Identité et ses déclianaisons ?

Nous sommes esclaves des définitions figées et finies de nous-mêmes, de nos origines, de nos ancrages, de nos assignations ethniques ou religieuses.


Autour de nous – tendez l’oreille – hurlent de toute part des voix qui affirment que pour être authentiques, il faudrait être entièrement définis par notre naissance, notre sexe, notre couleur de peau ou notre religion.


Accrochons-nous à cette idéalisation de notre passé qui ne tolérera aucune contamination par du neuf ou de l’exotique.


Delphine Horvilleur  ( il n'y a pas de Ajar )


Peut-on, en franc-maçonnerie, dire pareil à propos de la tradition : " une idéalisation de notre passé qui ne tolérera aucune contamination par du neuf ou de l’exotique " ?

Excuse moi pour mon Franc Parlé, cher patos, mais le 9, ça craint.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Je préfère (euphémisme) de loin le 11.

n'allez pas trop vite, y'a des petits jeunes ici, qui ont a peine rabattu la bavette de leur tablier On est encore pudique, à mon âge. Le touche-pipi c'est plus tard, non?  [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

patos a écrit:Nous sommes esclaves des définitions figées et finies de nous-mêmes, de nos origines, de nos ancrages, de nos assignations ethniques ou religieuses.


Autour de nous – tendez l’oreille – hurlent de toute part des voix qui affirment que pour être authentiques, il faudrait être entièrement définis par notre naissance, notre sexe, notre couleur de peau ou notre religion.


Accrochons-nous à cette idéalisation de notre passé qui ne tolérera aucune contamination par du neuf ou de l’exotique.


Delphine Horvilleur  ( il n'y a pas de Ajar )


Peut-on, en franc-maçonnerie, dire pareil à propos de la tradition : " une idéalisation de notre passé qui ne tolérera aucune contamination par du neuf ou de l’exotique

Si la maçonnerie traditionnelle était restée  hermétique à l'exotisme, au neuf,  les femmes n'y auraient jamais eu accès. Ce progrès fut lent et en décalage par rapport à l'évolution sociétale. Ainsi la FM peut, d'un part, avancer plus  lentement que la société, et paradoxalement, être à la pointe de progrès éthiques (cfr. réflexions sur l'euthanasie). Il me semble qu'elle oscille entre un socle traditionnel et une capacité d'adaptation sans toujours trouver le juste milieu. Car s'adapter constamment, c'est courir le risque de se dissoudre et de perdre sa spécificité, mais   camper sans ouverture sur un socle traditionnel rigide, c'est courir celui de  s'éloigner des réalités humaines et se couper des nouveaux maillons potentiels. Je suis dans un atelier symboliste, qui pratique un soupçon de sociétal, mais qui est traversé, comme d'autres ateliers sans doute, par des conflits générationnels.  Là aussi tout est question de dialogue, d'écoute et de juste milieu, pour que les différentes générations aux priorités parfois opposées   (selon qu'on soit actif, retraité, etc) puissent encore trouver un alphabet commun. Trop rigide, un atelier peut sanctionner trop d'absences en loge, si un jeune maçon est retenu pour des préoccupations plus matérielles (enfant malade, etc). Les priorités d'un maçon  retraité qui consacre son temps à la FM sont parfois très différentes de celle d'un jeune père de famille. Les possibilités de loisirs sont aujourd'hui plus nombreuses et se heurtent à la sacro-sainte assiduité. Jusqu'où tirer la corde? Je crois que le pendule qui oscille entre neuf et tradition transcende en réalité tous les aspects de la FM: son approche du monde, son adaptation au mode de vie des jeunes maçons,  et enfin,  sa manière de communiquer avec les profanes. Pour rester attractive (sans parler de prosélytisme), elle ne doit pas trainer dans son sillage un parfum de naphtaline. C'est un délicat équilibre de funambule...

merci de ce point de vue équilibré !