Les adaptations au cinema
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LordToms
Gizmo
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Re: Les adaptations au cinema
Fais gaffe, Paulati.
Rien que la bande-son de Shining, rien que la musique, tu fais caca dans ta culotte.
Mets des couches le soir du visionnage, c'est un conseil.
Rien que la bande-son de Shining, rien que la musique, tu fais caca dans ta culotte.
Mets des couches le soir du visionnage, c'est un conseil.
Guthrie- .
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Date d'inscription : 30/09/2012
Re: Les adaptations au cinema
Spirale a écrit:Shining a ete mon film préféré pendant longtemps.
Tiens ça me donne une idée de topic ça : "Vos films préférés". A moins qu'elle existe déjà ? Me rappelle plus...
LordToms- Président du CAJMP
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Date d'inscription : 21/05/2012
Age : 34
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Re: Les adaptations au cinema
Cela me rappelle les adaptations sur grand écran du livre: "Invasion of the body stnatchers" (le dernier en date sorti en 2007 avec Nicole Kidman sous le titre racoleur: "Invasion").
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The mortal instruments: City of bones (Août 2013)
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Invité- Invité
Re: Les adaptations au cinema
Je te rejoins si on pense Burton époque Batman le défi. Je trouve qu'effectivement, cette adaptation est grandiose, il a réussi à prendre des personnages un peu anecdotiques et à en faire des anti-héros magnifiques, vivants, vibrants.Guthrie a écrit:La question mérite d'être posée ! Ben, pour ma part, c'est le parfait exemple du projet de film casse-gueule point de vue esthétique. Si t'as pas un Burton aux manettes, on tombe vite dans le n'importe quoi.
En revanche, son adaptation d'Alice au pays des merveilles est une simple horreur. Je ne dis pas qu'il aurait mieux fait de respecter le livre, du tout, mais il a simplement perdu en route tout l'esprit de Carroll, ses jeux de logique, cette angoisse permanente entre le cauchemar et la réalité, etc.
Personnellement, il est vrai que si on me propose le livre ou le film, je vais avoir tendance à préférer le livre. Pourquoi ? Parce qu'un livre provoque l'imagination au lieu de l'imposer. C'est la différence fondamentale entre la littérature et le cinéma, et ça explique pourquoi, en ce qui me concerne, je pencherai toujours davantage du côté des mots plutôt que du côté des images.
Je sais bien qu'il y a des adaptations réussies voire surpassant l'original. Je pense à Virgin Suicides, qui est une vraie réussite (très fidèle au roman) ; Shining qui a déjà été évoqué (en même temps, je n'ai jamais vraiment aimé Stephen King...). J'ai revu l'autre soir l'Homme qui murmurait à l'oreille des chevaux de Redford : là encore, on a affaire à un livre moyen voire médiocre (je vous le déconseille, même un soir de grand ennui, ça n'en vaut pas la peine) que le réalisateur a su transcender pour en tirer le meilleur — c'est la même affaire avec Sur la route de Madison d'Eastwood : un roman très moyen qui devient une histoire d'amour merveilleuse au cinéma.
Néanmoins, on ne peut quand même pas se voiler la face : il y a eu énormément d'adaptations ratées, essentiellement envisagées pour des raisons financières, et qui sont au mieux moyennes voire au pire totalement traîtres à leur oeuvre d'origine. Récemment j'ai vu l'adaptation de Jane Eyre avec Michael Fassbender : quelle perte de temps ! Il y a de beaux paysages mais exit toute la psychologie du personnage, exit toutes ses revendications à exister en temps de femme dans un siècle masculin... Le massacre le plus complet, à mon sens, c'est Troie : des acteurs archi-caricaturaux, des éléments d'intrigue passés sous silence, on prête une histoire d'amour à Achille qui avait certainement plus envie de s'envoyer Patrocle que sa captive, bref... la bêtise crasse d'Hollywood dans toute sa splendeur. Le Lancelot avec Richard Gere était une belle ignominie aussi, dans le genre : exit toute la question de l'amour courtois et la crudité de la réalité des chevaliers...
Après, y'a pas mal d'adaptations moyennes, je pense à la Guerre des mondes, la version Marceau d'Anna Karénine (j'ai vu d'ailleurs que Joe Wright va nous infliger une nouvelle version avec Keira Knightley en Anna : j'ai envie de me crever les yeux rien qu'à cette idée...), la Femme et le pantin (la version Bardot : celle de Buñuel c'est autre chose), le Parfum dont on parlait dans un autre topic... Ce n'est pas mauvais mais ça ne transcende pas le livre. Et, à vrai dire, si ça ne transcende pas le livre, ça pose la question de la nécessité de l'adaptation.
Il est vrai que la littérature est un vivier d'histoires pour le cinéma. Cela ne me gêne pas, j'aime qu'on fasse revivre les histoires du passé, qu'on permette aux gens de découvrir ce qu'ils ne connaissaient pas forcément. Sauf que je crois que malheureusement, on prend souvent les gens pour des idiots : on se dit qu'ils ne comprendront pas l'histoire si elle est trop subtile. La simplification à outrance m'agace, parce que je crois que le grand public mérite un vrai film sur l'Iliade d'Homère, sans forcément aseptiser l'ensemble.
Le mieux, je crois, cela reste encore ceux qui se servent de la trame de manière grossière pour en faire une vraie oeuvre personnelle, et différente de l'oeuvre d'origine. C'est probablement là qu'une vraie créativité peut s'exprimer.
Re: Les adaptations au cinema
C'est une bien bonne analyse que tu nous livres ici.
Je suis assez d'accord avec tout ce que tu dis.
Une adaptation ne doit surtout pas être faite pour remplacer une lecture trop laborieuse.
Je suis assez d'accord avec tout ce que tu dis.
Une adaptation ne doit surtout pas être faite pour remplacer une lecture trop laborieuse.
Re: Les adaptations au cinema
En quelque sorte une adaptation ("histoire vraie").
Je l'ai vu ce soir au ciné avec des amis, on vient de revenir
(Enfin, je me suis fait à manger avant de venir poster).
Le film est tout juste excellent, heureusement que l'on n'a pas vu LOOPER qui affichait complait.
Je l'ai vu ce soir au ciné avec des amis, on vient de revenir

Le film est tout juste excellent, heureusement que l'on n'a pas vu LOOPER qui affichait complait.
Invité- Invité
Re: Les adaptations au cinema
Oui, ce film est une vraie réussite ! Ben Affleck est un très bon metteur en scène.
Re: Les adaptations au cinema
Comme on m'a offert récemment Belle de Jour de Joseph Kessel et que ce bouquin m'a beaucoup plu, j'ai revu hier le film de Bunuel.
Il y a un sacré écart !
L'écriture de Kessel est très "sèche", toute en sous-entendu. A vrai dire, on a au début du mal à comprendre où est le problème entre Séverine et Pierre. Mais il est vrai que le roman date de 1928, ce qui implique une certaine retenue pour un roman grand public. Pourtant, Kessel ne s'interdit pas d'être plus explicite dans d'autres livres, je crois me souvenir de passages, non pas érotiques, mais où le plaisir était clairement évoqué, dans Les Cavaliers. Ici, non, mais le risque était de verser dans le scabreux assez vite.
Son propos se veut très réaliste et uniquement psychologique. Le choix du point de vue focalisé par le personnage de Séverine fait qu'on ne la juge pas, ou très peu, alors qu'elle cause le malheur de deux hommes, par son mensonge, à elle-même, à son mari, mensonge qui ne porte pas seulement sur ses activités de l'après-midi mais surtout sur sa personnalité et ses désirs.
Bunuel et Carrière choisissent au contraire un point de vue non-réaliste. Pour eux, le roman, que le premier assistant qualifie même de "roman de gare" (
passons...) est trop réaliste, trop ancré dans le réel pour être simplement porté à l'écran. Carrière explique bien que tout son travail a consisté à tisser, à partir de ce fil narratif conventionnel, c'est-à-dire fruit d'une convention, d'un mensonge social, un fil narratif qui s'y entremêle, mettant en scène directement les fantasmes masochistes de Séverine. Mais ces deux narrations ne sont pas clairement séparées, et souvent l'une contamine l'autre. L'aspect social du mensonge de Séverine est presqu'occulté au profit de la lecture de la personnalité d'une femme.
Il y a un sacré écart !
L'écriture de Kessel est très "sèche", toute en sous-entendu. A vrai dire, on a au début du mal à comprendre où est le problème entre Séverine et Pierre. Mais il est vrai que le roman date de 1928, ce qui implique une certaine retenue pour un roman grand public. Pourtant, Kessel ne s'interdit pas d'être plus explicite dans d'autres livres, je crois me souvenir de passages, non pas érotiques, mais où le plaisir était clairement évoqué, dans Les Cavaliers. Ici, non, mais le risque était de verser dans le scabreux assez vite.
Son propos se veut très réaliste et uniquement psychologique. Le choix du point de vue focalisé par le personnage de Séverine fait qu'on ne la juge pas, ou très peu, alors qu'elle cause le malheur de deux hommes, par son mensonge, à elle-même, à son mari, mensonge qui ne porte pas seulement sur ses activités de l'après-midi mais surtout sur sa personnalité et ses désirs.
Bunuel et Carrière choisissent au contraire un point de vue non-réaliste. Pour eux, le roman, que le premier assistant qualifie même de "roman de gare" (

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Ne prenez pas la vie trop au sérieux, de toute façon vous n'en sortirez pas vivant.
Re: Les adaptations au cinema
Merci pour ton ressenti, Sylvie.
A te lire, cela donne plus envie de plonger dans le livre.
Mais je vais quand même visionner le film un soir de la semaine.
A te lire, cela donne plus envie de plonger dans le livre.
Mais je vais quand même visionner le film un soir de la semaine.
Guthrie- .
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Date d'inscription : 30/09/2012
Re: Les adaptations au cinema
J'ai visionné le film de Buñuel hier soir. Avec sa débauche de répliques trop écrites, mal ficelées, Belle de Jour est un long essoufflement. Lyrisme vieillot qui tombe à plat, atmosphère guindée, jeu d'acteur emprunté, si j'excepte la prestation de Geneviève Page en maquerelle, la seule à avoir du relief à mes yeux, je cherche quoi retenir de ce film. Du début à la fin, on s'ennuie ferme. Le grain d'image et les décors font penser aux revues érotiques années 70 avec les abat-jours velours à pompons, les tapis persans, le lit baldaquin métal doré, le téléphone rétro sur la table de chevet. Les personnages se forcent à parler "intello" sur un ton neutre. On a l'impression de tourner les pages jaunies d'un roman-photo trouvé dans une cave. Rarement la niaiserie de la forme ne se sera alliée à celle du fond avec autant de constance. Les effets rêve/réalité ou flashback ne fonctionnent pas, contrairement aux scènes de Rosemary où Polanski excelle dans la réalisation du mélange rêve/réalité. Francis Blanche, artiste touche-à-tout de talent, fait tâche là-dedans. Pas de nerfs. Du mou, du mou, du mou. On sort consterné de ce film perçu comme chef-d'oeuvre. Il a si mal tenu l'épreuve du temps que je n'arrive pas à imaginer comment il aura pu être subversif pour les spectateurs de 1967 ; dès sa sortie, il devait déjà être démodé. Bref, je vais suivre tes conseils, Sylvie, et me ruer sur le livre de Kessel. Le premier assistant de Buñuel, tu dis, voyait dans le livre un roman de gare ? Ben ils en ont fait une bluette à l'eau de rose digne de la collection Harlequin.
Guthrie- .
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