Un ami de passage

Telle la lumière de novembre, éphémère
Qui ne nous laisse pas le temps de voir
La forêt changer sur notre terre mère
Soumise à la paisible beauté du soir.

Tu es passé ainsi, en me laissant cela
Une image furtive, un souvenir léger
L'ami, qui dans son périple s'arrêta là
Pour moi tu ne seras jamais l'étranger.

Mais l'avenir c'est un coeur irradiant
Que tu m'as laissé, afin que mes jours
Fassent que je ne sois pas mendiant
Cherchant telle ou telle vie, toujours.

Tu es donc là, ami qui partage ma vie
Pour quelques mois j'ai connu ton nom
Lorsque nos joies nous rendaient ravis
Nous nous étions crée des surnoms.

Telle la lumière de mai, renaissante
Qui ne nous laisse plus d'amères nuits
Quand la forêt balaye la tourmente
Et que l'âme s'extirpe de l'ennui...

Tu viendras sur le seuil de mon coeur
Me conter tous tes intrépides voyages
Et j'entends déjà ton discours moqueur
Ami, tu fis bien trop d'enfantillages !

Olive.