Sonnet d'un matin ordinaire

J'ai pour toi, ô beauté, des regards de Chimène,
Et mes yeux sur ton corps goulûment se promènent.
Tu es mon idéal, ma joie et mon plaisir,
Rien que te contempler, je suis fou de désir.

Ta peau brune et moelleuse exacerbe mes sens,
Ton galbe généreux, ta suave fragrance
Chavirent tout en moi jusqu'au transissement.
Je perds toute raison à tes embrassements.

Non, il n'est point de jour, ou de pluie, ou radieux
Que tu n'offres à ma bouche un sein voluptueux !
Tu te donnes sans fard à tous mes appétits,

Tu es tout à la fois et l'amant et l'ami !
Unique objet glouton de mes ardents festins,
O mon frère, ô mon cœur, ô mon pain aux raisins !

Ça, c'est du poème, crénom !

Mais oui, c'est merveilleux !

La poésie vient du coeur, et la plume suit son architecture intérieure... C'est un poème gourmand !

Un pain aux raisins !
Je m'en doutais !
Poète ET gourmet, ce PImbi !

Olive1968 a écrit:Mais oui, c'est merveilleux !

La poésie vient du coeur, et la plume suit son architecture intérieure... C'est un poème gourmand !

Ah, ah, je me suis bien amusé en faisant ce sonnet glouton !

Nelson a écrit:Un pain aux raisins !
Je m'en doutais !
Poète ET gourmet, ce PImbi !

Je suis le nouveau Rabelais ! Vous allez voir ce que vous allez voir, il n'y a pas de limite à l'imagination !

En tous cas tu es un bon vivant Pimbi !

Oui, François ne t'aurait pas démenti...

Ici, on est tous des bons vivants. C'est la région qui se prête à la joie de vivre sous toutes les coutures. Et même si parfois la vie est difficile, si sur le chemin il y a quelques Charybdes et quelques Scyllas, une fois ces écueils vaincus, la bonne humeur et l'entrain reprennent le mors aux dents.
Note que, Nelson le sait, j'habite en Soule, mais ma province d'origine est la montagne béarnaise.

Attention Pimbi ! Moi aussi je suis un sudiste ! La Provence n'est pas dénuée d'esprit festif non plus...

Mais je connais des coeurs chaleureux un peu partout, question de bonté d'âme.

Oh, je sais, les Provençaux ne sucent pas la glace, ça non ! J'ai un copain ardéchois, boudiou ! il a le coude leste, l'œil vif et une table d'amphitryon !
Ce qui me manque, une bonne bouillabaisse ! A Pau il y a un resto marseillais, rien que d'y penser, je salive.
Mais le pays basque, c'est tellement vivant, avec toutes les fêtes de villages, et ces gens qui, dans un café, se mettent tout à coup à chanter, comme ça, spontanément. A Mauléon, on se connaît presque tous. Enfin pour résumer, si Dieu m'accorde ce privilège, je serai basco-béarnais jusqu'à la fin de mes jours.
Je n'ai jamais été en Avignon, mais comme je viens d'achever une nouvelle lecture des Rois maudits, j'aimerais bien visiter cette ville.

Et si cela se réalisait Pimbi, je me ferai un plaisir de te servir de guide !

Oui, je te comprends... Ici pour obtenir la même chose il faut vraiment se rendre dans les petits villages traditionnels, et encore ! Je pense que tu as raison, ton pays conserve une certaine joie de vivre qui hélas se raréfie...

Tiens ! Si nous n'étions pas si loin l'un de l'autre j'aurais volontiers trinqué avec toi, à la santé de la vie, la vraie !

Et bien, trinquons joyeusement, et Hire osagarriari (à ta santé), comme on dit ici..