, au même titre qu'un Billy May ou un Nelson Riddle, à la tête d'un des orchestres les plus en vogue dans les 50's. Ce dernier aimait bien mélanger jazz et folklores divers : Afrique, Hawaï, Bali, Cuba...

Restons dans les 50's (période du divin cool jazz) avec la pianiste et chanteuse Blossom Dearie, à la voix si particulière, qui rappelle un peu votre grand-mère (encore elle !) imitant une gosse de 5 ans.

(pour vous mettre dans l'ambiance, le son années 40 a et continue d'inspirer des cinéastes tels que Kubrick ou Lynch. Pensez à Shining, où l'on entend un vieux titre de ces années auquel Kubrick a rajouté un effet de réverbération, et imaginez que la chanson ci-dessous illustre, par exemple, la nuit, une maison éclairée par des lampes d'appoint, avec la caméra qui avance doucement, pour découvrir sur le lit un cadavre la tête à la renverse... Tout d'un coup le son vieillot du gramophone prend une autre dimension : quelque chose d'intemporel !)

Désolé... c'est con que tu ne puisses pas les lire.
Je croyais pourtant que la Tunisie avait fait sa révolution.
Rassure-moi, les religieux ne vous empêcheraient quand même pas d'écouter du jazz, via internet, pensant que c'est une musique de sauvages ?

On le connaît pour avoir incarné et immortalisé le personnage de Norman Bates dans Psychose, mais Anthony Perkins a aussi poussé la chansonnette. Dont deux albums jazz. Le premier, sobrement intitulé Tony Perkins, est un vrai petit bijou. Le son mono est chaud. Le band qui l'accompagne a la pêche. Et les grandes pointures de l'époque reconnurent en lui un très joli timbre et indéniablement un style. Sa voix rappelle un peu celle de Chet Baker.

Le berimbau (qu'on entend au début en solo) est un instrument brésilien à cordes, en forme d'arc, qui s'apparente à une sorte de guimbarde géante. Bon, on s'en fout, vous me direz. Et je serais d'accord. Mais la voix d'Astrud Gilberto, ça, c'est autre chose. Je ne sais pas vous mais ce qui me gonfle le plus chez les chanteuses, c'est celles qui en font des tonnes et des tonnes (et vas-y que je te mets du vibrato, que je te fiche des "ouhhh" sirupeux ou des "hey" à chaque fin de phrase, que je ferme les yeux, que je cherche à me faire pleurer...) Avec Astrud Gilberto, rien de tout ça. Aucun effet. Aucun mauvais goût. Sa voix est nue, sans artifices. Elle en devient du coup fragile, vraiment chargée en émotion.