Nouvelles de Jorge Luis BORGES
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Nouvelles de Jorge Luis BORGES
Je suis sûre qu'il y a ici plein de gens qui ont lu et adoré Borges !
En ce moment, j'en discute fréquemment avec un collègue qui m'emprunte les recueils successivement, d'où l'idée du fil.
Je vous propose de discuter ici de vos nouvelles préférées.
J'ai, outre Funes ou la Mémoire dont j'ai parlé dans un autre topic, une tendresse certaine pour Pierre Ménard, auteur du Quichotte.
Elle est bizarrement foutue, cette nouvelles : le narrateur, dans un exercice qui semble mondain et assez convenu, discute des oeuvres qui peuvent être attribuées à un poète mineur, Pierre Ménard (totalement fictif, naturellement).
Parmi ces oeuvres, une réécriture de deux chapitres du Don Quichotte de Cervantès.
Quand je dis réécriture, c'est au sens strict : Ménard a réécrit mot pour mot ces deux chapitres. L'intérêt ? me direz-vous. C'est là que la nouvelle devient un pur morceau du génie littéraire de Borges.
Celui qui est censé avoir connu Ménard et publie l'article a jusque-là un style très affecté, et tente par tous les moyens de glorifier celui qui apparaît dès le début comme un érudit mineur de salon. Mais Borges, qui écrit derrière lui, arrive, en recopiant deux phrases identiques, à nous faire sentir la différence de sens, de portée, des mêmes lignes écrites par deux auteurs différents.
Pour un littéraire, c'est un exercice extraordinaire parce que c'est la mise en application des théories sur la réception de l'oeuvre. On lit une oeuvre aussi en fonction de son auteur. C'est bien pour ça que quand Romain Gary en a eu marre qu'on lise ses livres comme ceux d'un dignitaire, il a pris un pseudonyme, pour qu'on les lise vraiment.
En ce moment, j'en discute fréquemment avec un collègue qui m'emprunte les recueils successivement, d'où l'idée du fil.
Je vous propose de discuter ici de vos nouvelles préférées.
J'ai, outre Funes ou la Mémoire dont j'ai parlé dans un autre topic, une tendresse certaine pour Pierre Ménard, auteur du Quichotte.
Elle est bizarrement foutue, cette nouvelles : le narrateur, dans un exercice qui semble mondain et assez convenu, discute des oeuvres qui peuvent être attribuées à un poète mineur, Pierre Ménard (totalement fictif, naturellement).
Parmi ces oeuvres, une réécriture de deux chapitres du Don Quichotte de Cervantès.
Quand je dis réécriture, c'est au sens strict : Ménard a réécrit mot pour mot ces deux chapitres. L'intérêt ? me direz-vous. C'est là que la nouvelle devient un pur morceau du génie littéraire de Borges.
Celui qui est censé avoir connu Ménard et publie l'article a jusque-là un style très affecté, et tente par tous les moyens de glorifier celui qui apparaît dès le début comme un érudit mineur de salon. Mais Borges, qui écrit derrière lui, arrive, en recopiant deux phrases identiques, à nous faire sentir la différence de sens, de portée, des mêmes lignes écrites par deux auteurs différents.
Pour un littéraire, c'est un exercice extraordinaire parce que c'est la mise en application des théories sur la réception de l'oeuvre. On lit une oeuvre aussi en fonction de son auteur. C'est bien pour ça que quand Romain Gary en a eu marre qu'on lise ses livres comme ceux d'un dignitaire, il a pris un pseudonyme, pour qu'on les lise vraiment.
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