Un classique qui revient en force !

" l'homme est ainsi fait qu'il finit par être ce qu'on lui dit qu'il est "

Je ne sais qui a dit cela, mais Olive joue le jeu, positivement

...

Oui, mais il faudrait que quelqu'un ou quelque chose lui dise d'être ce qu'il aspire à être, c'est à dire bon et juste. Car il est le seul à pouvoir réaliser son rêve...

Or, que pourrait-il trouver de mieux que sa propre conscience pour le faire ?

Progressivement se dessine, se révèle, notre propension à nous soucier de l'humanité dans sa globalité. C'est quelque chose qui peut paraître étonnant, et dont moi même je doutais il n'y a pas si longtemps. Mais nous sommes de plus en plus touchés par ce qui concerne tous les peuples du monde, au sens physique ou psychique. L'actualité nous délivre beaucoup d'images et de textes, beaucoup d'informations, et au travers d'elles, nous ressentons des impressions, éprouvons des choses. Désormais, que l'on soit altruiste ou non, on est concerné par ce qui agit à l'autre bout de la Terre, comme dans le département voisin. L'homme se déchirera propablement encore un certain temps, puis la majorité des comportements "intègreront" cet aspect altruiste, selon moi. En étant parfaitement objectif, on ne peut pas cautionner l'idée selon laquelle l'humanité serait imbibée d'un sentiment d'auto-destruction, mais on peut réaliser que si nous ne choisissons pas la voie de l'humanisme, le vrai, car il est tout aussi possible que son inverse, nous sombrerons sans avoir pu profiter de cette merveilleuse richesse culturelle qui aurait pu nous accueillir dans un monde nouveau. Mais comme vous le savez je suis un utopiste, plutôt optimiste, alors je garde la foi...

Tu n'as pas tort; un autre paradygme se dessine.
Timide, mais en marche.
Combien de temps encore ?

Olive1968 a écrit:C'est tellement bien exprimé Pimbi que je n'ai pas grand chose à rajouter !

Je suis tout à fait d'accord avec toi. Il me semble que l'éducation occupe une place centrale dans ce domaine. Dès l'enfance, apprendre à respecter ses semblables, à considérer les choses d'un point du vue humain et non polarisé par l'appât du gain et l'exploitation des autres.

Je partage ce point de vue. Je pense que pour qualifier le "bon" nous sommes obliger de prendre en considération le comportement de l'homme avec autrui, or, ce comportement se gagne en majeure partie par l'éducation parentale.. mais alors on se mord la queue puisque nous échappons alors à ce "naturellement bon" car l'enfant est en partie façonné à l'image de ses parents..

Absolument Ouranos, c'est pour cette raison que les parents eux-mêmes doivent renvoyer une image valorisante pour l'enfant, qui ne détruise pas sa personnalité, et par conséquent, ses chances d'être bon avec les autres et lui même.

Si l'enfant peut se construire au travers d'une image sans culpabilité, il n'aura pas d'arguments inconscients (Arguments purement arbitraires évidemment) qui délivreront leur poison dans ses comportements. La souffrance et la mal prennent souvent racines dans ce que les parents ont injecté au sein de la psychée infantile. Ce n'est pas un cliché, c'est une réalité. Bien qu'il ne faille pas le systématiser...

Yep, une question se pose alors..

L'enfant est il alors naturellement "neutre" à défaut d'être bon ? et ce serait, l'environnement qu'il côtoie qui révélerait sa nature ?

C'est l'une des grandes questions que se posent les psychologues (Et pas seulement eux d'ailleurs).

C'est une question qui n'est pas encore définitivement tranchée, quel est la part d'inné et d'acquis. L'enfant est-il naturellement bon ? Oui je le crois. Mais l'environnement doit avoir un impact énorme sur l'évolution de ce socle humain. Je ne pense pas que l'environnement révèle une nature, je pense qu'il la transforme, totalement ou partiellement. D'ailleurs, je ne pense même pas qu'il existe une nature à révéler ! Ce qui pourrait paraître audacieux. Certes nous sommes tous nés avec certaines prédispositions, mais à mon avis elles sont mineures en comparaison de ce que l'environnement provoque sur nos constituants psychiques. Je précise que cela ne veut pas dire que nous naissons sans bagage inné, cela signifie que nous naissons avec un potentiel, mais pas forcément une nature gravée dans le marbre. Un potentiel évolue, s'enrichit, le marbre est figé.

Je crois que nous sommes tous "conçus" pour évoluer vers un épanouissement positif, mais que ceci peut être corrompu très tôt. Alors il n'est pas étonnant que de grandes sciences comme la psychologie théorisent beaucoup sur tout cela, car la vérité c'est que ce que nous devenons est fréquemment en décalage avec notre potentiel de base. Nous nous construisons une personnalité avec ce qui nous a été fourni dans notre enfance, mais rien n'est irréversible selon moi.

La part de génétique (inné) en nous est vite dépassée par l'acquis, me semble-t-il. Mais dans quelle mesure ?
(c'est bien la question d'Ouranos ?)
Dans l'état actuel de la science (et malgré les progrès énormes en la matière), je ne crois pas que l'on puisse trancher.
Trop de paramètres entrent en ligne de compte.
Autant demander pourquoi X devient un assassin (ou un pape)...

Nelson a écrit:
Autant demander pourquoi X devient un assassin (ou un pape)...

C'est pareil

Nelson a écrit:La part de génétique (inné) en nous est vite dépassée par l'acquis, me semble-t-il. Mais dans quelle mesure ?
(c'est bien la question d'Ouranos ?)
Dans l'état actuel de la science (et malgré les progrès énormes en la matière), je ne crois pas que l'on puisse trancher.
Trop de paramètres entrent en ligne de compte.
Autant demander pourquoi X devient un assassin (ou un pape)...

C'est bien cela

Sur le plan psychologique, beaucoup de personnes sont considérées comme mauvaises alors qu'elles ont simplement un problème identitaire, traumatique... Comme tu dis Nelson, beaucoup de paramètres entrent en jeu, notamment ceux qui interviennent durant les dix premières années de notre vie.