Gladys avait 11 ans
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febus64
Clio
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Gladys avait 11 ans
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Cette triste nouvelle est tombée récemment, inutile de vous dire à quel point cela m'a ému. Chercher à comprendre est la seule chose qu'il nous reste, peut être aussi pour mieux prévenir ce type de comportement absolument insupportable. Qu'est-ce qui peut pousser une jeune fille, une enfant de 11 ans à passer à l'acte ? Surtout lorsqu'il n'y a (à priori) pas de motifs identifiés ?
En débattre est important, notamment pour ceux qui sont parents. Faisons-le pour Gladys, et tous les enfants...
Cette triste nouvelle est tombée récemment, inutile de vous dire à quel point cela m'a ému. Chercher à comprendre est la seule chose qu'il nous reste, peut être aussi pour mieux prévenir ce type de comportement absolument insupportable. Qu'est-ce qui peut pousser une jeune fille, une enfant de 11 ans à passer à l'acte ? Surtout lorsqu'il n'y a (à priori) pas de motifs identifiés ?
En débattre est important, notamment pour ceux qui sont parents. Faisons-le pour Gladys, et tous les enfants...
Invité- Invité
Re: Gladys avait 11 ans
Les enfants sont ils le miroirs de leurs parents et leurs actes reflètent ils ce que leurs parents aimeraient faire s'ils en avaient le courage ?
Ou sont ils déjà des petits adultes qui ont compris la noirceur du monde ?
Je pense qu'il y a beaucoup de travail à faire sur notre société pour qu'elle montre aux jeunes plus d'espoir et d'avenir, plus d'amour et de gaité.
Les Français sombrent en ce moment dans un désarroi et un pessimisme qui n'est pas complètement lié aux problèmes économiques réels.
En 1945 la France était à reconstruire les gens avaient vécu un enfer et sans économie, ils dansaient sur les places. Les difficultés étaient pourtant énormes.
Faut il une guerre pour qu'une population comprenne le prix de la vie et construie un pays meilleur ?
Avec tout ses élèves et ses collégiens l'éducation nationale pourrait inventer une vie nouvelle basée sur l'entraide la générosité le partage et l'avenir écologique.
Pour l'instant nos enfants ne sont pas heureux en classe.
Ou sont ils déjà des petits adultes qui ont compris la noirceur du monde ?
Je pense qu'il y a beaucoup de travail à faire sur notre société pour qu'elle montre aux jeunes plus d'espoir et d'avenir, plus d'amour et de gaité.
Les Français sombrent en ce moment dans un désarroi et un pessimisme qui n'est pas complètement lié aux problèmes économiques réels.
En 1945 la France était à reconstruire les gens avaient vécu un enfer et sans économie, ils dansaient sur les places. Les difficultés étaient pourtant énormes.
Faut il une guerre pour qu'une population comprenne le prix de la vie et construie un pays meilleur ?
Avec tout ses élèves et ses collégiens l'éducation nationale pourrait inventer une vie nouvelle basée sur l'entraide la générosité le partage et l'avenir écologique.
Pour l'instant nos enfants ne sont pas heureux en classe.
Marie Gouze- Sage Confirmé
- Messages : 960
Date d'inscription : 20/02/2013
Age : 64
Localisation : Paris
Re: Gladys avait 11 ans
Ah non, je ne peux parler de ça ! Je suis terrifié par ce genre de nouvelles, je les zappe, je ne peux tout simplement pas.
Jean-Dominique- Petit Sage
- Messages : 457
Date d'inscription : 09/05/2011
Re: Gladys avait 11 ans
Il y a 26 ans, le fils de ma meilleure amie, un garçon de 13 ans, plein de vie d'intelligence et d'humour, était retrouvé pendu à son lit.
Cela fait 26 ans qu'on se pose la question : pourquoi?
Pourquoi ce garçon très doué, aîné d'une fratrie de 3 enfants, dans une famille unie, attentive à l'éducation et au bon développement physique et psychique de ses enfants, très aisée, sans aucun problème apparent, qui faisait de super parties de rigolade avec nos propres enfants du même âge, est-il un midi de mars 1987, passé à l'acte?
Toujours pas de réponses. Et il n'y en aura jamais.
Les parents vivent avec , les amis proches aussi; mais ça a hanté notre propre vie de parents.
On avait passé les vacances suivantes avec eux et leurs deux enfants restant, vacances dont j'ai le souvenir très présent .
Cela fait 26 ans qu'on se pose la question : pourquoi?
Pourquoi ce garçon très doué, aîné d'une fratrie de 3 enfants, dans une famille unie, attentive à l'éducation et au bon développement physique et psychique de ses enfants, très aisée, sans aucun problème apparent, qui faisait de super parties de rigolade avec nos propres enfants du même âge, est-il un midi de mars 1987, passé à l'acte?
Toujours pas de réponses. Et il n'y en aura jamais.
Les parents vivent avec , les amis proches aussi; mais ça a hanté notre propre vie de parents.
On avait passé les vacances suivantes avec eux et leurs deux enfants restant, vacances dont j'ai le souvenir très présent .
Clio- Maitre Philosophe
- Messages : 1985
Date d'inscription : 04/10/2011
Age : 76
Localisation : Languedoc
Re: Gladys avait 11 ans
C'est arrivé au frère d'un de mes meilleurs amis, dans mon patelin en campagne quand j'étais en primaire. Personne n'en parlait, surtout pas devant nous. À priori il s'agissait du "jeu du foulard" ... (la seule chose que je me rappelait est qu'à l'école primaire, on "s'amusait" à s'étrangler pour voir ce que ça faisait - quand j'y repense c'est bien flippant)
_________________
« Suivez ceux qui cherchent la vérité, fuyez ceux qui l'ont trouvé. » - Vaclav Havel
« L'éducation est votre arme la plus puissante pour changer le monde. » - Nelson Mandela
« Es mejor morir de pie que vivir toda una vida arrodillado » - Emiliano Zapata - soit en Français « Mieux vaut mourir debout que vivre toute une vie à genoux », maxime qui fût reprise par Charb …
GODF - RF
MathieuMf- Grand Maitre Suprême
- Messages : 7864
Date d'inscription : 27/06/2012
Age : 45
Localisation : Nantes (rock n' roll !)
Re: Gladys avait 11 ans
Jean-Dominique a écrit:Ah non, je ne peux parler de ça ! Je suis terrifié par ce genre de nouvelles, je les zappe, je ne peux tout simplement pas.
Ce que je peux parfaitement comprendre Jean-Dominique.
Invité- Invité
Re: Gladys avait 11 ans
Je comprends complètement Jean Dominique.
Il a cependant fallu prendre sur nous , à l'époque , (et même parfois aujourd'hui) pour être à l'écoute de nos amis les parents, pour entendre ce qu'ils avaient absolument besoin de dire, à quelqu'un qui était suffisamment proche, mais malgré tout hors de la famille, qui , trop impliquée, ne pouvait accepter sans dommage ce qui était exprimé alors.
Rien que d'en reparler, j'ai la barre à l'estomac....
Il a cependant fallu prendre sur nous , à l'époque , (et même parfois aujourd'hui) pour être à l'écoute de nos amis les parents, pour entendre ce qu'ils avaient absolument besoin de dire, à quelqu'un qui était suffisamment proche, mais malgré tout hors de la famille, qui , trop impliquée, ne pouvait accepter sans dommage ce qui était exprimé alors.
Rien que d'en reparler, j'ai la barre à l'estomac....
Clio- Maitre Philosophe
- Messages : 1985
Date d'inscription : 04/10/2011
Age : 76
Localisation : Languedoc
Re: Gladys avait 11 ans
Comment est-ce possible à 11 ans, c'est épouvantable.
febus64- Sage Confirmé
- Messages : 762
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Age : 62
Localisation : Béarn
Re: Gladys avait 11 ans
On est pas à l'abri.
Mon fils est révolté. Il est très bon élève et quand en tant que délégué il essaye de défendre les mauvais élèves on lui dit que vu que lui n'aura jamais de problème de moyenne qu'il laisse tomber pour les autres.
Ça le révulse ce genre de réponses. Il pense que les adultes sont des ordures.
Étant en manque d'arguments et le voyant très mal pour les autres j'ai demandé de l'aide au CPE. Qui l'a convoqué et lui a dit à peut près :
Ne t'occupe pas tant des autres car ça ça te faire du mal.
Et a moi il m'a fait comprendre que si mon fils était fragil c'était pas bon pour son dossier de prepa.
Le problème c'est que mon fils veut faire une grande école mais pas au risque de laisser ses copains se noyer et devenir des chômeurs.
On développe en lui la haine des adultes. Et un geste final si ça peut faire bouger l'éducation nationale ne lui ferait pas peur. Question d'éthique.
Mon fils est révolté. Il est très bon élève et quand en tant que délégué il essaye de défendre les mauvais élèves on lui dit que vu que lui n'aura jamais de problème de moyenne qu'il laisse tomber pour les autres.
Ça le révulse ce genre de réponses. Il pense que les adultes sont des ordures.
Étant en manque d'arguments et le voyant très mal pour les autres j'ai demandé de l'aide au CPE. Qui l'a convoqué et lui a dit à peut près :
Ne t'occupe pas tant des autres car ça ça te faire du mal.
Et a moi il m'a fait comprendre que si mon fils était fragil c'était pas bon pour son dossier de prepa.
Le problème c'est que mon fils veut faire une grande école mais pas au risque de laisser ses copains se noyer et devenir des chômeurs.
On développe en lui la haine des adultes. Et un geste final si ça peut faire bouger l'éducation nationale ne lui ferait pas peur. Question d'éthique.
Marie Gouze- Sage Confirmé
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Date d'inscription : 20/02/2013
Age : 64
Localisation : Paris
Re: Gladys avait 11 ans
L'une des causes (car évidemment il en existe quelques unes), c'est le harcèlement. Je ne dis pas que c'est le cas ici, mais ça l'est parfois.
Il faut bien se mettre dans la tête d'un enfant qui subit des brimades répétées, continuelles, c'est quelque chose de terrible à vivre pour lui. Pour peu que ses parents ne s'aperçoivent de rien, il est seul devant ce monstre, ce fléau silencieux qui le ronge. A un moment où l'enfant se construit, lui dire qu'il est laid ou qu'il est bête, sale, étranger, insupportable, ou je ne sais quoi, c'est le torturer ! La plupart du temps les enfants qui agissent ainsi sont eux mêmes en souffrance, alors ils projettent cette souffrance sur un tiers, souvent plus faible qu'eux, quelque peu effacé...
Ou cela peut émaner de la famille elle même : maltraitance, parents en conflit permanent, etc. Ou une combinaison des deux ! Moi aujourd'hui je suis un adulte heureux, équilibré (enfin ! ), mais j'ai connu une enfance un peu chaotique dans laquelle il n'était pas rare que je sois en souffrance par rapport à l'image que je renvoyais de moi même. Et par effet miroir, cette image me revenait, et là il fallait gérer (ex : Si les autres enfants vous disent que vous êtes nul vous finissez par vous identifier à cette affirmation). Heureusement j'ai eu la chance de grandir dans une famille très unie, comportant beaucoup d'affects positifs, même si mes parents ne s'entendaient pas à merveille. En tous cas les choses sont réversibles, cela dépend du contexte. Dans le cas d'un harcèlement, je pense que le rôle des parents est extrêmement important, et de la manière dont ils vont aborder la question avec leur enfant dépendra le devenir de ce dernier. La clef c'est la parole, libérer le secret, mais pour ce faire il faut que les parents pénètrent ce carcan non exprimé qu'est le harcèlement, afin d'y reconnaître la souffrance de leur enfant.
Les choses sont aussi un peu interconnectées, car la souffrance d'autres enfants peut contaminer celle de la "victime" choisie, à savoir l'enfant qui sera le plus fragile, le moins hermétique aux brimades et aux moqueries. Le tissu contextuel dans lequel évoluent les enfants est complexe, car il est soumis à des facteurs divers, intérieurs au milieux familial ou scolaire, qui parfois s'entremêlent pour se compléter, aboutissant à des drames. Ce n'est pas toujours la cas, aussi, les parents (les enseignants) doivent rester vigilants, l'enfant émet des signes avant coureurs qu'il faut savoir décrypter.
Il faut bien se mettre dans la tête d'un enfant qui subit des brimades répétées, continuelles, c'est quelque chose de terrible à vivre pour lui. Pour peu que ses parents ne s'aperçoivent de rien, il est seul devant ce monstre, ce fléau silencieux qui le ronge. A un moment où l'enfant se construit, lui dire qu'il est laid ou qu'il est bête, sale, étranger, insupportable, ou je ne sais quoi, c'est le torturer ! La plupart du temps les enfants qui agissent ainsi sont eux mêmes en souffrance, alors ils projettent cette souffrance sur un tiers, souvent plus faible qu'eux, quelque peu effacé...
Ou cela peut émaner de la famille elle même : maltraitance, parents en conflit permanent, etc. Ou une combinaison des deux ! Moi aujourd'hui je suis un adulte heureux, équilibré (enfin ! ), mais j'ai connu une enfance un peu chaotique dans laquelle il n'était pas rare que je sois en souffrance par rapport à l'image que je renvoyais de moi même. Et par effet miroir, cette image me revenait, et là il fallait gérer (ex : Si les autres enfants vous disent que vous êtes nul vous finissez par vous identifier à cette affirmation). Heureusement j'ai eu la chance de grandir dans une famille très unie, comportant beaucoup d'affects positifs, même si mes parents ne s'entendaient pas à merveille. En tous cas les choses sont réversibles, cela dépend du contexte. Dans le cas d'un harcèlement, je pense que le rôle des parents est extrêmement important, et de la manière dont ils vont aborder la question avec leur enfant dépendra le devenir de ce dernier. La clef c'est la parole, libérer le secret, mais pour ce faire il faut que les parents pénètrent ce carcan non exprimé qu'est le harcèlement, afin d'y reconnaître la souffrance de leur enfant.
Les choses sont aussi un peu interconnectées, car la souffrance d'autres enfants peut contaminer celle de la "victime" choisie, à savoir l'enfant qui sera le plus fragile, le moins hermétique aux brimades et aux moqueries. Le tissu contextuel dans lequel évoluent les enfants est complexe, car il est soumis à des facteurs divers, intérieurs au milieux familial ou scolaire, qui parfois s'entremêlent pour se compléter, aboutissant à des drames. Ce n'est pas toujours la cas, aussi, les parents (les enseignants) doivent rester vigilants, l'enfant émet des signes avant coureurs qu'il faut savoir décrypter.
Invité- Invité
Re: Gladys avait 11 ans
On est pas à l'abri.
Mon fils est révolté. Il est très bon élève et quand en tant que délégué il essaye de défendre les mauvais élèves on lui dit que vu que lui n'aura jamais de problème de moyenne qu'il laisse tomber pour les autres.
Ça le révulse ce genre de réponses. Il pense que les adultes sont des ordures.
Étant en manque d'arguments et le voyant très mal pour les autres j'ai demandé de l'aide au CPE. Qui l'a convoqué et lui a dit à peut près :
Ne t'occupe pas tant des autres car ça ça te faire du mal.
Et a moi il m'a fait comprendre que si mon fils était fragil c'était pas bon pour son dossier de prepa.
Le problème c'est que mon fils veut faire une grande école mais pas au risque de laisser ses copains se noyer et devenir des chômeurs.
On développe en lui la haine des adultes. Et un geste final si ça peut faire bouger l'éducation nationale ne lui ferait pas peur. Question d'éthique.
Mon fils est révolté. Il est très bon élève et quand en tant que délégué il essaye de défendre les mauvais élèves on lui dit que vu que lui n'aura jamais de problème de moyenne qu'il laisse tomber pour les autres.
Ça le révulse ce genre de réponses. Il pense que les adultes sont des ordures.
Étant en manque d'arguments et le voyant très mal pour les autres j'ai demandé de l'aide au CPE. Qui l'a convoqué et lui a dit à peut près :
Ne t'occupe pas tant des autres car ça ça te faire du mal.
Et a moi il m'a fait comprendre que si mon fils était fragil c'était pas bon pour son dossier de prepa.
Le problème c'est que mon fils veut faire une grande école mais pas au risque de laisser ses copains se noyer et devenir des chômeurs.
On développe en lui la haine des adultes. Et un geste final si ça peut faire bouger l'éducation nationale ne lui ferait pas peur. Question d'éthique.
Marie Gouze- Sage Confirmé
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Localisation : Paris
Re: Gladys avait 11 ans
Un enfant peut cacher sa souffrance, et c'est précisément là que les parents ont un rôle à jouer, et les grands parents comme le soulignait si judicieusement Marcel Ruffo !
Un enfant qui ne mange pas, qui semble affecté alors que ses parents s'entendent bien, qui a de bons résultats scolaires, a probablement quelque chose à cacher. Et ce quelque chose peut être une souffrance liée à ses relations scolaires. L'enfant le plus fragile est celui qui va capter les détresses des autres, au point qu'il finira par les cristalliser ! Pour se défaire de ces liens, l'amour familial est important, les fameux "tuteurs de résilience" dont parle souvent Boris Cyrulnik.
Enfin, là je lance des idées, je ne prétends pas avoir raison...
Ton fils me parait très empathique Marie, c'est super ! Songer aux autres est quelque chose que je connais aussi, comme quoi nous pouvons avoir traversé une jeunesse où il nous a fallut lutter contre le rejet des autres, et devenir altruiste et compréhensif, c'est un effet vertueux tout à fait ravissant.
Un enfant qui ne mange pas, qui semble affecté alors que ses parents s'entendent bien, qui a de bons résultats scolaires, a probablement quelque chose à cacher. Et ce quelque chose peut être une souffrance liée à ses relations scolaires. L'enfant le plus fragile est celui qui va capter les détresses des autres, au point qu'il finira par les cristalliser ! Pour se défaire de ces liens, l'amour familial est important, les fameux "tuteurs de résilience" dont parle souvent Boris Cyrulnik.
Enfin, là je lance des idées, je ne prétends pas avoir raison...
Ton fils me parait très empathique Marie, c'est super ! Songer aux autres est quelque chose que je connais aussi, comme quoi nous pouvons avoir traversé une jeunesse où il nous a fallut lutter contre le rejet des autres, et devenir altruiste et compréhensif, c'est un effet vertueux tout à fait ravissant.
Invité- Invité
Re: Gladys avait 11 ans
Et je viens de lire qu'à présent c'est une enseignante qui à mis fin à ses jours au sein même de son école ! Je ne sais plus quoi dire...
Invité- Invité
Re: Gladys avait 11 ans
Merde ! Ça n'arrête pas.
Quand on se suicide c'est un acte particulier et intime. J'imagine que c'est pas liée à une souffrance plus grande subit mais à notre mode de supporter telle ou telle agression. Perso ça m'est étranger et mystérieux.
J'ai un grand respect pour ceux qui on se courage là et je regrette que nous ne puissions leur donner les clefs pour entrevoir une solutions à ce qui les poussent vers cette voie.
Concernant le suicide en relation avec l'école c'est autre chose sans doute. Olive tu nous donnes effectivement pas mal de clefs qui aident à mieux comprendre tout ça.
Dis moi sincèrement. Est ce qu'un enfant dans une toute petite école de province aux méthodes type montesori avec des parents qui n'ont pas de problèmes économiques dans un pays qui ne fait pas de guerre à ses voisins et dont la population a une vie calme et prospère, et qui est dans une classe de 15 enfants avec une maîtresse bienveillante... Aura t il autant de chance de chercher à se suicider qu'un enfant dans une classe de 35 avec un prof autiste des parents au chômage des camarades stressés une direction d'ecole qui n'a pas envie d'entendre parler de probleme parce que pas assez de personnel...etc...
Dis nous qu'elles sont les statistiques S'il y en a. Ça pourrait nous éclairer.
On sera sans doute surpris non ?
Quand on se suicide c'est un acte particulier et intime. J'imagine que c'est pas liée à une souffrance plus grande subit mais à notre mode de supporter telle ou telle agression. Perso ça m'est étranger et mystérieux.
J'ai un grand respect pour ceux qui on se courage là et je regrette que nous ne puissions leur donner les clefs pour entrevoir une solutions à ce qui les poussent vers cette voie.
Concernant le suicide en relation avec l'école c'est autre chose sans doute. Olive tu nous donnes effectivement pas mal de clefs qui aident à mieux comprendre tout ça.
Dis moi sincèrement. Est ce qu'un enfant dans une toute petite école de province aux méthodes type montesori avec des parents qui n'ont pas de problèmes économiques dans un pays qui ne fait pas de guerre à ses voisins et dont la population a une vie calme et prospère, et qui est dans une classe de 15 enfants avec une maîtresse bienveillante... Aura t il autant de chance de chercher à se suicider qu'un enfant dans une classe de 35 avec un prof autiste des parents au chômage des camarades stressés une direction d'ecole qui n'a pas envie d'entendre parler de probleme parce que pas assez de personnel...etc...
Dis nous qu'elles sont les statistiques S'il y en a. Ça pourrait nous éclairer.
On sera sans doute surpris non ?
Marie Gouze- Sage Confirmé
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Date d'inscription : 20/02/2013
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Localisation : Paris
Re: Gladys avait 11 ans
Très sincèrement je n'ai pas les chiffres Marie, et j'avoue que je n'ai pas le courage de faire les recherches...
En revanche j'ai bien un avis sur ce que tu as exprimé. Je ne suis pas sûr que les taux de suicides soient supérieurs dans les environnements les plus hostiles, peut être parce que les gens sont habitués à vivre dans des conditions difficiles. C'est un acte précis, la résultante d'un cheminement précis, qui n'est pas exclusivement due à un contexte, mais à la manière dont est vécu ce contexte. On a vu des grands patrons se suicider, tout comme on a vu des gens traverser les pires situations en ayant tout perdu et qui ne sont jamais passé à l'acte. Donc c'est probablement davantage le résultat d'une forme de "maturation maladive" que le résultat d'une situation désavantageuse, mais bien sûr il y a toujours des exceptions.
Il ne faut pas oublier non plus que la dépression entre souvent en ligne de compte, et chacun sait (ou pas) que cette maladie n'est pas forcément le fait de causes avérées sur le plan contextuel. Cet acte peut sembler irrationnel, d'ailleurs il l'est pour la plupart d'entre nous parce que nous n'avons pas basculé vers la pulsion destructrice, heureusement ! Le soutien est essentiel, vouloir mettre fin à ses jours peut parfois être la révélation d'une souffrance relationnelle, la personne ne parvient plus à exprimer sa souffrance aux autres, pour de multiples raisons, et c'est là qu'intervient la véritable écoute.
En revanche j'ai bien un avis sur ce que tu as exprimé. Je ne suis pas sûr que les taux de suicides soient supérieurs dans les environnements les plus hostiles, peut être parce que les gens sont habitués à vivre dans des conditions difficiles. C'est un acte précis, la résultante d'un cheminement précis, qui n'est pas exclusivement due à un contexte, mais à la manière dont est vécu ce contexte. On a vu des grands patrons se suicider, tout comme on a vu des gens traverser les pires situations en ayant tout perdu et qui ne sont jamais passé à l'acte. Donc c'est probablement davantage le résultat d'une forme de "maturation maladive" que le résultat d'une situation désavantageuse, mais bien sûr il y a toujours des exceptions.
Il ne faut pas oublier non plus que la dépression entre souvent en ligne de compte, et chacun sait (ou pas) que cette maladie n'est pas forcément le fait de causes avérées sur le plan contextuel. Cet acte peut sembler irrationnel, d'ailleurs il l'est pour la plupart d'entre nous parce que nous n'avons pas basculé vers la pulsion destructrice, heureusement ! Le soutien est essentiel, vouloir mettre fin à ses jours peut parfois être la révélation d'une souffrance relationnelle, la personne ne parvient plus à exprimer sa souffrance aux autres, pour de multiples raisons, et c'est là qu'intervient la véritable écoute.
Invité- Invité
Re: Gladys avait 11 ans
J'ai regardé rapidrment.
Les suicides ne sont pas en augmentation mais en légère baisse.
Les jeunes le font de plus en plus tôt. Moins de 16 ans une soixantaine par an. Et plus de 15 à peut près 400. Chez les jeunes majeurs c'est la première cause de décès après lavoiture.
Chez les adultes plusieurs milliers passent à l'acte en majorité des hommes. Les femmes font beaucoup de tentatives.
Les tentatives dépassent les 100 000 par an
Plus de 90 % le font à cause de problèmes psy, maladies mentales ou alcool. Une infime partie dans des milieux "normaux" et qui le font en toute conscience.
Les enfants le font sur un coup de tête et pour une partie pour raisons amoureuses.
Donc en conclusion dans un milieux sein avec des parents équilibrés et du dialogue c'est plutôt extrêmement rare.
Les suicides ne sont pas en augmentation mais en légère baisse.
Les jeunes le font de plus en plus tôt. Moins de 16 ans une soixantaine par an. Et plus de 15 à peut près 400. Chez les jeunes majeurs c'est la première cause de décès après lavoiture.
Chez les adultes plusieurs milliers passent à l'acte en majorité des hommes. Les femmes font beaucoup de tentatives.
Les tentatives dépassent les 100 000 par an
Plus de 90 % le font à cause de problèmes psy, maladies mentales ou alcool. Une infime partie dans des milieux "normaux" et qui le font en toute conscience.
Les enfants le font sur un coup de tête et pour une partie pour raisons amoureuses.
Donc en conclusion dans un milieux sein avec des parents équilibrés et du dialogue c'est plutôt extrêmement rare.
Marie Gouze- Sage Confirmé
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Re: Gladys avait 11 ans
Ce qui semble plutôt logique en effet.
Là où il y a de l'écoute et du dialogue, il ne peut y avoir trop de souffrance. Attention, je ne dis pas qu'il ne peut pas y en avoir, je dis que c'est un terrain moins favorable pour les états d'âme douloureux. Selon moi, si un personne (quelle qu'elle soit) en arrive à ce genre de geste, c'est qu'elle est victime d'une véritable scission avec l'essentiel ; et qu'est-ce que l'essentiel ? C'est ce qui fait sens pour soi et nos proches. Une blessure psychologique peut être comparée à une épine fichée quelque part, tant que l'on n'a pas trouvé la zone dans laquelle elle est fichée, la douleur se poursuit, mais dès que l'on a repéré cette zone, il est possible (pas toujours mais rien n'empêche d'essayer, au contraire) de retirer l'épine, et par là même de réduire voire de supprimer la douleur. Il peut exister plusieurs épines, fichées un peu partout sur le tissu fragile du psychisme affaibli ; dans ce cas, il faudra en retirer plusieurs, avec une pince affectueuse et compréhensive, réceptive...
Les liens et les affects sont essentiels, la solitude et la détresse, l'incompréhension, le manque de sens sont autant de fléaux qui font le nid du suicide. La douleur doit être repérée, si elle n'est pas traitée, elle va se répandre comme une véritable maladie qui finira par irradier l'ensemble de l'être. Il faut renouer le lien avec le sens, le sens de la vie, qui existe pour chacun de nous. Ecouter c'est aussi comprendre, une écoute sans compréhension n'a que peu de valeur si elle n'est pas porteuse d'une énergie de soutien.
Là où il y a de l'écoute et du dialogue, il ne peut y avoir trop de souffrance. Attention, je ne dis pas qu'il ne peut pas y en avoir, je dis que c'est un terrain moins favorable pour les états d'âme douloureux. Selon moi, si un personne (quelle qu'elle soit) en arrive à ce genre de geste, c'est qu'elle est victime d'une véritable scission avec l'essentiel ; et qu'est-ce que l'essentiel ? C'est ce qui fait sens pour soi et nos proches. Une blessure psychologique peut être comparée à une épine fichée quelque part, tant que l'on n'a pas trouvé la zone dans laquelle elle est fichée, la douleur se poursuit, mais dès que l'on a repéré cette zone, il est possible (pas toujours mais rien n'empêche d'essayer, au contraire) de retirer l'épine, et par là même de réduire voire de supprimer la douleur. Il peut exister plusieurs épines, fichées un peu partout sur le tissu fragile du psychisme affaibli ; dans ce cas, il faudra en retirer plusieurs, avec une pince affectueuse et compréhensive, réceptive...
Les liens et les affects sont essentiels, la solitude et la détresse, l'incompréhension, le manque de sens sont autant de fléaux qui font le nid du suicide. La douleur doit être repérée, si elle n'est pas traitée, elle va se répandre comme une véritable maladie qui finira par irradier l'ensemble de l'être. Il faut renouer le lien avec le sens, le sens de la vie, qui existe pour chacun de nous. Ecouter c'est aussi comprendre, une écoute sans compréhension n'a que peu de valeur si elle n'est pas porteuse d'une énergie de soutien.
Invité- Invité
Re: Gladys avait 11 ans
Bravo.
Franchement tu es doué.
En peu de paroles tu exliques le truc et c'est limpide. Tu m'epates. J'ai l'impression de voir une belle gravure de Rembrant. Du grand art.
J'espère que tu t'intéresseras à communiquer tout ton savoir en faisant des ouvrages de vulgarisation. Tu as un don certain.
Franchement tu es doué.
En peu de paroles tu exliques le truc et c'est limpide. Tu m'epates. J'ai l'impression de voir une belle gravure de Rembrant. Du grand art.
J'espère que tu t'intéresseras à communiquer tout ton savoir en faisant des ouvrages de vulgarisation. Tu as un don certain.
Marie Gouze- Sage Confirmé
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Re: Gladys avait 11 ans
Merci Marie, merci beaucoup.
C'est mon empathie et mon altruisme naturel qui me portent...
C'est mon empathie et mon altruisme naturel qui me portent...
Invité- Invité
Re: Gladys avait 11 ans
Ne sois pas si humble. Ce n'est pas ton empathie qui te donne ce talent. Si cela suffisait pour rendre quelqu'un pédagogique et brillant ça se saurait.
Dans l'éducation française on n'aime pas dire aux gens qu'ils sont limpides intelligent et lumineux lorsqu'ils ont des idées et en general ça nous rend névrosés et incapable d'avoir assez confiance dans nos capacités pour transmettre.
Des gars comme toi qui ont de l'empathie mais aussi du talent pour transmettre, une culture certaine dans ta matière et des idées originales qui guérissent assurement doivent absolument se regrouper pour faire avancer les choses. Nous en avons besoin.
Dans l'éducation française on n'aime pas dire aux gens qu'ils sont limpides intelligent et lumineux lorsqu'ils ont des idées et en general ça nous rend névrosés et incapable d'avoir assez confiance dans nos capacités pour transmettre.
Des gars comme toi qui ont de l'empathie mais aussi du talent pour transmettre, une culture certaine dans ta matière et des idées originales qui guérissent assurement doivent absolument se regrouper pour faire avancer les choses. Nous en avons besoin.
Marie Gouze- Sage Confirmé
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Localisation : Paris
Re: Gladys avait 11 ans
A présent c'est une jeune femme de 17 ans, une lycéenne, qui a été retrouvée pendue à un arbre dans un établissement de Marseille ! J'avoue que je suis vraiment sidéré par ces phénomènes qui semblent se multiplier ces dernières années. Même si nous pouvons les expliquer par des causes psychologiques, on ne peut nier qu'il existe une sorte "d'épidémie" chez les jeunes. Mes parents ont près de 80 ans, et ils ne m'ont jamais fait part de ces drames, de leur temps c'était apparemment exceptionnel, voire rarissime, de nos jours il ne se passe pas une semaine sans qu'un jeune mette fin à ses jours.
Je sais que les facteurs sont nombreux : isolement, harcèlement, rejet de la famille, violence physique et psychologique, difficultés de l'adolescence, mais ce sont des drames qui doivent nous interpeller quand à la situation humaine de notre société. J'ai l'impression que ces drames ont un impact certain sur les jeunes d'aujourd'hui, qui commencent à réaliser à quel point leur situation est délicate, incertaine.
Je sais que les facteurs sont nombreux : isolement, harcèlement, rejet de la famille, violence physique et psychologique, difficultés de l'adolescence, mais ce sont des drames qui doivent nous interpeller quand à la situation humaine de notre société. J'ai l'impression que ces drames ont un impact certain sur les jeunes d'aujourd'hui, qui commencent à réaliser à quel point leur situation est délicate, incertaine.
Invité- Invité
Re: Gladys avait 11 ans
Crise économique. Du temps de nos grands parents ça se finissait par une guerre et ensuite la reconstruction du pays tous ensemble.
Aujourd hui les guerres sont ailleurs mais rentrent dans les foyers par les infos.
Et la solitude des jeunes (et des parents) est extrême et maquillée par le virtuel.
Il manque peut être des grands idéaux auxquels se raccrocher.
Du temps de la jeunesse de mes parents ou de ma jeunesse nous avions aussi des envies fortes de suicide mais de grandes luttes nous permettaient de dissoudre notre malêtre dans la cause et l'effet de masse et de camaraderie.
Aujourd hui les guerres sont ailleurs mais rentrent dans les foyers par les infos.
Et la solitude des jeunes (et des parents) est extrême et maquillée par le virtuel.
Il manque peut être des grands idéaux auxquels se raccrocher.
Du temps de la jeunesse de mes parents ou de ma jeunesse nous avions aussi des envies fortes de suicide mais de grandes luttes nous permettaient de dissoudre notre malêtre dans la cause et l'effet de masse et de camaraderie.
Marie Gouze- Sage Confirmé
- Messages : 960
Date d'inscription : 20/02/2013
Age : 64
Localisation : Paris
Re: Gladys avait 11 ans
Ils se multiplient ou nos moyens d'informations les font apparaître ? Chaque époque a vu son lot de suicide, à divers ages et pour diverses raisons.
Aujourd'hui on est simplement plus informé, c'est tout.
Du temps de nos grands-parents on ne parlait pas de ces choses là.
Il fut un temps où les djeuns étaient peut être plus encadrés, plus sous surveillance, je ne sais pas j'ai pas les chiffres mais surtout personne ne disait rien et ce qui se passait dans les villages du trou du cul du monde, restait dans le village.
C'est comme pour les viols.
Aujourd'hui on est simplement plus informé, c'est tout.
Du temps de nos grands-parents on ne parlait pas de ces choses là.
Il fut un temps où les djeuns étaient peut être plus encadrés, plus sous surveillance, je ne sais pas j'ai pas les chiffres mais surtout personne ne disait rien et ce qui se passait dans les villages du trou du cul du monde, restait dans le village.
C'est comme pour les viols.
Isidor- Sage Confirmé
- Messages : 848
Date d'inscription : 28/02/2012
Localisation : Dernier satellite d'Alpha du Centaure
Re: Gladys avait 11 ans
Ca vous rassure tant que ça de généraliser?
ishto- Maitre Philosophe
- Messages : 1338
Date d'inscription : 30/09/2012
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Localisation : tout près de toi, mon coeur
Re: Gladys avait 11 ans
17 ans c'est un âge particulièrement fragile, l'adolescence arrive à son terme, l'âge adulte n'est pas encore là, des tas de questions restent sensibles pour les jeunes de cet âge. Je pense que nous ne pouvons jamais vraiment savoir pourquoi un jeune peut en arriver là, la part de mystère est tout de même importante, car les familles dissimulent souvent des souffrances, parfois même ignorées par ses propres membres ! Du moins sur le plan conscient. Et si les raisons sont connues, il est parfois bien tard pour s'en préoccuper.
En tous cas c'est bien triste, et je ne peux m'empêcher d'éprouver du chagrin pour cette jeune femme. J'imagine une jeunesse gâchée, ou du moins douloureuse, et cela résonne en moi. Toutefois, c'est aussi une force qui m'oblige à aimer la vie et à la faire aimer aux autres, plus particulièrement aux jeunes. J'ai une nièce du même âge (17 ans), et je suis heureux de constater qu'elle se porte bien, qu'elle semble épanouie... Bien sûr elle a ses secrets, mais qui n'a pas eu de secret au même âge ?
En tous cas c'est bien triste, et je ne peux m'empêcher d'éprouver du chagrin pour cette jeune femme. J'imagine une jeunesse gâchée, ou du moins douloureuse, et cela résonne en moi. Toutefois, c'est aussi une force qui m'oblige à aimer la vie et à la faire aimer aux autres, plus particulièrement aux jeunes. J'ai une nièce du même âge (17 ans), et je suis heureux de constater qu'elle se porte bien, qu'elle semble épanouie... Bien sûr elle a ses secrets, mais qui n'a pas eu de secret au même âge ?
Invité- Invité
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