Ni Freud ni Jung !

Tout le mode connait Sigmund Freud et Carl Jung, ils dominent le paysage psychanalytique sans partage ou presque. Mais il y a une jeune femme qui fut un peu dans l'ombre de ces deux géants, et qui pourtant aurait mérité d'être aussi connue ! Il s'agit de Sabina Spielrein. Je ne peux résister à l'envie de vous la faire connaître (pour celles et ceux qui n'en ont jamais entendu parler) :

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Merci Olive pour l évocation de cette personne.
En revanche peux tu m éclairer : 
Je lis sur Wikipedia le terme " d hystérie" pour la qualifier.
En ce début de 20eme siècle j ai des doutes sur la signification de ce mot, quelle réalité recouvrait-il?
Pouvait il être employé pour une jeune femme trop revendicatrice, ayant des envies physiques, trop exaltée,  etc....
Vu la condition féminine de l époque ce terme correspond il vraiment à l état mental réel de cette femme ?

De rien Alboni, j'aime bien faire découvrir des personnages qui ont été un peu dans l'ombre des plus "illustres".

Ce sont de très bonnes questions Alboni.
Sincèrement je ne sais pas, je continue à me documenter sur le cas de Sabina Spielrein mais je n'en sais pas encore suffisamment, j'ai commencé un livre assez dense sur sa vie et sa carrière...

Par contre il est clair que la condition féminine de l'époque n'était pas facile, et s'agissant des diagnostics psychiques les choses ne devaient pas couler de source, les confusions devaient être nombreuses. Par exemple aujourd'hui nous savons différencier certains symptômes proches d'autres problématiques psychiques avec une certaine exactitude, mais à l'époque... Une femme qui présentait des symptômes "hystériques" était surtout une femme qui avait connu des difficultés liées à la sexualité, nous étions à l'époque de la psychanalyse et du romantisme.

Il est probable que Sabina Spielrein, en tant que femme, a pu être considérée comme représentative de ce qu'était la condition féminine de l'époque, et son cortège de diagnostics un peu... Sexistes ! Mais bon, c'est toujours plus compliqué que cela.
Je ne sais pas si j'ai pu t'éclairer Alboni ? Je t'en dirai davantage quand j'aurai terminer mon livre et que j'aurai vu le film "A dangerous method" qui est dédié à l'histoire du trio Spielrein-Freud-Jung...

La bande annonce est alléchante, j'ai hâte de le voir... Et puis les films sur ces sujets sont tellement rares.

Je me souviens du film de John Huston "Freud, passions secrètes", dans lequel Montgoméry Clift incarnait Freud, mémorable ! Un film de 1962 en noir et blanc si j'ai bonne mémoire.

Saluton al vi, Gefratoj !

Je l'ai vu à sa sortie. J'étais impatient et pensais (tendre naïveté...) que ce film me permettrait de percevoir la différence doctrinale entre Freud et Jung. Hum. Finalement, ils nous ont pondu une histoire d'amour hollywoodienne débile dont les protagonistes s'avèrent être Freud et Jung... Mais ça aurait pu être Polo et Jean-Mi, le film aurait eu la même profondeur...

Et bonjour l'image de la femme...

Spirite,

Ah bon... Je verrai cela et je te dirai ce que j'en ai pensé Tao.

A propos cela me fait songer à ce livre qui est sorti récemment sur les femmes en psychanalyse, les femmes psychanalystes s'entend. Mélanie Klein, Lou Andréa Salomé, Anna Freud, Françoise Dolto... Je songe aussi à l'anglaise (ou américaine je ne sais plus) Karen Orney qui avait écrit "La psychologie de la femme", livre psychanalytique qui avait tout de même un peu secoué le cocotier freudien !

J'ai hâte de le voir... Le DVD n'est pas encore arrivé dans ma boîte aux lettres.

Oui apparemment Carl Jung et Sabina Spielrein ont vraiment vécu cette histoire d'amour, d'après ce que j'ai pu comprendre. Au-delà de la psychanalyse et de ses termes techniques cette liaison était probablement assez passionnelle et passionnée...

J'imagine que pour Freud cette liaison devait être assez "déplacée" ! Qui sait ce qu'il en pensa, au-delà des considérations purement psychanalytiques ? Une pointe de jalousie peut-être ? Pas impossible selon moi. Pour être de grands "psys" nos deux personnages n'en demeuraient pas moins hommes.

Je l'ai vu ! 
Bon, je ne vais pas me lancer dans une grande analyse, je me contenterai de vous avouer que mes impressions furent plutôt mitigées... Et il ne faut pas oublier qu'un film reste un film, c'est affaire de goût. Je ne m'engage pas trop je sais, c'eut été différent s'il s'était agi d'un documentaire ! Mais le cinéma demeure le cinéma, une composition personnelle.

Saluton al vi, Gefratoj !

Merci pour ce commentaire riche et engagé, Olive...

Spirite,

Avec plaisir Tao !

Freud vivait avec ..sa femme et la sœur de sa femme...  ce monsieur qui fondait tout sur la seule option possible selon lui de "la femme qui cherchait désespérément à avoir un pénis" n'était pas un modèle...  lol..  et tant mieux..  nul n'a besoin d'un modèle..

Absolument Anne. 

Une bien triste histoire que celle de Sabina Spielrein, qui n'a pas eu les honneurs qu'elle méritait ! Et dans le film on nous montre bien que sa participation à la construction des concepts psychanalytiques ne s'est pas limitée à un rôle subalterne...