Etes-vous influençables ?

Après lecture du livre de Gili , je me rends compte que malgré mon scepticisme intérieur et ma méfiance de ce qui sort de l'ordinaire, il m'arrive de me laisser influencer.
Des fois, par confiance dans l'autre, confiance qui me fait oublier qu'il est bon de recouper ses sources avant d'accorder du crédit à ce qui vient d'être dit.
Combien d'entre nous n'ont pas fait suivre un mail que l'on croyait digne de foi et qui en réalité n'était qu'un tissus de conneries.
Le cas le plus typique est souvent articulé par "de sources sûres" "émanant d'un organisme officiel" "diffusé par le professeur Tournesol de l'institut de radiesthésie de Moulinsart" et que sais-je encore.
Pour terminer ce type de mail, l'auteur joue sur la corde sensible, prenant le lecteur en otage "si vous avez du coeur" "pensez à ce petit enfant malheureux" "vous ne pouvez rompre la chaine" etc etc ... Manipulation bien orchestrée pour faire suivre le mail à tout votre carnet d'adresse ou partager urbi et orbi sur les réseaux sociaux. Vous avez été influencé à l'insu de votre plein gré.

Jusqu'où peut-on vous berner ?

Avec l'âge je pense avoir acquit des réflexes d'analyses, même s'ils sont encore forts imparfaits. Je dois également reconnaître que la franc-maçonnerie m'a aidée à avoir un regard différent sur les contacts humains et sur ma manière de penser ; le doute me permet d'approfondir mes réflexions et de moins me laisser piéger par un besoin immédiat de transmettre un fait dont je ne possède qu'une seule source.

Et vous ?

Quand on est sceptique de nature, et que le doute devient un réflexe, il est plus difficile de se faire avoir.
Des influences sont inévitables.
Pourvu que cela en soit de bonnes...

il faut donc te soudoyer par un doute brillant? lol

Tu peux essayer, ishtounet...

Nelson a écrit:Quand on est sceptique de nature, et que le doute devient un réflexe, il est plus difficile de se faire avoir.

Salut,

Nelson ,ce que tu dis est vrai mais certaines personnes arrivent a contourner ce septicisme notamment
en jouant sur la corde de la sensibilité.Qu'en penses-tu ?

Oui; comme ces mendiants roumains, par exemple, alors qu'ils sont organisés en gangs.
On n'est jamais assez vigilant, surtout si on veut jouer sur la culpabilité;

Alors que la vraie misère est invisible...

La vraie misère est invisible! En tout cas j'en suis convaincu en ce qui concerne sa source.... après je pense que ses ramifications peuvent largement s'étendre dans le monde du visible, et même très visible.

ishto a écrit:La vraie misère est invisible! En tout cas j'en suis convaincu en ce qui concerne sa source.... après je pense que ses ramifications peuvent largement s'étendre dans le monde du visible, et même très visible.

Là, ce sont ses conséquences.
Toujours pareil avec tout.

non non je ne parlais pas des conséquences, je suis persuadé que nous sommes tous inégaux envers nos structures psychiques, certains sont plus solides d'autres moins, à cela s'ajoute les contingences (lieu de vie, maladies, accidents, déception, détresses vitales etc).. Je prends le pari qu'il puisse exister un paraplégique doublé d'un cancer généralisé, en phase terminale, ... qui se sente pourtant heureux, pendant qu'ailleurs, une personne en pleine santé et réunissant autour de sa vie les conditions les plus favorables au plein épanouissement se sente super malheureux avec la sensation que c'est incurable.. Que dire alors?


Un autre extrême disons médian, serait une personne dont la structure psychique très friable (partie originaire invisible de sa souffrance) l'amènerait bon an mal an sur une pente de souffrance irréversible (partie visible de la souffrance... pour autant peut-on dire que la branche soit la conséquence du tronc d'arbre d'où elle part?)

Olive, ta réponse tombe à pic.
Une collègue m'a expliquée qu'hier, en sortant d'un magasin, elle est tombée sur une bande de jeunes "Hare krishna" en pleine effervescence. Une jeune femme l'a entrainée dans la danse et comme ma collègue est la première à faire la fête, elle s'est prêtée au jeu.
Après cela, elle se sentait libre, heureuse, rayonnante ... et a comprit en analysant son ressentit que des personnes faibles ou en manque de repères plongeraient tête première dans ces mouvements sectaires pour y trouver ce qu'ils pensent leur manquer dans leur vie actuelle.

j'ai tendance à croire que nous sommes tous influençables, d'une manière ou d'une autre, suffit de regarder la société dans laquelle nous vivons...jusque dans le choix du shampooing qui cible parfaitement nos goûts que ce soit en matière de packaging faisant suite à des études plus précises les unes que les autres...les modes, que l'on peut même éviter, et en les évitant on tombe dans une autre mode...etc....
Que ce soit par faiblesse psychologique ou pas...qui n'a jamais été influencé?
et très souvent ces sources d'influences sont fortement attirées par notre porte monnaie....