Chasteté...est-ce possible?

Ciel, (si je puis dire) je suis démasqué.

En Occident la continence sexuelle n'a été imposée aux clercs qu'à partir de la réforme grégorienne (au XIe siècle). Et même après cela beaucoup ont continué à avoir une compagne. Je ne crois pas qu'être condamné pour nicolaïsme (c'est le terme utilisé) menait au bûcher.
Il faut mettre à côté de cela les moines, qui eux ont très tôt théorisé que abstinence = pureté.

A titre personnel, je pense que c'est possible de mener une vie d'abstinence mais franchement, quel intérêt (sauf asexualité) ?
Je ne crois pas que la pratique du sexe (consentie et épanouie) nuise aux autres aspects de la vie , ce serait même plutôt le contraire. Quand à le voir comme une souillure pour l'âme...c'est une construction culturelle. Ceux qui en sont convaincus et qui font ce choix, s'ils en sont heureux, tant mieux. Ce ne sera pas le mien.

Un numéro de téléphone ?

Sacré Luciole !!!

Hé ! est-ce que sortir/coucher ensemble entre maçons c'est un genre d'inceste ?
ça doit quand même bien arriver de temps en temps, des couples qui se forment en loges...

Tout à fait Hilde mais comme dans le monde profane...ce ne sont pas toujours des couples réguliers ou qui le deviennent 

C'est quand même moche de rejoindre un groupe dont la vocation est (entre autres) de travailler à une amélioration individuelle et collective, si c'est pour y tromper son/sa partenaire officiel/le.

Là ,n'est pas la question, on peut constater un jour que nous ne partageons pas les mêmes valeurs et que le couple s'étiole au fur et à mesure des années et puis soudain, un éclair, on trouve en franc-maçonnerie celle ou celui (sans parler sexe ça viendra plus tard) qui correspond et le binaire devient un. J'en parle pourquoi, en toute franchise, cela m'est arrivé il y a 11 ans. Mon ex épouse malheureusement décédée aujourd'hui suite à une vilaine maladie était devenue mon amie et notre amie et son souvenir persiste couramment dans nos conversations. Pour moi il n'y a pas tromperie il ny a simplement incompatibilité. L'amitié de ma première femme était plus intense que l'amour que nous avions quand nous étions ensemble. que dire d'autre Hilde, je ne me sens pas coupable d'avoir trompé ma femme (pas tout de suite) et je considère que c'est une amélioration dans ma vie, car je l'ai plus connu en tant qu'amie que femme. Bizarre ...

Les gens changent, les sentiments évoluent. C'est normal. On peut être bien avec une personne, puis que ça s'étiole, rencontrer quelqu'un d'autre avec qui le courant passe, aviser, mettre les choses au clair avec tous les concernés. ça n'est pas exactement ce que j'appelle tromper.
Ce qui me gêne, c'est quand on fait traîner, qu'on trompe la confiance d'un(e) autre sur le long terme, qu'on dispose des personnes comme on le ferait d'objets.
(C'est un propos général, je ne veux pas dire du tout que les maçons le feraient plus - ou moins - que les autres.)

@ Hilde et Danielsan : vos propos soulignent bien l'importance de la sincérité, par rapport à soi et aux autres

Dire que la chasteté ou la continence est contre nature est ni vrai ni faux. C'est un axiome incomplet.
En ce qui me concerne, la sexualité est contre MA nature.
Dans un monde où la règle est l'impermanence, c'est l'une des seules choses qui n'a jamais varié d'un poil chez moi.

Au plaisir.

Le problème c'est lorsque c'est imposé dans des dogmes. Cela évolue un peu mais difficilement. Si c'est un choix personnel pour x raison, ou que c'est lié à la nature de la personne, je ne vois pas où est le soucis car il n'y aucune atteinte à autrui.

Je n'aurai pas dit mieux cher Planck

L'un des plus efficaces modes de contrôle des individus et qui obtient les soumissions les plus complètes est le facteur alimentaire ou sexuel.
Les religions l'ont bien compris qui en font l'instrument
privilégié de leur domination.  

A noter que les religions n'ont pas (plus) le monopole de la soumission. Des projets "expérimentaux" comme ceux de la CIA (MK Ultra et autres) ou d'autres encore plus obscurs émanant du FSB sont là pour nous le rappeler.

Bonjour. Elles ont une antériorité et une expérience indéniables. Le Christ était il végétarien ?

Concernant la viande de porc pour les musulmans comme les juifs, il s'agissait avant tout d'une mesure d'hygiène liée aux conditions de l'époque. Cela n'a plus de sens aujourd'hui et s'impose par dogme. Idem pour le vendredi, jour du poisson pour les chrétiens.

Luciole a écrit:Bonjour. Elles ont une antériorité et une expérience indéniables. Le Christ était il végétarien ?

Selon l'Evangile le plus ancien qui nous est parvenu, il semblerait que oui. Si l'on se réfère aux synoptiques, cela n'est pas précisé. Quant à l'Evangile de St Jean, je ne me prononce pas.

Planck a écrit:Concernant la viande de porc pour les musulmans comme les juifs, il s'agissait avant tout d'une mesure d'hygiène liée aux conditions de l'époque. Cela n'a plus de sens aujourd'hui et s'impose par dogme. Idem pour le vendredi, jour du poisson pour les chrétiens.

Tout à fait Planck ! Mais c'était aussi lié à beaucoup de superstitions à propos du Porc comme il y en a eu ensuite avec les chats noirs, les chiens, etc...

Comment un déiste fait-il la part entre superstitions et croyance en son dieu ?

Concernant la viande de porc, les populations autour des Hébreux en consommaient sans dommages comme le prouvent les ossements découverts dans cette région. Il s'agit bien de religion et rien d'autre. Pour le deiste les croyances des autres sont de la superstition les siennes deviennent des croyances puis des religions, question de moyens.

En effet, l'argument hygiéniste longtemps avancé a été remis en cause depuis quelques années.
Les historiens et anthropologues mettent plutôt en avant l'espèce de méfiance, voire de répulsion des religions abrahamiques pour ce qui est inclassable, ne rentre pas dans une case bien définie : ainsi le porc parce qu'il a le sabot fendu mais ne rumine pas. Dans le même ordre d'idées, certains "mélanges" sont prohibés : un plat de viande+produit laitier n'est pas casher, mais on peut aussi citer les tissus rayés, qui sont très négativement connotés dans l'occident médiéval.
Du porc, on dit aussi qu'il est perçu comme proche de l'homme : anatomiquement par exemple, ce qui fait qu'à défaut d'avoir de droit de disséquer des cadavres humains on a longtemps appréhendé l'anatomie humaine en disséquant des cochons. Or l'interdit de "consommer du même" - tant sur le plan alimentaire (anthropophagie) que sexuel (inceste) est anthropologiquement très répandu.

Hh