Souvenirs d'enfance

Rappelez-vous les exploits de Vercingétorix
Et de Jeanne la pucelle au seuil d'Orléans
Du solide Hercule qui franchit l'âcre Styx
Et du vieux Dagobert, cet odieux fainéant !

Quand nous étions devant nos ardoises
Et que flottait un doux relent de craie
La belle nous parlait du noble Amboise
Où François se dévergondait la raie !

Rappelez-vous des faits du pieux Bayard !
Et de Néron qui, frappé de folle stupeur
Voyez Rome entrer dans l'âpre brouillard
Toutes ces histoires nous faisaient peur.

Quand nous étions devant nos pupitres
Rêvant du goûter qui nous régalerait
Dans la grande cours pour petits pitres
Loin du cruel Attila qui nous avalerait !

Rappelez-vous d'Alexandre le grand
Et de Napoléon, terrible sur Waterloo
Et de Caligula, cet innommable tyran
Qui déversa du poison dans de l'eau !

Quand nous étions de fieffés guignols
Echangeant nos billes comme nos joies
Moi je ne pensais qu'au gai rossignol
De l'été, que j'ouïrai dans les bois.

Rappelez-vous du noble saint-Louis
Et des reines coquines à souhaits !
Tout ce monde qui disait toujours oui
C'est Rutebeuf qui nous l'a avoué !

Moi je ne me rappelle que de Villon
De Rabelais, de Du Bellay, de Ronsard
Dont la rose a bouché mon goupillon !
J'en suis devenu un sacré veinard !

Olive.

DIGOYO (c'est mon pseudo sur mon blog)

Joli poème nostalgique Digoyo ! J'aime bien sa structure en "arbre"... Les vers irréguliers demandent un bon sens du rythme aussi. Bravo !

Merci Olive !

Vois - tu, je ne suis pas du tout un poète.

Je sais bien ce qu'est un pied.... D'ailleurs j'en ai deux, mais j'essaie de ne pas les mettre sur les vers, et puis même si les alexandrins sont les habitants d'Alexandrie, je n'y suis jamais allé. Je ne vois pas comment il s'alignent !

Bon, bêtement, il m'arrive d'aligner quelques mots, comme çà, et de prendre ma guitare qui a des sonorités de mon pays d'origine.

"Je me la joue" et je mets la webcam

Et tu le fais ma foi fort bien !