Opéra

Voilà, je recommence en espérant que quelqu'un le verra passer !

Alors voila un morceau qui me rappelle beaucoup de choses, puisque j'ai eu la chance de le jouer, au second violon avec un choeur et tout.

Meme chose pour celui ci.
Un grand moment de ma vie de musicien ! En 1er violon cette fois.

Mais j'ignorais que tu fusses musicien!

Il est magnifique ce choeur, musicalement et visuellement.

Merci, je me sens moins seule!

Un extrait de Carmen, que j'avais joué en adaptation pour harmonie

Paulati a écrit:Mais j'ignorais que tu fusses musicien!

Il est magnifique ce choeur, musicalement et visuellement.

Merci, je me sens moins seule!

J'ai fait du violon pendant 15 ans

Le choeur de Nabucco !!! Je l'ai chanté. C'est vraiment un moment de pur bonheur.

Oui, il est magnifique. Par contre il y a genre 5 bemols a la clef... alors c'est un peu galere a jouer

Ah ah ! En chorale on regardait pas ça, nous ! On chantait, point.

Tu ne m'avais pas dit que tu ne chantais que de la variété ?

Du coup, je me refais tout Il Trovatore

J'ai fait de la chorale, mais plus tard, à la fac.

C'est cool

Bravo et merci, Paulati, d'avoir exhumé ce topic qui , ainsi présenté, a des chances de mieux perdurer que l'ancien, trop vite digéré.
Et il ya des intervenants et non des moindres que celà intéresse.
Je ne fais pas personnellement de Giuseppe Verdi mon compositeur de chevet, quoiqu'en admirant fort certaines oeuvres. Et puisque je suis l'homme des anecdotes, savez vous pourquoi, sous l'occupation aurichienne, et alors que le Piémont, dont le Roi Victor-Emmanuel avait passé un accord avec la France de Napoléon III, pour libérer et unifier l'Italie, les péninsulaires pouvaient librement, sans que l'occupant s'en offusque, barbouiller les murs du nom de "VERDI" ? C'est que pour ces résistants de la première heure , de Garibaldi à tous les "carbonari", cela voulait dire "Vittorio Emmanuele Re D'Italia". Tout simplement. Merci encore, chère Paulati.

Je ne savais pas.
Merci pour l'anecdote.

Je viens de regarder et d'écouter le chant d'Escamillo dans la taverne de Lillas Pastia, extrait du "Carmen" de Bizet.
Je suis persuadé que c'est Laurent Naouri qui chante. cette belle voix de baryton-basse m'avait déjà frappé das les trois derniers actes des "Troyens" de Berlioz, où il joue le rôle de Conseiller de Didon; le tout-puissant Narbal, et avec le même talent d'acteur que dans cet air de bravoure qui est joliment fait, et qui a rendu "Carmen" célèbre dans le monde entier. Je ne prévoyais pas en regardant les "Troyens" sous la baguette de Sir John Eliot Gardiner, que j'allais retrouver Narbal, chantant "Toreador!" .

Oh Paulati ! Mille et mile mercis pour cet instant d'enchantement. Ce qui est considéré comme le plus fantatique duo d'Opéra qui ait jamais été composé, cet hyper-émouvant "nuit d'ivesse et d'extase infinie" (qui revient au moment où Didon frappée d'horreur devant la trahison d'Enée, se fait mourir) ce duo dont le ténot qui le chante ici, Gregory Kunde dit qu'il est l'instant le plus magnifique de sa vie, et tout bien réfléchi, maintient. Susan Graham à qui on a pu reprocher de n'être pas assez "mezzo" et trop "soprano" déroule ses véritables talents de tragédienne sur scène d'opéra ce qui ne court pas les rues. Toute l'ouvre de Berlioz est ainsi faite. Savez-vous qu'il est l'auteur de tout son Opéra musique et paroles. car notre Berlioz national était aussi un poète remarquable. Il n'est que de lire le texte des "Troyens", où il a essayé de suivre Virgile, mais où il y a des accents berlioziens. Et Sir John Eliot Gardiner, ce grand berliozien, qui dirige tout cela sur des isntruments d'époque (Théatre Lyrique de Paris, Chatelet) sur une mise en scène de Yannis Kokkos, tout à fait remarquable, car elle nous met, nous spectateurs, à la place des Dieux de l'Olympe, par un jeu d 'immenses miroirs. Que cest beau, que c'est divin tout cela ! Merci! Merci!

Mais en fait Hérodote, c'est vous qui avez mentionné les "Troyens". Il m'a suffit d'une simple recherche pour trouver ceci... donc c'est vous qu'il faut remercier!
J'ai partagé ce que j'ai découvert grâce à vous!

C'est vous qui l'avez mis ici. Qu'en pensez-vous ? Amitiés.

Appelons celà un échange fructueux alors!

Tiens... Paulati et Hérodote nous entameraient un petit duo d'opéra que ça ne m'étonnerait pas !
Allez-y, Hérodote !
Entamez le premier couplet avec tout votre coeur, elle vous répondra.

(merci pour ce topic, je l'avais carrément loupé.)

Les "nuits d'ivresse et d'extase infinie", à mon âge !...

Enée était, lui, dans la force de l'âge, (il avait même, durant le sac de Troie porté Anchise son père, infirme, sur son dos). Je fus l'Enée d'une seule et que j'ai pas trahie, ma Catherine, dont je suis veuf.(l'horrible terme!).

Alors, ce qui reste de moi...

Contentez-vous de ça !... Bon appétit !

Oulah! Autant j'aime jouer de la flute, autant je suis une piètre chanteuse...

Ma voix est sûrement moins belle que celle de mon avatar ! Quand j'avais son âge ça pouvait encore passer, mais actuellement... ça craint !
Avez-vous remarqué, chère Paulati, comme Berlioz, maître toujours réputé comme auteur d'un Traité d'Orchestration en vigueur dans les deux-tiers des conservatoires du monde ( aussi traduit que la Bible, me dit-on, ce dont je doute, et puis c'est sans doute un public différent) a mis dans la voix du ténor et de la mezzo toutes les ressouces d'un orchestre complet, lequel se fait, sous la baguette éclairée de Gardiner, tout petit, juste un souffle, parce que le grand Chef britannique a compris qu'il y avait toute l'orchestration dans les voix, préparées par le compositeur. Pas de roucoulade mais un éventail de sonorités orchestrales dans la voix de Kunde, un moment de bouche fermée pour symboliser l'extase de Graham; mais c'est comme cela durant toute l'oeuvre. Il n'y a pas de tremolos de cantarice dans les deux premiers actes réservés à Cassandre, remarquable Anna-Catherina Antonacci, admirable grande chanteuse, qui ira loin. Les choeurs sont audibles, avec la Chorale Monteverdi que Gardiner a amenée avec lui de Grande-Bretagne plus les Choeurs français du Théatre national lyrique que je ne savais pas aussi bons. Tout est rigoureusemet parfait,meme (et c'est très difficle) les chromatismes berlioziens qui parsèment la musique et lui donnent son expressivité. Les spectateurs s'en aperçoivent s'ils ont l'oreille exercée mais le premier acte est joué sans cordes du tout. C'est la chute et le sac de Troie. Berlioz n'y a voulu que des "vents" .Et éclate la fameuse Marche troyenne qui est un monument (et dont je fais la sonnerie de mon téléphone mobile !) qui marque la fin du rève troyen et la fondation de Rome, avec Carthage, l'ennemie de Rome mortelle de Rome, pour venger l'honneur de Didon, délaissée par Enée. Bonne nuit, Chère Paulati et à ceux qui ont eu la patience de me lire. Et merci encore pour ce présent inestimable.