Faut-il apprendre a fermer sa "gueule" ?

Aussi : et là, c'est celui qui a la plus grand gueule qui gagne...

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Ouais ! J'en connais qui...***

Avec ma réponse sur l'organisme Mensa, oui, c'est un cas d'école ! Dans la mesure où j'ai eu tort...

On dit bien que la parole est d'argent mais que le silence est d'or...

Je crois qu'il y a des situations où, si on n'a rien de constructif à apporter, le mieux est de se taire. C'est une qualité aussi que de savoir quand il s'agit d'écouter, et non pas de parler.

A choisir je préfère quelqu'un qui s'exprime quitte à dire une connerie, ( ou même à se fritter) que quelqu'un qui se tait par trouille ou peur du regard des autres.

Se taire n'est pas toujours la conséquence de la peur du regard des autres...
Je sais que bien souvent, mue par mon impulsivité habituelle, j'ai pu dire des choses que je regrettais. J'ai beau m'appuyer sur ma franchise pour me justifier, il n'empêche que parfois j'aurais pu mettre de l'eau dans mon vin, laisser passer l'orage et en reparler plus tard avec davantage de diplomatie...

Lux Lisbon a écrit:Se taire n'est pas toujours la conséquence de la peur du regard des autres...
Je sais que bien souvent, mue par mon impulsivité habituelle, j'ai pu dire des choses que je regrettais. J'ai beau m'appuyer sur ma franchise pour me justifier, il n'empêche que parfois j'aurais pu mettre de l'eau dans mon vin, laisser passer l'orage et en reparler plus tard avec davantage de diplomatie...

Moi, aussi ça m'est arrivé, mais j'assume...et je ne regrette rien....ou si peu.

Tant mieux pour toi : je le regrette toujours quand j'ai blessé quelqu'un.

Moi ça dépend qui.

D'accord là-dessus. Mais en fait j'avais en tête des échanges avec des personnes qui me sont chères et qui ont dégénéré pour des raisons malheureuses, parce qu'on ne s'est pas compris, parce qu'on est trop préoccupé par sa petite personne pour réfléchir avant de s'emporter.

C'est là un enjeu important entre les humains, se comprendre... Parfois nous regrettons tellement de ne pas y être parvenu, sans vraiment savoir pourquoi ni comment il fallait faire.

Lux Lisbon a écrit:D'accord là-dessus. Mais en fait j'avais en tête des échanges avec des personnes qui me sont chères et qui ont dégénéré pour des raisons malheureuses, parce qu'on ne s'est pas compris, parce qu'on est trop préoccupé par sa petite personne pour réfléchir avant de s'emporter.

Je suis d'accord dans l'ensemble.
Mais en même temps, lorsqu'on réfléchit bien...si on a vraiment pensé ce qu'on a dit, pourquoi regretter ? C'est souvent dans la colère qu'on dit ce qu'on a dans les trippes...je veux dire lorsque la colère monte c'est qu'il y a eu un trop plein...trop plein de non-dits et autres...( c'est pour ça que j'aime pas les non-dits et que je préfère dire de suite)
Ensuite on peu prendre du recul, mais sur le coup les choses ont été dites, donc c'est pas plus mal.

On dit aussi parfois des choses qu'on ne pense pas, sous le coup de l'émotion et de la colère. Je me revois dire à ma soeur que ceux qui la supportaient au quotidien avaient du courage, car elle est une égocentrique narcissique invivable : je ne le pense pas le moins du monde. Je sais qu'elle peut être pénible mais je sais aussi ce qu'elle peut apporter aux autres au quotidien, ou ponctuellement.
J'ai grossi le trait pour la blesser, parce qu'elle m'énervait. Je ne crois vraiment pas que tout ce qu'on puisse dire lors d'une dispute représente ce qu'on pense réellement. On essaie en général de taper là où ça fera mal, de rabaisser l'autre parce qu'on se sent soi-même agressé.

Nelson a écrit:La diplomatie étant l'art de se taper sur la gueule en langage châtié...

Oui, c'est pas mal.

Oui c'est du Nelson pur jus ça !

Pour revenir au sujet, selon moi l'essentiel est de ne pas défendre une thèse érronée en toute connaissance de cause, car ce serait malhonnête. En outre j'ai horreur des joutes verbales, donc...

Avec le recul, si j'analyse ce que j'ai pu dire à mes proches lorsque j'étais en colère..et bien il y avait toujours un fond de vérité.
Et lorsque je mets l'autre en colère également et qu'il me dit mes 4 vérités, il y a toujours un fond de vérité également.
Le tout, c'est de ne pas être dans la rancoeur permanente, mais dire ces vérités à l'autre ou les recevoir, ça a parfois du bon.

Olive1968 a écrit:Oui c'est du Nelson pur jus ça !

Pour revenir au sujet, selon moi l'essentiel est de ne pas défendre une thèse érronée en toute connaissance de cause, car ce serait malhonnête. En outre j'ai horreur des joutes verbales, donc...

Oui, là c'est autre chose....on peut parfois se tromper.

Pour ma part, j'ai longtemps été une grande gueule, non pas pour montrer "ma science", mais pour affirmer mes idées. Et puis un jour, j'ai lu que l'apprenti devait se taire pendant un an, (ce qui me semblait impensable).

J'ai donc fait "voeux de silence" au travail et limité au strict minimum mon temps de paroles....(mes collègues m'ont rapidement demandé si j'étais malade). Et j'avoue cela a été très dur au départ. Aujourd'hui, je parle beaucoup moins en réunion, je profite de mon silence pour observer les "jeux d'acteurs" et les orateurs. Je peux préparer mes interventions...

Seul point noir, j'ai échangé ma spontanéîté contre une certaine possibilité de "manipuler" l'auditoire.

Oui, c'est une franchise qui devrait toujours être appréciée selon moi.

Nos messages se sont croisés Picoloo, je répondais à Loli.

Oui sinon on peut aussi devenir moine trapiste ! Personnellement ce n'est pas mon truc mais bon...

Picoloo41 a écrit:Pour ma part, j'ai longtemps été une grande gueule, non pas pour montrer "ma science", mais pour affirmer mes idées. Et puis un jour, j'ai lu que l'apprenti devait se taire pendant un an, (ce qui me semblait impensable).

J'ai donc fait "voeux de silence" au travail et limité au strict minimum mon temps de paroles....(mes collègues m'ont rapidement demandé si j'étais malade). Et j'avoue cela a été très dur au départ. Aujourd'hui, je parle beaucoup moins en réunion, je profite de mon silence pour observer les "jeux d'acteurs" et les orateurs. Je peux préparer mes interventions...

Seul point noir, j'ai échangé ma spontanéîté contre une certaine possibilité de "manipuler" l'auditoire.

Faire voeux de silence? wouaouuh, j'en serais incapable.

mais si, il faut être progressif.... 5 minutes sans parler, puis la semaine suivantes 10 minutes... et ainsi de suite....

Ah ben oui...5mn c'est facile quand même !

Celui qui n'arrive pas à se taire au moins 5mn par jour...( surtout s'il est seul chez lui)...c'est qu'il a un problème.
Et même avec des gens à l'extérieur, ou au boulot...on ne parle pas 24 h sur 24 h..

Tu as tenu combien de temps sans parler ? et je suppose que tu ne bossais pas... tu as dû faire une véritable retraite de silence , encadrée ? c'est ça ? peux-tu expliquer un peu comment ça se passe ?

(Ah ok, je viens de relire ton post où tu disais limiter tes paroles simplement..même au boulot)

J'ai commencé la démarche progressive il y a presqu'un an et cela fait maintenant près de 6 mois que je me "maîtrise" au travail, c'est à dire que je n'interviens qu'une ou deux fois par heure (sauf quand je suis l'animateur de la réunion .
Il est vrai que j'ai profité d'un changement d'emploi (expertise technique) pour limiter ma prise de paroles en public. Depuis, j'ai de nouveau un emploi de manager en j'ai conservé l'habitude de peu parler.

J'ai même trouvé une nouvelle maxime :
A force de remuer la merde des autres, c'est toi que l'on accuse de sentir mauvais

De toutes façons on se rend vite compte que lorsque l'on parle trop on dit des conneries... La pensée immédiate c'est toujours la pensée qu'il s'agit de dépasser avec la réflexion.

Sur l'emportement évidemment on se lâche toujours en balançant ses 4 vérités à l'autre, sauf qu'en les disant dans la colère on accentue grandement les critiques ( d'autant plus si elles sont faites en public ) et on vise la personne dans son être même plutôt que dans ce qu'elle pourrait changer ( une qualité secondaire en somme). La question est celle du tact, personnellement si on s'énerve contre moi pour me dire quelque chose je me ferais un plaisir d'afficher un regard ironique et moqueur pour que la personne s'énerve toute seule. En revanche si on me prend en privé pour me dire quelque chose de façon posée je l'accepte aisément. C'est une question de tact, il faut juste considérer que l'autre ne réagit pas comme nous : certains gagnent à être bousculés, d'autres, comme moi, détestent ça et préfèrent une discussion à bâton rompu mais dans un climat plus sain. La colère aidant on en arrive toujours à ce que chacun se trouve remit en cause de son être propre et alors il est difficile d'éviter les rancœurs.