La musique adoucie les moeurs

Merci à Odyseus de son obligeance.

Reste à extraire la même chose dans l'autre sens, sur le sujet "prostitution" etc... avec les hurlements contre la Liberté qu'on y entend et qui n'auraient pas convenu à notre grand Hector national! Ce n'est pas moi qui l'ai placé là, dans ce bas-fond de toutes les arrière-pensées malsaines.

Herodote a écrit:Et les vibrations de Berlioz, Laëlle?

Je n'avais pas lu (du moins en diagonale) ton intervention sur les différentes thématiques que peut inspirer la musique (la paix, l'amour etc...) et je suis pour également la pratique d'un instrument pour adoucir les moeurs, c'est évident. Merci d'avoir souligné tout ça. En ce qui concerne Berlioz, je ne saurais dire ce qu'il se passe en en écoutant, si ce n'est que l'on est ramené tout entier à notre condition d'être humain sensible et doté d'un esprit, c'est une belle expérience que la musique classique.

Dommage qu'on ait supprimé les deux dernières vidéos, proposées par The loner" où on devrait voir Barenboïm, Juif comme chacun le sait, et immense pianiste et chef d'orchestre, actuellement Directeur musical de la Stadtkapell de Berlin, diriger cet ensemble qu'il a constitué avec des jeunes Israéliens et Palestiniens, en nombre égal, et qui jouent ensemble, qui répètent ensemble, qui vibrent ensemble au nom de la Belle Musique. Y compris à celle de Wagner qu'on ne connait que pour le "Chevauchée des Walkyries" dans "Apocalypse now" et qui a composé aussi, entre autres: "Siegfried Idyll" et le Prélude de "Lohengrin" modèles de douceur, (ah! les gens qui ne connaissent que la musique destinées aux films !). Dommage que celà ait été interdit et par qui ?  Oeuvre de Paix et de Réconciliation, alors que chauffe dans les parages la troisième Guerre Mondiale et que ces jeunes donnent l'exemple, sous la direction du grand Daniel Barenboïm, de la non-résignation à la Haine.
Oui Guizmo, il se peut que la musique jouée par des jeunes ensemble ait un pouvoir de résolution des conflits. Encore faudrait-il qu'on la laissât s'exprimer !

J'aime bien l'expression "non-résiliation à la Haine", je ne savais pas comment dire cette idée, j'adopte, merci !

Au plaisir de te lire (même si je sais que je n'irai pas bien plus loin que le sous-forum musique...)

Magnifique.

Guizmo :Je viens d'écouter ce Concerto, qui est, comme tu dis "magnifique".
Je vais aller diner. Après quoi je te dirai mes appréciations émerveilées sur le style de Janine Jansen (qui a un trvers : le même prénom que ma soeur avec laquelle je ne m'entends pas !) . Et sur l'oeuvre en elle-même, qui est "le" monument du romantisme . A tout à l'heure.

Saluton al vi, Gefratoj !

Pour faire écho au titre de ce fil...


Spirite,

Guizmo : Me voici de retour.

Mendelssohn, tu le sais sûrement, est le réhabilitateur de Jean-Sébastien Bach. Non pas que Bach ait été oublié, mais il était aligné sur le lot de potiches communes de l'époque baroque que même Mozart, même Beethoven, avaient tenu à l'écart. On lui doit celà.
A son débit, le mot malheureux qu'il écrivit sur Berlioz, dont la notoriété auprès des cours non-françaises allait s'accroissant : "Quand on touche une partition de Monsieur Berlioz, il faut aller se laver les mains". Ce qui n'est pas gentil.
Son célèbre Concerto pour violon, que tu as bien voulu déposer ici est un pur bijou, surtout interprêté par Janine Jansen qui est une des premières violonistes de ce temps. Elle a de la poigne et je n'aime pas tellement les violons qui sentent encore, dans leur corde de "sol" le boyau de chat ! Déjà qu'on la frotte, cette corde, avec du crin de cheval. Ne serait-elle pas la Martha Argerich du violon. Certains n'aiment pas Martha Argerich en disant qu'elle casse les pianos. De ce que j'ai entendu, je n'ai pas tiré l'impression que Janine Jansen cassait les violons. Non qu'elle manque de vigueur et il en faut pour traiter un garnement génial mais trop sûr de l'être comme l'était Félix Mendelssohn-Bartholdy (pour citer une fois son identité complète), mais le magnifique second mouvement au thème si chantant que le violon reprend sa voix humaine, en est le témoin sous l'archet de Jansen. Le troisième mouvement rappelle les sonorités mendelssohniennes du "Songe d'une nuit d'été" ou de la Symphonie dite Ecossaise., plus que le Mendelssohn, pieux de la Symphonie "résurrecttion" (N°4, je crois, sauf erreur) .
Les thèmes chantaient dans ma tête toute la soirée. C'est de la Musique, pure, mais envoutante. Tu n'en sors qu'en ayant plein de sons dans les méninges. Ajoute à celà l'incomparable et varié talent de Janine Jansen, et c'est "la totale". Merci, Guizmo.

@Herodote: Je rebondis seulement sur vos propos sur Martha Argerich, il n'y a que les jaloux qui disent qu'elle casse les pianos. On ne dirait jamais cela d'un homme ... comme c'est bizarre. Et après tout, le piano est le seul instrument qui est également un meuble, si on ne peut pas le maltraiter, je ne vois pas l'intérêt. On caresse et berce tête contre tête un violon, on fait l'amour à un violoncelle, mais un piano, on peut en tête à tête lui transmettre rage et colère. Bref c'était un aparté, pour le reste sur Mendelssohn, je ne pipe mot, sur le bonhomme "tout" est dit ! Douce nuit à vous tous

Merci Raisonance. Cette fois je vais dormir.
Parfois Martha Argerich y va fort comme dans le 4ème concerto en la mineur de Schumann. Au début surtout. il semble qu'elle se sente mieux quand elle joue seule, sans orchestre. Dans Chopin elle est incomparable. Pour ce qui est de son genre, rappelez-vous, mais vous n'étiez pas encore né, ce qu'on a dit de Giorgy Czyffra, le super-virtuose venu de Hongrie en refusant d'utiliser son bilet de retour du UK ! Lui en a-t-on imputé des pianos cassés !

Et moi je rebondis sur les cordes en boyaux. Pour ce qui est du Sol, je crois que je n'ai jamais aussi bien fait sonné mon violon que lorsque j'avais monté un jeu complet d'Olives, qui sont des cordes en boyaux, malheureusement très cheres et assez fragiles...
J'ai presque pleuré le jour ou mon Sol a cassé.