L'avenir proche

Mettons les choses sur la table ! Qu'avons-nous ?

L'avenir proche ne semble pas très réjouissant, et pourtant je veux croire que dans le siècle qui vient, beaucoup de prises de consciences agissent à l'échelle locale pour se généraliser. Notre devoir est de faire preuve de compréhension et d'imagination, les deux ou trois générations qui viennent vont devoir affronter des difficultés qui paraissent insurmontables, mais avec de bonnes prises de décisions, tout ne me parait pas si noir que cela. Ce qui me semble l'être davantage, c'est l'entêtement de certains états à vouloir anéantir leurs voisins à tout prix !

Hier au soir je regardais un reportage sur un pays africain, où se sont installés les islamistes les plus radicaux; c'était épouvantable ! Ils détruisirent les croyances des villages, obligèrent les gens à vivre selon leur dogmes et à oublier ce qu'ils avaient connu auparavant ! Et tout cela à coup de fusil ! Ailleurs des néo-nazis allumés hurlent leur haine contre tout ce qui n'a pas la même couleur de peau qu'eux ! Bref, certains endroits du monde semblent la proie d'une folie totale, foyers inacceptables de l'aveuglement qu'il nous faudra combattre.

La Terre, les animaux, les végétaux et l'homme vont devoir vivre un avenir incertain. Mais le catastrophisme n'est pas de mise, et il vaut mieux parler de lucidité. Je n'ai qu'un rêve, que tout s'harmonise dans les siècles qui viennent... Pourquoi ai-je ce rêve en moi ? L'idéalisme est-il une pathologie psychologique ? Je ne pense pas. Il parait que l'humanité à toujours besoin d'artistes et de rêveurs, donc...

L'histoire entière est faite de meutres, de guerres et d'atrocités.
Crois-tu que l'homme change aussi radicalement ?
En 10000 ans, rien de changé, il me semble.
Mais, certaines voix s'élèvent qui réclament un changement d'attitude.
Puissent-elles être entendues !
Mais, quel est leur pourcentage, face à la meute indifférente ?

La crise que traverse le monde est une crise de conscience : d'un côté les gaspilleurs, égoïstes, fanfarons et voraces destructeurs des sociétés ; de l'autre, la réaction épidermique et rudimentaire des fanatiques religieux. Jeu des vases communicants : à un excès en répond un autre. Mais une tempête finit par se calmer lorsque la dépression se comble sur la terre ferme. La terre ferme, c'est la sagesse, fruit de la réflexion. Laissons le temps travailler, il est en train de désigner aux hommes leurs erreurs, avec les remèdes qui les corrigeront. Je suis pessimiste à court terme et optimisme à long terme.

J'adhère totalement Pimbi ! Moi aussi je suis pessimiste sur le court terme mais pas sur le long. Je crois que bien des choses peuvent s'améliorer de manière fulgurante au sein de l'humanité, mais je ne parle pas forcément de problèmes profondément enfouis, même si je demeure optimiste pour ceux-là également. Il ne s'agit pas de sombrer dans les extrêmes : l'excès d'optimisme ne nuit pas en l'occurrence, par contre l'excès de pessimisme peut nuire, surtout dans un contexte anxiogène comme celui que nous traversons actuellement. Le réalisme ce n'est pas obligatoirement le pessimisme, c'est l'analyse objective de ce qui ne va pas, et l'orientation des comportements vers ce qui pourrait être amélioré.

C'est tout un plan de la vision "cosmique" de l'homme qui commence à se réformer. Il élèvera de plus en plus son regard au-dessus des contingences matérielles, et par-là même il y apportera les solutions adéquates. Quand il aura compris, enfin, que cette Terre doit être non une épreuve subie, mais une probation acceptée, il aura fait le pas décisif et rien ne sera plus comme avant. Le chemin est encore long ? Peut-être, mais il me semble que les choses s'accélèrent et que nous vivons dans une sorte de dimension exponentielle qui nous induit à des choix définitifs. Enfin, c'est ce que je ressens.

L'âge de fer des hindouistes se termine (le Kâli Yuga).
Un autre cycle de 12000 ans nous attend. OU pas...

Et ce sera le Kâli Graphi : tous à vos plumes.

Je pense exactement comme toi Pimbi.

Je crois qu'il va exister un moment critique qui va déterminer si nous sommes aptes ou non à comprendre ce qui est essentiel pour nous. Je ne situe pas cette échéance, mais je pense qu'elle n'est pas si éloignée dans le temps. Si l'humanité passe ce cap, je pense qu'elle sera sauvée; car elle ne verra plus son monde comme quelque chose dont elle doit profiter un maximum, mais comme quelque chose qu'elle devra transmettre à sa descendance. Entre autres...

Mais je sais que ce que je dis ferait sourire les plus fatalistes. Je me moque de passer pour un utopiste idéaliste, dans la mesure où personne ne peut me démontrer le contraire. Et puis, c'est un point de vue plus constructif surtout.

L'utopie et l'idéal sont indissociables, comme une clef à double usage complémentaire. L'un sert l'autre, et vice-versa. Que serait une humanité sans utopie ? Un enfer. L'utopie, c'est la fleur qui éclot et l'idéal est à la fois le soleil qui la réchauffe et la pluie qui la féconde.

Je suis donc un utopiste, puisque je crois en vous (modérément)

Oui, comme tu dis Nelson, nous ne savons pas où nous allons mais nous y allons !

Tout de même, ces sacrés Erasme et Thomas More avaient vraiment raison ! Des types gonflés pour leur temps... Quelle que soit l'époque, un utopiste est quelqu'un qui propose de regarder ailleurs, souvent dans le dessein d'améliorer le sort de l'humanité. Le poète est une sorte d'utopiste, puisqu'il chante un monde qui ressemble au notre mais qui le défie par son originale clairvoyance...

Comme dirait Cioran:
"Marcher d'un pas décidé comme si on savait où l'on va..."

Oui, il vaut mieux suivre son coeur que de ne rien suivre du tout. Marcher vers ce qui nous semble juste, dans l'espoir et la lueur d'une aube sans mensonge...