le but de la FMie
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le but de la FMie
Plusieurs questions peuvent venir interroger l’esprit du profane.
1. les rituels, en tant que code de « bonne conduite ensemble » : l’idée qu’il puisse y avoir des règles se comprend aisément.
2. les rituels en tant que porteurs de messages : pourquoi ne pas dire et expliquer le message que l’on souhaite transmettre ?
Tout simplement parce que la Franc-maçonnerie n’est pas une école de pensée, mais une école ou l’on apprend à penser. La Franc-maçonnerie n’est pas un enseignement, mais un éveil. C’est un chemin de liberté sans dogme.
Le rituel maçonnique prétend moins enseigner par le discours qu’entrainer le candidat dans une expérience vécue. Chacun, en pratique et en toute autonomie, saura trouver le chemin, son chemin.
Le rituel, cela va de soi, n’est pas le but, mais le chemin nécessaire pour y parvenir.
Ni le code de la route, ni la carte routière ne vous disent où aller !
Dans le texte d’un rituel, ce n’est pas le sens littéral qui importe, mais le sens profond
vécu par le candidat en son for intérieur.
Le rite et ses rituels sont des formes à l’intérieur desquelles se construit du sens. Le rite c’est le plan… le rituel c’est la méthode, la boite à outils…, les outils sont les symboles.
3. Même questionnement à propos des symboles : pourquoi ne pas dire ce que l’on veut dire et remplacer les symboles par des mots ?
Pour les raisons précédemment évoquées, mais aussi parce que « l’essentiel est invisible pour les yeux, et indicible par les mots ».
Alors que le « savoir » est transmissible, par mots et formules, qu’il s’édifie par démonstration rationnelle et expérimentation, la connaissance est par essence intransmissible, incommunicable.
La manière dont les symboles nous parlent nous apprend beaucoup de nous ; c’est un temps essentiel de l’introspection étape indispensable dans la quête de perfectionnement de chaque franc-maçon. C’est justement à travers les symboles que l’on va progressivement s’approcher du plan de la connaissance, à son insu et petit à petit, se mettre en marche sur la voie que l’on a choisie de notre propre et libre volonté.
Au total celui qui parvient à s’approprier ce symbolisme, peut concevoir beaucoup plus
que tout ce qu’il est susceptible d’exprimer directement par des mots, car, nous l’avons évoqué, le symbole constitue le moyen unique de transmission de tout ce qui est inexprimable par la raison.
Le symbolisme est une langue qui permet une transcendance : la transcendance de soi.
C’est un langage permettant à tous, quel que soit leur niveau d’instruction d’accéder à un savoir, voire une connaissance. (à ce stade le tarot des imagiers du Moyen âge est évoqué)
Dès ses origines, la Franc-maçonnerie a reposé sur 2 piliers : d’une part une mission initiatique individuelle, morale et spirituelle et d’autre part un engagement humaniste culturel, politique et social, l’un fait le terreau de l’autre.
L’objectif premier du travail maçonnique est bien le développement personnel, l’épanouissement moral de l’être. Son objectif collectif vient en second, car l’élévation des individus est la condition sine qua non du progrès de l’humanité.
(textes établis par un FM membre du "Droit Humain" : "Georges trois-points" )
1. les rituels, en tant que code de « bonne conduite ensemble » : l’idée qu’il puisse y avoir des règles se comprend aisément.
2. les rituels en tant que porteurs de messages : pourquoi ne pas dire et expliquer le message que l’on souhaite transmettre ?
Tout simplement parce que la Franc-maçonnerie n’est pas une école de pensée, mais une école ou l’on apprend à penser. La Franc-maçonnerie n’est pas un enseignement, mais un éveil. C’est un chemin de liberté sans dogme.
Le rituel maçonnique prétend moins enseigner par le discours qu’entrainer le candidat dans une expérience vécue. Chacun, en pratique et en toute autonomie, saura trouver le chemin, son chemin.
Le rituel, cela va de soi, n’est pas le but, mais le chemin nécessaire pour y parvenir.
Ni le code de la route, ni la carte routière ne vous disent où aller !
Dans le texte d’un rituel, ce n’est pas le sens littéral qui importe, mais le sens profond
vécu par le candidat en son for intérieur.
Le rite et ses rituels sont des formes à l’intérieur desquelles se construit du sens. Le rite c’est le plan… le rituel c’est la méthode, la boite à outils…, les outils sont les symboles.
3. Même questionnement à propos des symboles : pourquoi ne pas dire ce que l’on veut dire et remplacer les symboles par des mots ?
Pour les raisons précédemment évoquées, mais aussi parce que « l’essentiel est invisible pour les yeux, et indicible par les mots ».
Alors que le « savoir » est transmissible, par mots et formules, qu’il s’édifie par démonstration rationnelle et expérimentation, la connaissance est par essence intransmissible, incommunicable.
La manière dont les symboles nous parlent nous apprend beaucoup de nous ; c’est un temps essentiel de l’introspection étape indispensable dans la quête de perfectionnement de chaque franc-maçon. C’est justement à travers les symboles que l’on va progressivement s’approcher du plan de la connaissance, à son insu et petit à petit, se mettre en marche sur la voie que l’on a choisie de notre propre et libre volonté.
Au total celui qui parvient à s’approprier ce symbolisme, peut concevoir beaucoup plus
que tout ce qu’il est susceptible d’exprimer directement par des mots, car, nous l’avons évoqué, le symbole constitue le moyen unique de transmission de tout ce qui est inexprimable par la raison.
Le symbolisme est une langue qui permet une transcendance : la transcendance de soi.
C’est un langage permettant à tous, quel que soit leur niveau d’instruction d’accéder à un savoir, voire une connaissance. (à ce stade le tarot des imagiers du Moyen âge est évoqué)
CONCLUSION
Dès ses origines, la Franc-maçonnerie a reposé sur 2 piliers : d’une part une mission initiatique individuelle, morale et spirituelle et d’autre part un engagement humaniste culturel, politique et social, l’un fait le terreau de l’autre.
L’objectif premier du travail maçonnique est bien le développement personnel, l’épanouissement moral de l’être. Son objectif collectif vient en second, car l’élévation des individus est la condition sine qua non du progrès de l’humanité.
(textes établis par un FM membre du "Droit Humain" : "Georges trois-points" )
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Re: le but de la FMie
un point de vue centré sur le côté initiatique, par la Grande Loge Indépendante de France :
À quoi sert encore aujourd’hui une société initiatique comme la Franc-maçonnerie ?
Quand on entend l’expression « sociétés initiatiques », il vient à l’esprit les antiques mystères d’Isis, d’Éleusis, de Mithra, d’Orphée, les gnostiques, parmi bien d’autres. Or ce sujet est loin d’être un simple thème sociologique ou historique, ou de curiosité médiatique. Il a des racines bien plus profondes, nées, on peut le penser, dès que l’homme a commencé à s’interroger sur les grands mystères de la nature : la vie, la condition humaine, la mort, l’univers, l’infini, l’au-delà, etc., et à s’angoisser devant l’absence patente de réponses solides à ses interrogations.
Or, malgré les progrès énormes de ces derniers siècles, la science n’apporte d’explications que sur les processus de la nature et jamais sur le fond, encore moins sur le fond du fond : les lois qui régissent l’univers avec leur précision incroyable, donne le vertige. La physique, malgré sa puissance est insuffisante pour pénétrer dans l’essence des choses. C’est d’ailleurs pourquoi déjà les œuvres d’Aristote sur les thèmes de la physique, une fois dans leurs explications scientifiques pour l’époque épuisées, ont été rassemblés dans une œuvre supplémentaire appelée la Métaphysique, c’est-à-dire ce qu’il reste à expliquer après que la physique, malgré ses évolutions n’a plus d’explications.
Car si les phénomènes de la nature se découvrent dans leurs fonctionnements biologiques, mécaniques par la science, et les comportements humains par la philosophie, la psychologie ou la sociologie, le fond des mystères premiers relève d’un autre domaine de l’activité de la pensée, celui de la métaphysique. Ce domaine se situe entre la science qui explore les phénomènes naturels, l’ontologie qui traite de l’être mais en général, et la théologie qui s’interroge sur la divinité et sur ses thèmes reliés : la grâce, les œuvres, le mérite, les relations entre la divinité et ses créatures.
C’est dans cet interstice étroit qu’interviennent les sociétés initiatiques, à ne pas confondre avec les sociétés secrètes, car elles n’ont pas le même objet. Leur fondement se base sur l’idée qu’il y aurait eu hors du temps et de l’espace, un âge d’or, que nos cultures appellent paradis terrestre, et un homme primordial, Adam. Celui-ci créé par Dieu pour régner sur la création universelle aurait été exilé loin de Sa présence, donc de Sa pensée, de Sa volonté et de Son pouvoir d’action, pour avoir, par orgueil et sous l’influence de mauvais esprits, chercher à produire à son tour des créatures.
Cette vision mythique est celle de la culture judéo-chrétienne, mais d’autres cultures dites païennes ou polythéistes, se ramènent peu ou prou aussi à la perte d’un âge d’or. Tous visent au même but : expliquer à des adeptes rigoureusement choisis et éprouvés, les mystères du monde, de son origine et de sa destination.
Toutes ces sociétés exercent leur activité par un moyen particulier : l’initiation. L’initiation est une voie d’accès aux mystères via la recherche de la sagesse primordiale perdue par l’exil de l’homme hors de la présence divine.
La société initiatique opère par la transmission cérémonielle d’un dépôt légendaire, symbolique, en général de manière progressive : on accède par degrés aux clés qui ouvrent des portes successives aux mystères qui, des ténèbres, dans lesquelles l’être humain tâtonne ici-bas, conduisent à la Lumière, ou encore, à la Connaissance, qui n’a rien à voir avec l’accumulation de savoirs : les savoirs ouvrent à la compréhension de la réalité, toujours partielle, de la nature ; la Connaissance, elle, s’approche de la Source au travers de la vision intuitive de mystères ; ses rayons éclairent l’esprit, ce que l’entendement, même poussé à l’extrême, ne permet pas de pénétrer. Il se produit de ce fait un autre effet notable, inhérent à l’objet même de l’initiation : l’accroissement de la valeur humaine, comportementale, morale et spirituelle de l’initié.
Ces sociétés se piquent donc de répondre, par des initiations rituelles, aux questions fondamentales des mystères et aux besoins sociaux que se pose la conscience humaine.
Certaines d’entre nos contemporaines remplissent leur mission de manière souvent satisfaisante ; d’autres, il faut le constater, achoppent ou dévient par défaut de ne plus comprendre le fond dont elles sont dépositaires ; et, du coup, elles vulgarisent leur tradition pour répondre à « l’air du temps », ou l’abaissent pour ne pas être suffisamment rigoureuses dans la vérification du désir véritable de leurs membres.
La Franc-maçonnerie, parmi ces sociétés initiatiques, est établie de très longue date, « de temps immémorial » dit son légendaire ; elle peut durer encore longtemps, si elle respecte les trois fondamentaux qui font sa raison d’être : fidélité au dépôt traditionnel issu du fond métaphysique des Confréries antiques du Métier de Maçon dont elle est dépositaire, méthode initiatique pour la transmission, et enfin, ce qui n’est pas moindre, culture du sentiment de
fraternité entre ses membres, tous ouvriers de chantiers symboliques. C’est en cela qu’elle est intemporelle.
Le sentiment de ne plus être seul devant « le silence éternel des espaces infinis qui effraie », pour citer Pascal, de pouvoir réfléchir en commun et échanger sur des sujets profonds autres que ceux de la vie professionnelle, de l’actualité politique ou du monde de l’instant, voit son accomplissement dans les Loges maçonniques. Les jeunes et les moins jeunes trouvent dans la Franc-maçonnerie un foyer d’amitié franche et durable, de travail intellectuel et spirituel, où chacun se construit avec le concours de tous comme une pierre vivante, et contribue ainsi à l’édifice social commun.
Les membres des loges, au travers de la transmission par les plus Anciens des contenus traditionnels et, bien-sûr de leur exemplarité comportementale et morale, s’y investissent sur le long terme. Leur chemin d’élévation vers la Connaissance peut alors de parcourir, chacun dans toute sa liberté, dans ses moyens matériels et intellectuels propres, et à son rythme. Ceux qui y seraient entrés par erreur pour y trouver autre chose que l’objet initiatique de la Franc-maçonnerie, peuvent s’en retirer librement ; car la Franc-maçonnerie n’est pas une secte : il est plus difficile d’y entrer par cooptation que d’en sortir par simple démission.
Cela s’explique par le fait que la Franc-maçonnerie, tout en ayant ses pratiques particulières ancestrales, est respectueuse des lois des pays où elle est implantée. En France, c’est la loi de 1901 sur les associations qui régit son fonctionnement civil et donc qui
impose la liberté d’y entrer volontairement et d’en sortir sans contrainte.
On peut dire, sans exagérer, que la Franc-maçonnerie a réussi à faire la jonction entre le besoin de spiritualité et celui de fraternité. C’est pourquoi, en tant que société initiatique, la Franc-maçonnerie en général, et la Grande Loge Indépendante de France, par la séparation du spirituel et du matériel dans son organisation, et par l’esprit de sa constitution, a une utilité certaine aujourd’hui, comme elle l’a eu hier, et continuera de l’avoir demain pour tous ceux qui aspirent à élever leur être dans des foyers où règnent la paix et l’harmonie entre les hommes.
Nos lecteurs peuvent ainsi voir que les points de vue exposés dans les deux textes ci-dessus sont loin d'être identiques : la franc-maçonnerie française et francophone est plurielle. Comme toujours dans ces cas-là, une partie revendique haut et fort être la dépositaire de la "seule vérité"...
À quoi sert encore aujourd’hui une société initiatique comme la Franc-maçonnerie ?
Quand on entend l’expression « sociétés initiatiques », il vient à l’esprit les antiques mystères d’Isis, d’Éleusis, de Mithra, d’Orphée, les gnostiques, parmi bien d’autres. Or ce sujet est loin d’être un simple thème sociologique ou historique, ou de curiosité médiatique. Il a des racines bien plus profondes, nées, on peut le penser, dès que l’homme a commencé à s’interroger sur les grands mystères de la nature : la vie, la condition humaine, la mort, l’univers, l’infini, l’au-delà, etc., et à s’angoisser devant l’absence patente de réponses solides à ses interrogations.
Or, malgré les progrès énormes de ces derniers siècles, la science n’apporte d’explications que sur les processus de la nature et jamais sur le fond, encore moins sur le fond du fond : les lois qui régissent l’univers avec leur précision incroyable, donne le vertige. La physique, malgré sa puissance est insuffisante pour pénétrer dans l’essence des choses. C’est d’ailleurs pourquoi déjà les œuvres d’Aristote sur les thèmes de la physique, une fois dans leurs explications scientifiques pour l’époque épuisées, ont été rassemblés dans une œuvre supplémentaire appelée la Métaphysique, c’est-à-dire ce qu’il reste à expliquer après que la physique, malgré ses évolutions n’a plus d’explications.
Car si les phénomènes de la nature se découvrent dans leurs fonctionnements biologiques, mécaniques par la science, et les comportements humains par la philosophie, la psychologie ou la sociologie, le fond des mystères premiers relève d’un autre domaine de l’activité de la pensée, celui de la métaphysique. Ce domaine se situe entre la science qui explore les phénomènes naturels, l’ontologie qui traite de l’être mais en général, et la théologie qui s’interroge sur la divinité et sur ses thèmes reliés : la grâce, les œuvres, le mérite, les relations entre la divinité et ses créatures.
C’est dans cet interstice étroit qu’interviennent les sociétés initiatiques, à ne pas confondre avec les sociétés secrètes, car elles n’ont pas le même objet. Leur fondement se base sur l’idée qu’il y aurait eu hors du temps et de l’espace, un âge d’or, que nos cultures appellent paradis terrestre, et un homme primordial, Adam. Celui-ci créé par Dieu pour régner sur la création universelle aurait été exilé loin de Sa présence, donc de Sa pensée, de Sa volonté et de Son pouvoir d’action, pour avoir, par orgueil et sous l’influence de mauvais esprits, chercher à produire à son tour des créatures.
Cette vision mythique est celle de la culture judéo-chrétienne, mais d’autres cultures dites païennes ou polythéistes, se ramènent peu ou prou aussi à la perte d’un âge d’or. Tous visent au même but : expliquer à des adeptes rigoureusement choisis et éprouvés, les mystères du monde, de son origine et de sa destination.
Toutes ces sociétés exercent leur activité par un moyen particulier : l’initiation. L’initiation est une voie d’accès aux mystères via la recherche de la sagesse primordiale perdue par l’exil de l’homme hors de la présence divine.
La société initiatique opère par la transmission cérémonielle d’un dépôt légendaire, symbolique, en général de manière progressive : on accède par degrés aux clés qui ouvrent des portes successives aux mystères qui, des ténèbres, dans lesquelles l’être humain tâtonne ici-bas, conduisent à la Lumière, ou encore, à la Connaissance, qui n’a rien à voir avec l’accumulation de savoirs : les savoirs ouvrent à la compréhension de la réalité, toujours partielle, de la nature ; la Connaissance, elle, s’approche de la Source au travers de la vision intuitive de mystères ; ses rayons éclairent l’esprit, ce que l’entendement, même poussé à l’extrême, ne permet pas de pénétrer. Il se produit de ce fait un autre effet notable, inhérent à l’objet même de l’initiation : l’accroissement de la valeur humaine, comportementale, morale et spirituelle de l’initié.
Ces sociétés se piquent donc de répondre, par des initiations rituelles, aux questions fondamentales des mystères et aux besoins sociaux que se pose la conscience humaine.
Certaines d’entre nos contemporaines remplissent leur mission de manière souvent satisfaisante ; d’autres, il faut le constater, achoppent ou dévient par défaut de ne plus comprendre le fond dont elles sont dépositaires ; et, du coup, elles vulgarisent leur tradition pour répondre à « l’air du temps », ou l’abaissent pour ne pas être suffisamment rigoureuses dans la vérification du désir véritable de leurs membres.
La Franc-maçonnerie, parmi ces sociétés initiatiques, est établie de très longue date, « de temps immémorial » dit son légendaire ; elle peut durer encore longtemps, si elle respecte les trois fondamentaux qui font sa raison d’être : fidélité au dépôt traditionnel issu du fond métaphysique des Confréries antiques du Métier de Maçon dont elle est dépositaire, méthode initiatique pour la transmission, et enfin, ce qui n’est pas moindre, culture du sentiment de
fraternité entre ses membres, tous ouvriers de chantiers symboliques. C’est en cela qu’elle est intemporelle.
Le sentiment de ne plus être seul devant « le silence éternel des espaces infinis qui effraie », pour citer Pascal, de pouvoir réfléchir en commun et échanger sur des sujets profonds autres que ceux de la vie professionnelle, de l’actualité politique ou du monde de l’instant, voit son accomplissement dans les Loges maçonniques. Les jeunes et les moins jeunes trouvent dans la Franc-maçonnerie un foyer d’amitié franche et durable, de travail intellectuel et spirituel, où chacun se construit avec le concours de tous comme une pierre vivante, et contribue ainsi à l’édifice social commun.
Les membres des loges, au travers de la transmission par les plus Anciens des contenus traditionnels et, bien-sûr de leur exemplarité comportementale et morale, s’y investissent sur le long terme. Leur chemin d’élévation vers la Connaissance peut alors de parcourir, chacun dans toute sa liberté, dans ses moyens matériels et intellectuels propres, et à son rythme. Ceux qui y seraient entrés par erreur pour y trouver autre chose que l’objet initiatique de la Franc-maçonnerie, peuvent s’en retirer librement ; car la Franc-maçonnerie n’est pas une secte : il est plus difficile d’y entrer par cooptation que d’en sortir par simple démission.
Cela s’explique par le fait que la Franc-maçonnerie, tout en ayant ses pratiques particulières ancestrales, est respectueuse des lois des pays où elle est implantée. En France, c’est la loi de 1901 sur les associations qui régit son fonctionnement civil et donc qui
impose la liberté d’y entrer volontairement et d’en sortir sans contrainte.
On peut dire, sans exagérer, que la Franc-maçonnerie a réussi à faire la jonction entre le besoin de spiritualité et celui de fraternité. C’est pourquoi, en tant que société initiatique, la Franc-maçonnerie en général, et la Grande Loge Indépendante de France, par la séparation du spirituel et du matériel dans son organisation, et par l’esprit de sa constitution, a une utilité certaine aujourd’hui, comme elle l’a eu hier, et continuera de l’avoir demain pour tous ceux qui aspirent à élever leur être dans des foyers où règnent la paix et l’harmonie entre les hommes.
Nos lecteurs peuvent ainsi voir que les points de vue exposés dans les deux textes ci-dessus sont loin d'être identiques : la franc-maçonnerie française et francophone est plurielle. Comme toujours dans ces cas-là, une partie revendique haut et fort être la dépositaire de la "seule vérité"...
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