la claque dans la gu....

J’aurai pu ajouter le titre du livre que je viens de terminer dans la rubrique "que vous lisez en ce moment ... ", mais vu que je ne le lis plus ...
Puis, je me suis aussi dit que ce livre mérite un commentaire à part tant il vous flingue sur place.

Jean Zigler - Destruction massive : géopolitique de la faim (Editeur : Seuil)

Vous trouverez le résumé sur les sites en ligne, mais je trouve que ceux que j'ai lu ne nous préparent pas au contenu réel de ce livre.
Je suis sorti de cette lecture avec l'envie de découper du lard de financier à la tronçonneuse.
Rarement, je me suis senti aussi impuissant devant ce qui se déroule sous nos yeux sans que nous n'en ayons réellement conscience. Et, pire, si un journaliste voulait en faire un reportage, je suis persuadé que cela n'aurait que très peu d'effets par rapport à la lecture de cet essai.

En exemple, voici le résumé de la Fnac :
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
En lisant ces quelques lignes, j'ai l'impression que ce livre va me dire que c'est de la faute à pas de chance pour ces pauvres pays qui ne s'en sortent pas ... et avec un tel résumé, je ne l'aurais pas commandé (d'ailleurs, ce n'est pas moi, mais mon épouse qui l'a feuilleté en librairie et l'a acheté).

J'ai toujours pensé que c'était une évidence ! Mais ce n'est pas une raison pour culpabiliser, ceux qui doivent culpabiliser ce sont les "grands manipulateurs" du système économique mondial. Il est évident que nous pouvons subvenir aux besoins de toute la population mondiale, mais le problème a toujours été le suivant : l'exploitation des peuples par une poignée de dirigeants et d'industriels peu scrupuleux, de financiers, etc. Ce qui est le plus étonnant (enfin pas tant que ça en fin de compte) c'est que la pauvreté des ces peuples est souvent entretenue par leurs propres dirigeants, eux mêmes achetés par l'argent ou tout simplement la soif de pouvoir. L'état des lieux n'a jamais été nécessairement orienté vers le fatalisme pour ceux qui réfléchissent sérieusement à la question, c'est à dire qu'ils n'attribuent pas cette situation à des causes purement accidentelles, mais bien à des causes produites par l'homme pour l'homme. Que ce soit de l'audieuse exploitation de l'homme par l'homme, ou de causes plus ou moins accidentelles, le fait est qu'il existe un déséquilibre qui pourrait être évité. Mais...

Je me souviens de ces campagnes télévisuelles que l'on voyait dans les années 70-80, insoutenables, où l'on nous montrait un enfant d'Afrique n'ayant que la peau sur les eaux, c'était atroce...

Pendant ce temps, une poignée de gens profitaient de la situation. C'est sans doute ce que l'être humain a de plus abject en lui; pardon, certains êtres humains, nuance !