Savoir à tout prix ou rester dans l'ignorance ?

N'est-il pas préférable, dans certains cas, de rester dans l'ignorance de certains faits plutôt que de chercher à connaître coûte que coûte la vérité ?

Quelle que soit la vérité et si dure qu'elle serait à entendre, je pense préférer la connaître plutôt que de rester dans l'ignorance et ce qui me serait par-dessus tout insupportable, c'est d'avoir pleinement conscience que l'on me cache quelque chose, ces détestables non-dits que j'exècre tant !

de ton avis sans réserve, ma chère.
Je déteste le mensonge, l'hypocrisie, et les non-dits.
Ma curiosité naturelle prend toujours le dessus.
Ne pas savoir est pour moi une torture psychique.
La vérité (ou les vérités) avant toute chose; désagréable ou non.
Nous ne pesons rien face aux faits; rien ne sert donc de les édulcorer ou de les taire.

+1 Nelson et Amédée pan

La recherche de la vérité (a différencier de la curiosité) est bien évidemment honorable. Attention de ne pas voir le mensonge partout et de chercher une vérité qui n'existe pas. Ca s'appelle la paranoïa, grand complot, etc..

D'un autre côté, j'avais un ami que sa femme trompait depuis des années. Un autre ami l'a prévenu. Maintenant, l'ami trompé est divorcé et très malheureux. Quand à l'ami qui l'a prévenu, hé bien, ce n'est plus son ami.
Peut-être sa femme aurait-elle un jour arrêté de le tromper, l'âge venant, et cet ami aurait-il été heureux toute sa vie ?
Ne pas vouloir passer pour le dindon de la farce, c'est bien souvent de l'orgueil.
Il y a aussi les cas médicaux, où le médecin et la famille ne disent pas au patient qu'il n'en a plus que pour trois mois à vivre, tout simplement parce que le malade risque de se suicider, ou de se laisser mourir avant le terme échu, découragé.
Il me semble donc que cette question ne peut pas avoir un oui ou un non comme réponse et voir les choses au cas par cas.

Exactement, Elixir.
Je pense que c'est personnel.
Pour ma part, si j'étais condamné à court terme, je voudrais le savoir à tout prix. Ce qui me rappelle une boutade:

"Un homme averti en vaut deux; s'il l'est de sa mort, il ne vaut plus rien"

Mm pas faux, Elixir mais dans le premier exemple, tout n'est que suppositions : "peut-être sa femme aurait-elle cessé de le tromper"- ou peut-être pas - peut-être "cet ami aurait-il été heureux".

Je comprends le second exemple mais de quel droit cacher la vérité de son état à un malade ? Se sachant condamné par la médecine, peut-être trouverait-il la force de lutter contre la maladie et la vaincrait-il ?

Elixir a écrit:Il me semble que cette question ne peut pas avoir un oui ou un non comme réponse et voir les choses au cas par cas.

Cela dit, je comprends ta position et mieux vaut voir les choses au cas par cas, certes.