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Esprits Guerriers - Chapitre I

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Esprits Guerriers - Chapitre I Empty Esprits Guerriers - Chapitre I

Message par LordToms Lun 15 Oct - 22:25

Voilà comme je l'avais dis il y a un moment je poste ici (je sais pas si c'est la bonne place mais bon... On va dire que oui pour le moment) le premier chapitre de mon roman fantastique. N'hésitez pas à commenter et à faire des suggestions (au niveau rédactionnel je parle, niveau scénario je ne change rien donc inutile de faire des suggestions là dessus).

Esprits Guerriers

Chapitre I
Le commencement


Tout commença ici, dans le joli petit bourg de Vencouvert, une petite bourgade des plus calmes, cerclé par la forêt de Sanare à l’Ouest, se prolongeant un peu vers le Sud et vers le Nord, et s’ouvrant sur la vaste plaine de Vencouvert à l’Est. C’était une chaude journée d’été, et à cette époque, le paysage semblait paisible, d’une chaleur et d’une douceur qui donnait à Vencouvert tout son charme. La grande étendue de plaine était parsemée d’herbe sèche et de fleurs chatoyantes tandis que la forêt, elle, s’était parée de ses plus beaux atouts et le chant des oiseaux, égayait alors les alentours.

Mais c’est en plein cœur de la ville que notre histoire prend vie, là, sur la place centrale de la ville, une place ronde et pavée par des pierres grises. Au milieu trônait une grande fontaine, sobre et vieille, mais d’un certain charme, ne représentant rien en particulier, de forme circulaire et ne présentant qu’un seul jet d’eau qui s’écoulait doucement tout le long du pic sortant du bassin. Et à l’Est de cette place, une grille de métal, noire, entourée de murs blancs, marquait l’entrée de ce qui semblait être une école.

Plusieurs jeunes personnes, de onze à seize ans, entraient calmement par ce portail, malgré le fait que certains semblaient plus excités que d’autres. Tous portaient des vêtements disparates et avaient l’air plus ou moins décontractés. Une sonnerie retentit alors dans tout l’établissement, marquant le rassemblement devant les salles de cours, et les jeunes gens entrèrent en hâte à l’intérieur pour rejoindre leur classe respective.

Un peu plus loin, sur le chemin de pierre menant à la place principale, un jeune garçon d’une quatorzaine d’années courrait à toute allure, ses cheveux variant entre le brun et le châtain fouettés par la vitesse de sa course était coiffés avec du gel et donnait une impression que des piques se dressaient sur sa tête certains tombant sur son front et une petite mèche plus longue à l’arrière appelée familièrement queue de rat et attaché par un élastique de la couleur de ses cheveux, tombait sur sa nuque. Il avait un teint légèrement bronzé par le soleil qui contrastait avec ses yeux, eux qui brillaient d’un étrange éclat bleu foncé et profond.

Son visage pourtant jeune et insouciant montrait à présent une certaine angoisse. Ses joues rougissaient par l’effort produit par sa course et la sueur coulait sur son front. On pouvait deviner à sa bouche formant un rictus de contrariété, et ses sourcils froncés, que le jeune homme était en retard pour ses cours. Malgré qu’il porta un bermuda blanc, et une veste blanche ouverte qui laissait voir un tee-shirt rouge tous trois en tissu léger, le jeune homme éprouvait une terrible sensation de chaleur et avait hâte que sa course se finisse.

Il arriva enfin dans le bâtiment, parcourant l’entrée à toute vitesse et montant les escaliers comme une flèche. Il ne se donna pas la peine de frapper à la porte de la classe lorsqu’il se retrouva devant celle-ci et il entra.

- Harry Gemphis ! C’est la deuxième fois cette semaine que vous arrivez en retard ! Et nous sommes Mardi… gronda alors une voix à la fois claire et autoritaire à l’encontre du jeune homme.

Il s’agissait de Madame Warim, l’institutrice, une jeune femme de vingt-cinq ans aux traits à la fois charmants et sévères. Ses cheveux blonds étaient coiffées en une queue de cheval avec deux longues mèches tombant à l’avant et encadrant son visage. Et ses yeux bleus clairs et brillants fixaient le jeune homme avec sévérité. Elle portait au bout de son nez des lunettes petites et rondes ce qui n’enlevait rien à son charme pour autant. Ses courbes gracieuses et son uniforme d’instructrice lui donnait encore plus d’atouts d’ailleurs. Elle continua à regarder le jeune homme d’un air sévère en attendant une quelconque excuse.

- Désolé Mme. Warim ! Il y avait des monstres sur le chemin ! rétorqua Harry.
- Vraiment ? Et vous vous en êtes sorti vivant ? Ne vous moquez pas de moi Harry ! Je sais que vous habitez à l’extrémité de la ville mais il n’y a pas de monstre sur le chemin… Et puis dans le cas contraire vous auriez du prévoir cette éventualité et partir plus tôt !
- Heu… Oui Madame…
- Bien, oublions cet incident ! Allez vite vous asseoir !

Harry alla s’installer à sa table tout en essayant de reprendre son souffle. Ses camarades eux, le regardèrent tous en ricanant sauf deux ou trois qui ne trouvaient pas ça vraiment drôle, en particulier un jeune asiatique à l’air sérieux et maussade qui soupira. Harry regarda alors autour de lui et croisa le regard d’un jeune homme au teint pâle et aux cheveux blonds coupés au cou et bien coiffés. Ses yeux verts malveillants fixaient Harry et sa fine bouche se dessina en un petit sourire narquois.

Il était bien habillé, et visiblement pas avec n’importe quelle qualité de vêtements. Un pantalon de velours blanc à coutures dorées, une petite chemise blanche en soie avec par-dessus une veste à manches longues en velours blanc et une étoffe de soie lui couvrant le cou et le haut du torse. Harry s’en détourna bien vite avec au visage un rictus de colère mêlé à de l’agacement.

- Bien ! Pour commencer ou plutôt, CONTINUER, ce cours, je rappelle à tout le monde que demain est un grand jour ! Vous allez pour la première fois partir du village pour compléter votre formation afin de devenir de vrais guerriers, les Guerriers de Vencouvert ! Vous serrez divisés en groupe de deux ! Je vous refais le Briefing !

L’institutrice prit une commande et la pointa vers le tableau et un écran de tissu blanc, qui devait faire à peu près un mètre de hauteur pour un mètre quarante de largeur, se déroula devant l’ardoise noire. Puis elle pointa la commande vers un projecteur qui projeta une carte du monde. Elle appuya sur une touche et il y eut un agrandissement sur le continent qui se trouvait au milieu de la carte, un peu au sud de la planète. Elle prit une baguette apparemment en fer et la posa délicatement au beau milieu de la carte.

- Normalement, si vous avez bien suivi vos cours de géographie, vous devriez savoir ce que je pointe ici ! Il s’agit de Vencouvert, notre ville !
- Ouah ! Je n’aurais jamais deviné… dit Harry tout bas.
- Bah ! Même Harry devrait le savoir… croassa le jeune homme aux cheveux blonds.
- Votre objectif sera de vous rendre à la ville de Chuma située ici !

Le professeur donna un violent coup de baguette sur l’écran et s’arrêta brutalement de parler. Elle fixa le riche jeune homme qui était en train de ricaner depuis tout à l’heure.

- Messire De Valdu ce que je raconte ne vous intéresse pas ? dit-elle d’un ton énervé.
- Il ne faut pas s’énerver pour ça Madame ! dit-il sur un ton de défi.
- Messire De Valdu je ne vous ai pas autorisé à discuter avec le voisin ni à ricaner bêtement pendant mon cours ! Alors, si ! Je m’énerve !
- Hmmmm….Dois-je vous rappeler qui je suis Mme Warim ? dit le jeune De Valdu d’un ton mauvais.
- Je vais vous le dire moi qui vous êtes ! Vous êtes un fils de riche pourri et gâté ! Maintenant si vous voulez bien, je reprends ! enchaîna-t-elle d’un ton nerveux et colérique.
- Mais… Je… bégaya-t-il.
- SILENCE !
- Mon père l’apprendra ! Vous pouvez en être sûre !
- Très bien… Dites-lui alors ! Mais je doute qu’il apprécierait de connaître votre comportement en classe !

Le jeune De Valdu se tut et ne dit mot, visiblement cloué sur place par cette remarque cinglante. Puis Mme Warim reprit la parole.

- Hum… Je reprends… Pour vous diriger vers Chuma vous allez devoir emprunter le chemin situé au Nord de la ville. Ensuite chacun devra emprunter le chemin qu’il pensera être le plus court, le moins dangereux et devra prendre tous ces paramètres en compte. Si vous avez des doutes relisez votre manuel sur les méthodes de repérage géographique et étudiez bien vos cartes avant de partir. J’espère que vous avez tous compris ! Un conseil, entraînez vous cet après-midi ! Et n’oubliez pas d’utiliser vos Esprits Guerriers qui peuvent s’avérer très utiles dans certaines situations critiques !

Je suis maintenant obligé d’arrêter le récit fabuleux de cette aventure, ici, pour vous expliquer ce qu’est un Esprit Guerrier.

Il fût un temps ancien ou les Esprits Guerriers été aussi appelés Esprits Elémentaires. Ce sont de puissantes formes astrales proches des divinités qui viennent en aide à une personne possédant le pouvoir de faire appel à eux.

Une personne peut acquérir ce pouvoir en prenant possession d’une Arme Spirituelle, arme ne pouvant être acquise que lors de la formation du jeune combattant en question. Il est alors choisi par l’Arme et non pas l’inverse, car seul l’Esprit Guerrier décidera celui qui sera digne de manier une Arme. Ainsi personne ne peut choisir son Arme.

Chaque Esprit représente chacun un Elément distinct : Fuego pour le Feu, Syrma pour la Glace, Thor pour la Foudre, Ondine pour l’Eau, Titan pour la Terre, Ventus pour le Vent, Luna pour l’élément Lunaire, Solis pour la Lumière, Yamimura pour les Ténèbres et enfin Chronos pour le Temps.

Maintenant revenons en à l’histoire en elle-même. C’est après quelques explications de Mme.Warim que la sonnerie, marquant la fin des cours pour les quatrièmes années, retentit. Cela marquait ainsi le début d’une histoire promettant bien des péripéties et le commencement d’une aventure excitante pour les jeunes étudiants.

- Avant de partir, je vous rappelle que le rassemblement aura lieu devant l’établissement, demain à huit heures précise ! Les groupes seront validés à ce moment là ! Départ prévu à huit heures trente pile et je vous conseille d’arriver à l’heure ! C’est bien clair, M. Gemphis ?
- Oui Madame ! répondit Harry d’un ton agacé.
- Bien ! Le cours est terminé ! Tout le monde dehors ! Oh ! Harry, je peux te voir une minute ?
- Hmmmm… soupira Harry.
- Je prendrai çà pour un oui !

Le reste de la classe sortit de la salle calmement, en rang. Harry se retrouva alors seul devant Mme Warim, situation qu’il trouva désagréable. Il s’avait déjà de quoi sa formatrice allait lui parler et il ne le supportait pas vraiment même s’il s’y résigna.

- Alors Harry….
- Oui ? coupa-t-il d’un ton agacé.
- As-tu réussi à obtenir ton Arme Spirituelle ?
- Non Madame ! Je… dit Harry d’un air abattu.
- Tu sais Harry, si tu n’as pas d’Arme Spirituelle tu ne pourras pas partir !
- Je le sais bien Madame ! soupira-t-il.
- J’en suis consciente. Il faudrait que tu en trouves une… Tes camarades ont eut leur Arme Spirituelle il y a déjà trois ans ! J’aimerai bien t’aider mais c’est hélas le seul domaine dans lequel je ne puisse rien faire… Qui sait… Peut-être n’es-tu pas destiné à devenir un guerrier ! relativisa-t-elle.
- Comme si c’était ma faute… murmura Harry, puis il dit tout haut : Mais… J’aimerais tellement que…
- Tu aimerais bien devenir guerrier, çà j’en suis certaine ! Tu as ça dans le sang… La famille Gemphis a protégé cette ville depuis plusieurs générations… Mais en es-tu vraiment capable ?
- Je vous le prouverai ! Je vais en trouver une !
- Je l’espère bien ! Tu as un bon potentiel, mais malheureusement pas d’Arme ! C’est vrai ! Tes résultats sportifs et de simulations de combats physiques sont excellents, moins que ceux de Vincent… mais excellent tout de même ! Bon tu peux t’en aller… Ah non ! J’ai oublié une petite chose ! Quand tu veux dire quelque chose dit le tout haut ne reste pas dans ta coquille ! Tu sais… Je n’aime pas voir mes élèves déprimer et broyer du noir dans leur coin.
- A vos ordres Madame ! dit celui-ci en s’éloignant.

Le jeune homme sortit de la salle, accablé par son triste sort, les yeux regardant en direction du sol tandis que Mme. Warim le regarda s’en aller en silence.

- Pauvre Harry ! Obligé de rester ici, prisonnier de son destin… Esprits Guerriers… Si vous m’entendez… Faites que ce jeune homme trouve la clef qui brisera le sceau de son destin...

Harry sortit de l’établissement. Il était à la fois triste et en colère. Ne pas pouvoir partir le rendait fou de rage. Pourquoi aucune arme ne le voulait ?
Il réfléchissait, s’embrouillait l’esprit. Il n’arrivait plus à garder son calme et hurla en sortant de la cour de l’école.

Alerté par ce cri, le jeune De Valdu l’aborda un sourire toujours aussi moqueur aux lèvres. Il le regarda de haut, avec ses yeux verts, ce regard méprisable fit sortir Harry de ses songes et lui donna une soudaine envie de le cogner. Il attendit cependant que son camarade lui adresse la parole, même s’il savait que ça ne serait pas pour le réconforter, loin de là.

- Alors Harry ? On n’a pas d’Arme Spirituelle ? Ah ah ah ! Tu ne peux pas partir ! dit-il d’un ton moqueur.

Il imita une petite fille en train de compatir pour Harry tout en en prenant la voix.

- Oh ! Le pauvre chou ! Il va pleurer dans les bras de maman ?
- Tais-toi Félicien ! dit-il se crispant de colère. Sinon j’te massacre !
- Avec quoi ? Tu n’as même pas d’arme ! Ah ah ! Minable !
- Hmmmm…
- Alors on ne dit plus rien ? Hein ? On ferme son cla…
- Laisses-le tranquille ! tonna une voix de jeune fille.

Une jeune fille s’approcha alors d’eux d’un pas décidé. Elle avait de très longs cheveux bruns, qui descendaient jusqu’aux hanches, des yeux marrons noisettes qui rendait son regard doux et attendrissant. Son visage rayonnant de beauté était à ce moment là terrifiant tellement son expression de colère était prononcée. Elle arriva semblait-il au secours d’Harry.

Ses vêtements étaient simples : jean bleu expressément délavé au milieu des jambes, et une veste de tissu vert foncé reliée par des ficelles de cuir, portant aussi une ceinture à la taille. Elle portait aussi des mitaines en laine, bleues et longues, allant jusqu’aux coudes. Elle arriva devant les jeunes gens en train de se disputer lançant un regard sévère adressé à Félicien.

- Tiens Harry ! Ta petite amie !
- C’est pas ma petite amie !
- Je ne suis pas sa p’tite amie ! pesta la fille.
- Quelque chose me dit que tu mens ! Hin hin hin ! dit Félicien.
- La fe…
- Laisses-le Hélène ! Il n’en vaut pas la peine ! soupira Harry.
- Essayerai-tu de fuir parce que ce que je dis est vrai ? lança Félicien d’un ton mauvais.
- Tu vas voir ! Espèce de… s’emporta Hélène.

Hélène, le regard furieux, dégaina un pistolet en chrome d’un des étuis accrochés à sa ceinture, un pistolet comme dans notre monde, l’équivalent d’un Desert Eagle, un bon calibre, brillant avec le soleil et le positionna sur le front de Félicien.

- Nan mais t’es malade ou quoi ? Tu ne vas pas faire ça ? ARRETES ! cria Félicien d’une voix apeurée.
- J’vais me gêner ! Même si t’en vaux vraiment pas la peine tu commence sérieusement à me prendre la tête, De Valdu… rétorqua Hélène.
- Hélène, laisses-tomber ! dit Harry d’un ton agacé.
- Il le mériterait pourtant !
- Personne ne mérite de mourir pour une bêtise pareille !
- T’as raison… Il salirait mes vêtements !
- QUOI ? s’écria Félicien.

Le jeune homme blond serra le poing et empoigna le pommeau de son épée rangée sur son côté gauche.

- Tu vas le payer petite garce ! s’emporta Félicien.
- Tu veux un duel contre moi ?
- C’est çà ! Un duel ! On va voir si tu fais la maligne après ta défaite !
- Ne me vend pas avant de m’avoir tué, De Valdu !
- C’est n’importe quoi... murmura Harry.
- Allons-y ! annonça Hélène.
- Tu n’es pas encore prête ? dit Félicien en ricanant.

Félicien sortit son épée, une épée fine à une main dont la lame faisait à peu près la taille d’un avant bras et d’une main, toute en argent avec une garde en or de grande facture. Un éclair circula sur son épée, puis plusieurs. Il possédait visiblement l’Esprit Guerrier de la foudre, Thor.

Hélène, quant à elle, dégaina son deuxième pistolet. Une fumée de gèle sortait des orifices de ces deux armes luisant au soleil de l’été. Nul doute à cela, Hélène était protégé par le pouvoir de l’Esprit Guerrier de glace, Syrma.

Le combat faisait déjà rage entre les deux adversaires avant qu’Harry ne réalise cela. Félicien parait les balles avec son épée et Hélène esquivait les coups d’épée de ses rapides et agiles mouvements.

- Tu me résistes ? dit Félicien. Comme c’est étrange… Tu ne perds rien pour attendre… Thor !

Un énorme filet d’éclairs entoura alors toute son épée et en sorti, quand il abattit sa lame. Le jet d’éclairs fonça alors en direction d’Hélène sans qu’elle ne puisse l’esquiver, et elle fut frappée de plein fouet par l’attaque. Elle cria de douleur et s’effondra au sol, électrocutée sur le coup, mais elle eut la force de se relever et riposta.

- Espèce de… Prends çà ! Syrma !

Hélène tendit sa main et une boule d’énergie, miroitant d’une douce lumière bleu turquoise, apparu dans sa main. Elle la lança, sans aucun mouvement, sur Félicien qui n’avait pas prévu ce coup et tomba par terre, le torse entouré de givre. Il se tient alors le torse et se tordit de douleur. Finalement, plus de peur que de mal, Félicien se releva mais trop tard… Hélène le menaçait déjà de son arme, faisant dresser les cheveux sur la tête du jeune homme à cause du froid s’échappant du canon de l’arme.

- La prochaine fois prends quelqu’un à ta mesure !
- Gloups ! C’est ça… La prochaine fois tu n’auras pas autant de chance ! On se reverra…

Félicien se releva et s’enfuit en courant pour rentrer chez lui, tandis que les gens présents sur la place eurent l’air effaré devant la scène qui venait de se produire. Harry en était affreusement gêné et Hélène ne l’était pas moins. Tous deux se regardèrent puis le visage crispé par la colère Harry tourna les talons et s’en alla en direction de la sortie de la ville.

- Bon moi j’me tire ! dit Harry.
- Hé… Attends ! Me laisses pas seule !
- Ah ! Misère…

Hélène rejoignit Harry qui avait déjà bien avancé, le pas pressé par la volonté de fuir à cette scène plutôt honteuse. Ils avancèrent tous les deux, Hélène essayant de suivre Harry qui marchait vite.

- Attends ! Pourquoi tu pars ? dit Hélène angoissée.
- Pour rentrer chez moi ! bougonna Harry.
- Mais… Je t’ais aidé ! Tu pourrais me remercier !
- Hein ? M’aider ? Tu m’as pas aidé là !
- Mais…
- C’était pas tes affaires ! T’as entendu ce qu’il a dit ?
- Ben…
- Il va le raconter à tout le monde maintenant ! Et en plus tous ces gens qui nous on regardé de travers…
- J’m’en fiche !
- Quoi ? s’étonna Harry.
- J’vais quand même pas le répéter ! soupira Hélène.
- Ben… on n’aurait pas dit que tu n’en avais rien à faire tout à l’heure ! ironisa Harry.
- Rah ! Tu m’énerves à tout le temps me contredire !
- Faudra si habituer si tu veux devenir ma petite amie ! renchérit Harry sur un ton pinçant.
- Gnié ? Mais… dit Hélène déboussolée.
- Je plaisantais ! HUMOUR !

Les deux amis, si l’on peut dire ainsi bien que sur le moment Harry eut plutôt envie d’étriper Hélène, sortirent de la ville et empruntèrent un chemin de terre qui allait jusqu’à une maison qui semblait chaleureuse avec ses nombreuses poutres visible depuis l’extérieur, un peu comme les maisons traditionnelles Alsaciennes présentes dans notre monde et un toit fait de tuiles rouges. Il y avait aussi une cheminée sortant du toit et plusieurs fenêtres -probablement celles du grenier- donnant vers l’extérieur.

- Bon moi je suis arrivé chez moi ! Au revoir !
- Hé mais… Harry !
- Excuses-moi ! Au revoir Hélène et à demain ! Enfin peut-être !
- Tu n’veux pas m’accompagner jusqu’à chez moi ? Y a des monstres sur la route ! Tu veux bien me protéger ?
- Et qui me protégera MOI quand je rentrerais ? J’ais pas d’arme j’te signale ! Et puis y a pas de monstres, tu le sais comme moi… En plus me la fait pas à moi ! T’habite en ville !
- Oh ! Aller ! S’il te plait ! implora-t-elle.
- NON !
- Aller quoi !
- NON !!!!
- Pitié !
- N’insiste pas !
- Bon très bien ! Je rentrerai toute seule ! Les monstres me sauteront dessus et me dévoreront toute crue et tu seras rongé par le remord de ne pas m'avoir accompagnée !
- C’est çà ! Bonne nuit !
- Oh ! Harry ! Espèce de…

Harry couru pour fuir son amie et se réfugia chez lui ouvrant la grande porte en bois massif. Harry entra dans le vestibule, frottant ses chaussures sur le paillasson devant la porte et autant ses chaussures pour mettre pied sur le carrelage marbré. Il posa son sac de cours contre le mur. Il souffla un coup puis reprenant ses esprits il cria :

- Maman ! Chuis rentré !
- J’arrive mon cœur !
- Maman… S’il te plait ! Ne m’appelle plus comme çà !
- D’accord mon cœur !
- J’ai envie d’me pendre ! dit-il tout bas.
- Ce n’est pas bien de dire çà mon cœur ! dit-elle en descendant les escaliers grinçants.

C’est alors que le visage rayonnant d’une jeune femme apparut, auréolé par la lumière dorée du soleil qui provenait de la petite vitre jaune et opaque présente sur la porte. La douce lumière de l’extérieur caressait la peau d’un teint nacrée de ce visage angélique, contrastant avec le rouge de ses lèvres. On aurait du mal à penser que cette femme était pourtant assez âgée pour être la mère d’Harry. Mais visiblement c’était bien le cas. Pourtant son visage comme son corps, n’était nullement marqué par l’âge, et on lui aurait bien donné vingt-sept ans au plus.

Ses yeux d’un bleu profond, semblables à ceux de son fils ne pouvaient pourtant pas tromper. Et ses joues légèrement bombées faisaient aussi parti de l’héritage qu’avait reçu Harry. Elle souriait tout en plissant les yeux comme elle le faisait tout le temps. Son expression était à la fois douce et réconfortante.

Ses longs cheveux blonds coiffés en une tresse, maintenue par un ruban rouge, descendaient dans son dos. Elle était revêtue d’une robe bleue pastelle et blanche et portait un tablier blanc par-dessus. Elle avait aussi une simple paire de sabots de bois à ses pieds.

- Mais comment elle a fait pour m’entendre ? murmura t-il.
- Ta mère est spéciale tu le sais bien ! J’entends tout !
- Mais comment tu fais ?
- Secret ! dit-elle en appuyant sur chaque syllabe et laissant une petite pause après. Ca c’est bien passer l’école ?
- Maman c’est plus l’école mais les cours qu’il faut dire ! Je suis plus en primaire…
- Oh ! Excusez-moi M. Gemphis Harry ! Dois-je vous vouvoyer aussi ?
- Maman !
- Aller ! Je t’embête vas ! Tu peux aller dans ta chambre ou faire une partie de jeu vidéo dans le salon, le repas n’est pas encore prêt !
- Oui môman !
- Harry ! Combien de fois devrais-je te dire de ne pas m’appeler môman mais maman !
- Excuses-moi MÔMAN ! Mais ton petit CŒUR l’avait oublié !
- C’est çà ! Moques-toi de ta pauvre mère en plus !
- Bon… J’vais dans le grenier maman !
- Encore ? s’écria-t-elle. Je te l’ais déjà dit mainte et mainte fois ! C’est dangereux dans le grenier ! Je ne veux pas que tu y ailles…
- T’inquiète m’man ! J’ferais attention !
- Ah ! Misère… Si seulement Paul était là…

Harry monta l’escalier à toute vitesse et se retrouva à l’étage. Il fixa le plafond des yeux pour finalement tendre les mains vers une trappe au plafond qu’il entreprit d’ouvrir. Il tira sur la poignée et une échelle en descendit, rasant de peu le pauvre adolescent qui ne se souvenait jamais que l’échelle descendait devant et pas derrière comme il le pensait.

- Purée… La vache ! C’est dangereux ce truc !
- Qu’est ce que je t’avais dit ! cria sa mère en bas de l’escalier.
- Mais comment elle fait ? Bon pas grave…

Harry emprunta l’échelle, montant les crans un à un et se trouva dans un grenier poussiéreux, sombre et étrange avec divers choses oubliés ici qui n’avait plus vraiment leur utilité. Harry regardait partout, espérant y voir quelque chose d’extraordinaire malgré que ce qui était ici n’avait pas bougé depuis des lustres et il le savait.

Son regard erra longtemps sur les divers objets présents et enfin il tomba sur quelque chose. Une épée dont la lame était plantée dans le mur. C’était celle de son grand-père paternel, l’un des héros de Vencouvert. Son manche plutôt long –quarante centimètres environ-, en métal, était recouvert par des bandes de cuir brun, manche se prolongeant par une lame débutant par une représentation métallique d’un feu, qui fini par s’affiner au milieu et s’élargit vers le bout qui finalement se fini en une courbe pointue. Mise à part cela elle était plutôt de taille moyenne, plutôt large, et assez épaisse pour causer des dégâts importants.

Il avait déjà essayé de la retirer mais elle n’avait jamais voulu de lui. Ses échecs l’avait toujours rendus furieux. D’autant plus qu’elle lui évoquait de tristes moments, notamment la mort de son grand-père. Ces douloureux souvenirs le submergèrent encore une fois et face à ce flot de mauvaises pensées et images qui lui traversait les sens, il explosa de fureur.

- Mais à quoi elle sert cette épée ! Elle sert à rien ici ! Epée minable ! Pourquoi ne veux-tu donc pas venir à moi ? s’emporta Harry.

Ivre de colère, il prit le manche de l’épée de façon brutale, en tirant de toutes ses forces. Son visage était crispé par la colère plus que par l’effort. Mais soudain, alors que ses sentiments déferlaient en lui, une voix mystérieuse et grave vibra dans l’esprit d’Harry. C’est alors que le jeune homme se retrouva entouré dans un espace temps totalement différent de celui où il se trouvait auparavant. Tout était noir sauf l’énorme feu qui brulait là devant lui, avec en son sein l’épée.

Des flammes, surgit un immense chevalier à la carrure d’un titan, recouvert d’un immense armure noire et rouge, couvrant la moindre parcelle de son corps. Son casque portait une visière cachant son visage dont les yeux étaient de feu, et à son haut, un cimier fait de flammes et de fumée noire.

- Qui donc a fait appel à moi ?
- Je…
- Hé bien petit homme ! Parlez ! Qu’attendez-vous ?
- Je… m’appelle Harry, monsieur.
- Monsieur ? Ah ah ah ! Appelez-moi Fuego !
- Je… qui es-tu ?
- Comment ? Ne sais-tu donc pas qui je suis ? Mais… Je suis l’Esprit Guerrier du feu, Fuego, et accessoirement celui de cette lame !
- Pourquoi çà fait çà ? J’y comprends rien ! Hier, encore, elle n’avait absolument pas réagit.
- Hé bien tu as été choisi par le destin pour que je te serve dans ta noble quête semblerait-il… Enfin cela vient plutôt du fait que j’eu entendu ton appel de détresse ! Tu étais si triste et tellement empli de colère, et ces sentiments m’ont attirés à toi ! Je ne pouvais rester sourd à ton appel ! Il faut que tu sache que nous, Esprits Guerriers, sommes des êtres compatissants… Tout particulièrement envers les humains qui nourrissent notre curiosité.
- Je… C’est génial ! J’vais pouvoir partir ! Je vais pouvoir me battre ! Je… Je vais enfin suivre les traces de mon grand-père et de mon père !
- Je suis à présent à ton service jeune homme ! Mais saches aussi que je te demanderai parfois des services !
- Ah ? Comment ça ?
- Nous sommes les Esprits qui ont créés et donnés vie et équilibre à ce monde. Nous n’obéissons qu’à ceux qui respectent et défendent cet équilibre.
- Je promets de faire tout mon possible pour maintenir l’équilibre de ce monde ! Alors prête-moi ta force !
- Je t’accorde mon pouvoir, Guerrier ! Fais-en bon usage mon garçon ! Rentre dans les flammes et sens mon pouvoir t’envahir.

Harry avança alors dans les flammes, ressentant les flammes lui lécher la peau telles des langues de lézards. Il serra fortement le manche de l’épée et se sentit envahi par une douce chaleur. Un flux d’énergie rouge, orangé, l’entoura, faisant monter ses vêtements en l’air comme un courant d’air aurait pu faire. Puis l’énergie entra en lui et peu à peu le grenier réapparut autour de lui. Puis le Flux s’arrêta et Harry ouvrit les yeux voulant vérifier qu’il n’était pas en train de rêver mais qu’il était bel et bien éveillé.

C’est alors que la voix de sa mère retenti en bas des escaliers, lui confirmant que ce n’était pas un rêve.

- Harry ? Ca va ? J’ai entendu du vacarme ! Tout va bien ? demanda sa mère en bas de l’escalier.
- MAMAN ! cria Harry. Je l’ai ! J’ai mon Arme Spirituelle ! Celle de grand-père ! Elle a enfin réagit ! J’y crois pas ! Ah ah ! Ca y est !
- QUOI ? Je… Harry… Viens me voir ! Vite !
- J’arrive maman ! cria Harry, jubilant.

Harry descendit l’échelle avec prudence, puis il dévala les escaliers à toute vitesse. Sa mère l’attendait les larmes aux yeux et très émue. Il en fut surpris mais sa joie était telle qu’il brandit fièrement son épée.

- Regarde ! Ca y est ! J’ai une arme !
- Oh Harry… Je… C’est formidable ! Oh mon grand garçon…

Sa mère fondit en larmes et ouvrit les bras dans lesquels le garçon s’engouffra. Il serra sa mère dans ses bras et elle en fit de même pour son fils.

- Pourquoi tu pleures maman ?
- Je… suis tellement fière… Mon bébé… Oh comme je suis heureuse pour toi… Mais si triste…
- Triste ?
- Je vais me sentir si seule… Tu vas partir pour un long voyage et… je ne te verrai plus pour un long moment… Oh déesse…
- Pleurs pas, maman ! J’te promets de revenir ! Je suis vraiment désolée de te laisser toute seule…
- Oh… Harry ! Tu me promets de bien faire attention à toi ?
- Oui maman ! Je ferrai attention ! Tu a ma promesse !
- Ton père serait si fier de toi…
- Je sais, maman… Je sais…
- Paul… Je suis sur que tu nous vois… veille sur lui de là haut…
- J’en n’aurais pas besoin ! Je serais aussi fort que papa et grand-père !
- Tu as raison… Je t’aime mon cœur !
- Moi aussi maman, je t’aime !

Leur étreinte dura un moment, puis Anna sécha ses larmes après avoir lâché son fils. Ils allèrent se mettre à table et prirent un bon repas dans le silence le plus total, Anna profitant de chaque seconde pour admirer son fils avant qu’il ne parte pour un long voyage.

Une fois le repas terminé, Harry embrassa sa mère sur la joue qui le serra dans ses bras et lui souhaita bonne nuit. Il partit se coucher, laissant sa mère qui continuait à pleurer tout en rangeant les couverts. Il savait que demain il aurait une longue et rude journée, il ne pouvait donc pas se permettre de perdre une seule minute de repos.

Malgré son excitation et son impatience, le sommeil ne tarda pas à le rattraper et enfin les rêves de ses futures et glorieuses aventures défilèrent dans son esprit.

Il pensait qu’il n’allait partir que pour quelques semaines, mais il se trompait. Demain sera le jour qui marquera le début de sa grande aventure. Une aventure dont il n’avait soupçonné ni l’existence ni l’ampleur.
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Esprits Guerriers - Chapitre I Empty Re: Esprits Guerriers - Chapitre I

Message par Guthrie Lun 15 Oct - 23:32

Merci, Lord.
Je lirai ça en entier puis on en reparle.
Mais ton début - genre travelling caméra sur le village - fonctionne très bien.
Wink
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Message par chrysalide Mar 16 Oct - 7:59

Ah ben voilà...
Merci, je vais le lire aussi... sunny
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Message par LordToms Mar 16 Oct - 21:22

Bonne lecture ! Wink
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