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Dépression : vous connaissez une personne qui prend un "traitement" et qui va bien ?
Moi non, au contraire.




Antiépileptique qui est devenu un antidépresseur, très fortement prescris actuellement en 2021, la Dépakine.

Mortyfaire a écrit:
Dépression : vous connaissez une personne qui prend un "traitement" et qui va bien ?
Moi non, au contraire.

C'est  à dire que, par définition, quand tu es en dépression tu ne vas pas bien.
Cela dit, oui, je connais des gens qui sont ou ont été en dépression, et que les médicaments ont considérablement aidés.

Quelques éléments :
- les médicaments ne sont pas nécessaires pour guérir toutes les dépressions, parfois on peut faire sans
- les médicaments ne sont jamais suffisants ; il faut toujours aller médicaments+thérapie
- la dépression se caractérise en général par une chute drastique dans le cerveau de la production de sérotonine (celle qu'on appelle l'hormone du bonheur). Ce manque induit des effets très sympas comme des pensées suicidaires et de graves troubles du sommeil, les deux fonctionnant en cercle vicieux parce que le manque de sommeil est très mauvais pour  la santé mentale.
- les antidépresseurs les plus courants agissent sur la recapture de la sérotonine. C'est-à-dire qu'ils permettent de réduire les symptômes de la dépression (idées noires, insomnies etc), et rendent le patient fragilisé plus disponible pour s'occuper des vraies causes de la dépression avec son psychiatre/psychologue. Concrètement, c'est difficile de travailler sur soi quand on n'a pas dormi et qu'on a juste envie de se rouler en boule et que tout s'arrête.
Donc oui, je connais des gens que les antidépresseurs ont largement aidés. Pas à aller bien en soi ; mais à aller suffisamment bien pour avoir la force de s'occuper de leurs problèmes avec l'aide d'un médecin. Et ça a marché, et ils ont arrêté leur traitement, et ils vont bien.

La dépression se soigne, mais il faut éviter de se brancher à son plafond avant de pouvoir commencer le soin. C'est à ça que servent les médicaments, parce que se soigner une fois qu'on s'est branché à son plafond, c'est plus compliqué.

Bien sûr, les labos cherchent à se faire des thunes en vendant des médicaments. Les médicaments n'en sont pas moins utiles et bénéfiques, pour la plupart.
Là où la question de pose davantage, à mon avis, c'est sur la possible collusion entre les médecins et les labos. Un bon médecin ne prescrit pas à la légère, se renseigne sur les nouveaux médicaments avant de les conseiller, suit son patient et s'enquiert des effets secondaires, ne délivre pas des ordonnances pour des kilos d'opioïdes, etc.
De même qu'un bon médecin ne balance pas des antidépresseurs à patient en lui disant "voilà pour vous, on se revoit dans un an".

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] : voilà, tu es un sous-marin de Big Pharma

patos a écrit:[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] : voilà,  tu es un sous-marin de Big Pharma

Catastrophe, me voilà démasquée !!!

@ Mortyfaire

Mmm... il me semble que tu amalgames pas mal de choses, mais quand même, quelques points de réponses.

1) En l'occurrence, les éléments que j'ai avancés dans mon précédent message, je ne les ai pas trouvés sur internet. Ce sont des renseignements qui m'ont été donnés par un médecin, le mien, que je connais bien et en qui j'ai confiance. Peut-être ai-je tort de lui faire confiance, me diras-tu, mais pour le moment ça m'a plutôt bien réussi. Ce que je peux constater par moi-même, c'est que ce médecin :
- est plutôt humble, ne prétend pas tout savoir, est ouvert à la discussion
- continue à se former régulièrement
- ne pousse clairement pas à la médicamentation à outrance.
Et tout cela, eh bien...cela m'inspire confiance.

2) Je suis curieuse...Es-tu médecin ?
Moi non. Comme tu l'as fort justement rappelé, je suis prof d'histoire : l'histoire est une science, une science sociale. En tant que prof de sciences sociales, je sais qu'une science, peu importe le type, est une chose qui évolue en permanence. Qu'on découvre des éléments, qu'on forme des hypothèses, qu'on découvre qu'elles étaient à côté de la plaque et qu'on en formule d'autres ; qu'on peut faire ceci en toute bonne foi et que c'est ça, être un scientifique. Je sais aussi que piocher des articles sur internet, fussent-ils de bonne qualité, n'équivaut pas à une formation dans la science considérée.
Ma discipline, c'est l'histoire. La médecine et la psychiatrie m'intéressent, je lis des choses dessus, mais vois-tu, pour savoir ce qui est mieux pour soigner les gens (moi ou d'autres), eh bien je préfère me tourner vers des personnes formées spécifiquement dans cette science.

3) Tes données sur la dépression (ça passe tout seul au bout de 3 semaines, etc) m'étonnent grandement et ça m'intéresserait de savoir d'où tu les tires - mais rien ne t'oblige, comme tu dis, à écrire une thèse de médecine sur le forum.

4) Tu m'as l'air de verser dans le "tous pourris" : tous les médecins ou presque s'en tapent de la santé des gens, tous les politiciens ou presque ne cherchent que l'argent et le pouvoir. C'est une position extrême ; je crois que la réalité est plus nuancée.

5) Je ne vois pas du tout ce que les médicaments interdits vendus sur internet viennent faire là-dedans. S'ils sont interdits, c'est probablement parce que certains politiciens et certains scientifiques les considèrent comme dangereux - c'est donc peut-être que certains s'intéressent malgré tout à la santé publique ?

merci Hilde

je crois par contre qu'en matière de dépression beaucoup de progrès restent à faire ; j'ai perdu une proche, par suicide, qui était pourtant très entourée .

patos a écrit:je crois par contre qu'en matière de dépression beaucoup de progrès restent à faire ; j'ai perdu une proche, par suicide, qui était pourtant très entourée .

 C'est certain... c'est une maladie qui tue encore beaucoup, faute de prévention, et parce que cela reste une chose dont on ose rarement parler.
Malheureusement, trop de gens considèrent encore la dépression (et les troubles psychiatriques en général) comme une chose honteuse, la preuve qu'on serait faible ou fou.
De même qu'on entend encore beaucoup trop que "non non, moi chez un psy ? Sûrement pas,  c'est que pour les tarés".

Je suis vraiment désolée pour ton amie. 

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Sébastien Bohler dans son "où est le sens " , explique que l'absence de norme morale commune crée un inconfort dans le cerveau de beaucoup.  D'où les addictions, l'obésité etc.

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Si je cite Sébastien Bohler ce n'est pas pour avoir une opinion de plus, le gars est diplômé en neurologie et fait de magistrales compilations des découvertes en neurosciences ; comme tout cela est récent beaucoup n'est pas encore dans la sagesse populaire. Nous les baratineurs de forum ne jouons pas dans la même cour, mais nous pouvons échanger les bonnes lectures, les choses à retenir, etc.

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