Donner l'exemple

Séquestration, extorsion, atteinte aux libertés, abus de pouvoir : la police républicaine en action à Montpellier
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Je ne nie pas que leur travail est difficile, décourageant - mais pour faire respecter l'ordre, encore faut-il le respecter sois-même et être un exemple, non ?
C'est comme l'utilisation du tutoiement par ces dernières ...

d'accord tous doivent être irréprochables pour être crédibles.
concernant le tutoiement, c'est vrai il existe, et devrait être limité. Cependant il existe plus avec une certaine catégorie de personnes, qui, elles, l'utilisent systématiquement.

Sans être irréprochable, au moins faire le maximum pour l'être (chacun fait des erreurs ...).

Pour le tutoiement, il ne devrait pas exister : ils sont représentants de l'état et de l'autorité ! On respecte l'autorité, cette dernière garde ses distance et se fait respecter (mais sert et protège les citoyens - comme on dirait à l'américaine).
Le vouvoiement est justement ce qu'offre la langue Française pour ce faire (distance et respect), même si effectivement les codes tendent à changer.
Certains l'utilisent systématiquement ? Qu'est-ce que ça change. Si des petits branleurs s'amusent à les tutoyers, qu'ils les vouvoient et les remettent à leur place.

As-tu lu l'article que j'ai posté ? Je doute que cette personne les ait tutoyés en premier ...
J'ai en tout cas eu à faire une seule fois à la BAC chez moi, ils ne m'avaient pas tutoyé (et je n'aurais fait ceci en leur encontre) - effectivement tout le monde n'y a peut être pas le droit.

Je donnais mon avis sur ce qui est la réalité des relations forces de l'ordre (police/gendarmerie) pas par rapport à l'article du midi libre. Je suis pour l'exemplarité, elle commence d'abord par l'approche de la personne, certains tutoient d'emblée, je ne suis pas d'accord avec ce procédé, ensuite si je suis policier, je ne grille pas les feux ni ne roule à 200 sauf quand les circonstances l'exigent, cela arrive. Je ne parlais pas de petit branleurs mais je vois que tu as ciblé la population à laquelle je faisais allusion.
Enfin cela ne me dérange pas que l'on me tutoie ou me vouvoie (je parle en général) si l'une ou l'autre manière est empreinte de respect, chose dont on se rend compte de suite.

Le respect ça se mérite mais cela ne s'impose pas. Il doit venir naturellement, comme le tutoiement qui vient après avoir fait connaissance et être en confiance avec l'autre.

Disons que pour griller un feu ou rouler à 200, c'est possible mais il faut girophare au moins, voire sirène, et bien sûr ne pas mettre en danger la vie d'autrui. Je n'ai aucun soucis avec ça bien sûr, tant que les règles sont respectées. (idem pour le parking hors intervention ... etc ...)

Le soir où je me suis fait contrôler, je rentrais du taf à 1h du mat, j'étais en tshirt tongs. Je passe par de petites routes vers chez moi (pas de feux) - en roulant normalement - et là j'ai une bagnole qui me se met à me coller et qui avait démarré feux éteints. Inutile de dire que c'est un peu flippant (bagnole de la BAC banalisée - je l'ai su après) - j'ai du oublier mon cligno en sortant d'une priorité à droite, et un stop (inutile car la route concernée était en travaux). Le temps de tourner chez moi (par la priorité à droite, je tourne à gauche, puis direct droite) - je les revois derrière moi au ralentie. Quand je ralentie pour me garer, paf ils sortent le girophare puis font un contrôle de routine (me demandant si je n'avais rien d'illégal sur moi ... j'ai eu le malheur de leur dire que je ne pensais pas). J'ai fermé ma gueule, mais je doute qu'ils aient respecté leurs distances de sécurité quand ils me suivaient (ils ont de leur côté fermé les yeux sur mon cligno et mon stop grillé).
Quoi ça c'était la seule fois avec la BAC, j'ai eu d'autres trucs avec les gendarmes, mais jamais de soucis (une fois 0 papiers - ni permis, carte grise, ID, feux éteints la nuit en ville - ils m'ont laissé partir ...)

Pour le tutoiement, je n'ai habituellement aucun soucis, mais venant d'un représentant de l'état ou d'une autorité - quelle qu'elle soit - que l'on doit respecter, je préfère qu'on me vouvoie d'emblée (ce que je ferais en retour, bien sûr - et ce que je ferais si on vient à me tutoyer aussi). Les bases sont ainsi posées et il n'y a aucune ambiguité.

willy : que veux tu dire par là ? que de toute façon ils ne seront pas respectés, dont ils peuvent tutoyer direct ? j'ai dû mal te comprendre

Le tutoiement forcené est un manque de respect aussi. On te vouvoiera plus facilement si tu montre du respect envers l'autre, c'est un échange comme un jeu de miroir.Si je vois ou ressens dans ton attitude ou ton regard un manque de respect je ferais de même avec toi.
Il faut beaucoup de maitrise de soi pour passer outre cela et ne pas s’arrêter à la première impression. C'est comme on l'apprend en Loge de ne jamais couper la parole à quelqu'un. Cela commence souvent rien que par cela.

Tout à fait d''accord avec toi Matthieu, sur le vouvoiement de la part d'un représentant de l'Etat

Willy : oui, je te l'accorde, mais on ne parle pas de gens normaux, mais de représentants de l'autorité publique. Ceux qui n'ont habituellement pas le droit de manifester par exemple, qui ont un devoir de réserve, etc ...
Je crois que c'est E. Valls qui avait remis ça sur le tapis il y a quelque semaines.

Effectivement, la mauvaise habitude a dû venir avec la routine du tutoiement en face - mais les forces de l'ordre se doivent d'être ... fortes et respectées
(comme pour les profs, dans un autre genre ... c'est un sacré métier ...)

Mais ce n'en est pas moins des hommes avec leurs qualités et leurs défauts.
Et c'est plus grave quand on donne du pouvoir à quelqu'un qui manque de qualité.
Il aurait peut être à revoir le mode de recrutement ou la formation de certain élément des représentants de l’ordre ou de l'éducation national, je sais pas !

Je suis en partie d'accord avec toi Willy (je n'ai pas lu les autres messages pour être franc, donc je reprend le débat en vol et ce n'est pas plus mal, histoire d'aérer le débat par une petite phrase intermittente). C'est cool de donner le pouvoir à des gens qui ont des qualités, oké pas de soucis... Mais est ce cool, si les personnes en questions ne sont pas conscientes de leurs ''lacunes'' au point de faire de fausses promesses?

C'est pour cela qu'on ne peut être juge et parti.

Awën!!!

à moins d' être un morpion

Je pense que pour une bonne partie, ils ont les qualité et les illusions au départ.
Je connais beaucoup de profs, beaucoup ont de la volonté et toute les qualités nécessaires au début. Et au fur et à mesure, ils sont cassés par le système - ils se découragent ... tout dépend d'où ils tombent, et du soutien qu'ils ont de leur hiérarchie.
Je suppose que c'est dans le même genre chez les flics, une bonne partie y va avec ses illusions et sa bonne volonté ... (pour le moment, je n'en connais pas vraiment)

Je me souviens d'un excellent film américain qui traitait de ça :"Serpico" avec Al Paccino. J'avais beaucoup aimé ce film, l'histoire d'un jeune homme idéaliste qui rentre dans la police en croyant devenir un vrai gardien de la paix et de la justice, mais qui se rend compte au bout de quelques temps que rien ne correspond à l'idée qu'il se faisait de ce monde. Alors petit à petit il se laisse aller, et devient même alcoolique. Un rôle magnifique pour cet acteur, et l'histoire est vraiment forte.

En plus récent sur le thème du fonctionnement de la police, tu as Polisse qui était particulièrement bon.

MathieuMf a écrit:En plus récent sur le thème du fonctionnement de la police, tu as Polisse qui était particulièrement bon.

C'est l'ex femme du réalisateur très connu qui l'a tourné, celle qui fait l'amante de Joey Star, pas étonnant que le film soit bien fichu. Il montre par contre une réalité assez difficile à aborder. De ce point de vue, c'est un film assez déstabilisant. Il a reçu pas mal de récompenses au festival de je ne sais plus quoi Ps: Le film ne donne pas envie de faire des enfants lol.

Le sujet était difficile et a été abordé avec pudeur. J'aime les films qui sont déstabilisant - ils font réfléchir. Celui-ci en l'occurrence montrait une réalité qui n'est pratiquement jamais abordée.

Par contre, je ne vois pas en quoi il ne donne pas envie de faire des enfants (du moins, je ne vois pas le rapport)

Bah justement, je le vois le rapport. Pour moi, ça manquait totalement de pudeur, mais bon, ce n'est que mon avis.

Si quelqu'un fait un film sur "les gamins qui se font renverser sur les passages piétons et qui n'y sont pour rien" que ça va changer mon envie d'avoir des enfants - c'est comme ça que je le voyais.
De mémoire, tout ce qui est décrit dans ce film provient du cercle familiale ou proche - de tout milieux sociaux (pas de prédateurs internationaux).
Après, je ne vois pas comment ils peuvent faire un film sur ce thème (et sur celui de la brigade qui gère ces cas) sans choquer et déranger(si c'est ce que tu entends par pudeur). Effectivement, les paroles sont parfois crues, ce que tu peux imaginer en les écoutant ou lors des plans de coupe caméra est abominable... mais c'est une réalité (on n'est clairement pas dans un épisode de Joséphine ange gardien).

Ça montre aussi une autre réalité concernant le métier de ces flics (pour revenir sur le sujet initial de l'exemple - qui a dévié sur l'évolution d'un carrière dans les milieux "à vocation")

Tous le flics ne sont pas des ripoux ou des shérifs à la gâchette facile.
La majorité font leur travail dans des conditions très difficiles et en plus il ne reçoive aucune considération de leurs concitoyens, bien au contraire. Être dans la police ou l'éducation national pour ne citer que ces deux exemples fait preuve d'une vocation très forte au départ mais qui s'émousse au fil du temps face à la dure réalité du terrain. Je comprend que certain craque un jour et commette l'irréparable.

Euh willy, pas sûr que tu ais suivi ce qu'on a dit (je pense que tout ce qui a été dit va dans le sens du milieu de ton développement)
On n'a jamais parlé de ripoux ou de sherifs - effectivement sans avoir lu le film, ça pourrait être mal interprété (le film est plus un hommage à leur métier, globalement).

Le plus difficile reste la scène de fin, la policière réalise beaucoup de choses au final et ne peut pas porter ça toute seule, comme ses collègues ne l'ont pas à la bonne, il lui est impossible de faire face à ce qu'elle a entendu durant sa dernière audition et qui lui a fait réaliser certaines choses très troublantes. Ce qu'elle fait concerne clairement la dernière affaire dont elle s'est occupée. Ce que le garçon lui a dit par rapport à son professeur de sport. Et puis... Cela soulève des questions qui sont très tabou et c'est donc très difficile de rester objectif pour les spectateurs face à cela.