Quelle est la plus belle recompense pour un Ecrivain ?

J'ouvre ce topic suite au message de Romain L'autre qui dit que Werber a eu une influence sur son imagination.

Quelle serait a votre avis la plus belle récompense que pourrait espérer un écrivain ?

Je pense qu etre reconnu comme tel, le plaisir de faire partager, mais aussi que chez lecteur cela infuse en soi pour que cela ressorte autre chose. c est la culture en general.

Devenir immortel. Ecrire un livre qui restera gravé dans les mémoires pendant des siècles.

Oui, je pense que c'est la plus belle récompense pour n'importe quel artiste - qu'il soit écrivain, peintre, musicien. Que son œuvre dépasse le temps.

Je ne sais pas. N'est-ce pas un manque d’humilité que de vouloir devenir immortel ?

Spirale a écrit:Je ne sais pas. N'est-ce pas un manque d’humilité que de vouloir devenir immortel ?

Ah ça... sans doute. Mais je crois quand même que c'est la plus belle récompense possible pour un artiste que de savoir qu'il laissera une trace dans l'histoire.

Un manque d'humilité ?
Je verrais plus ça comme la joie d'avoir contribué durablement à la société.
Effectivement, l'artiste sort une œuvre individuelle, ce qui peut faire penser à ce manque d'humilité, mais il aurait tout autant la même joie dans une œuvre collective, non ?

Lux Lisbon a écrit:Devenir immortel. Ecrire un livre qui restera gravé dans les mémoires pendant des siècles.

Oui je crois que ça reste quand même la plus belle des consécrations. Mais déjà faire plaisir aux lecteurs ça reste très bien comme récompense.

Je pense qu'être lu, partager son écrit avec de potentiels lecteurs, être publié et donc, être reconnu comme auteur est déjà une belle récompense.
Mais écrit-on pour obtenir, quelle qu'elle soit, une récompense ? C'est une vraie question hein...
Qu'est ce qui nous pousse 1) à écrire ? 2) à être publié ?

Deux questions en rapport avec les deux derniers posts :
- Vaut-il mieux être lu ou être reconnu comme auteur ? Comment se sentent Marc Levy et Guillaume Musso, lus par toutes les ménagères mais moqués par la critique - et sans doute voués à l'oubli à long terme ?
- Est-ce que c'est forcément une récompense de faire plaisir aux lecteurs ? Certains écrivains ne se sentiraient-ils pas presque insultés si on venait leur dire qu'on a dévoré leur livre ? Je pense à Joel Dicker ; le Goncourt des Lycéens lui a été remis, d'après le discours qui a précédé, en raison de "L’originalité, puis la lisibilité, l’accessibilité, la fluidité, et enfin la cohérence narrative et la solidité de la structure" de son roman. Est-ce vraiment une récompense de dire à un auteur : "Votre bouquin, il se lit tout seul" ?

oui, je pense que qd un auteur à l'occasion d'entendre l'écho des diverses plaisirs avec lesquels sont livre a été lu, c'est une récompense déjà suffisante en soi.

Je pense que tous les auteurs n'écrivent pas pour les mêmes raisons.
Tout comme les lecteurs ne lisent pas pour les mêmes raisons.
Comme un même lecteur qui ne lira pas toujours pour trouver les mêmes choses...

Ton message est orienté lorsque tu parles de Musso par exemple mais... si c'est un succès si grand en ce moment,c'est sûrement que tout un tas de lecteurs aiment ce style, cette accessibilité, le fait que ça se lise facilement. (Je précise que ce n'est pas mon cas)

J'ai une autre question : est-ce honteux de lire du Musso ou du Levy ? Trouvez-vous cela trop. Facile, trop futile ?

Un point s'est glissé là où il n'en fallait pas... saleté de tablette, pas moyen de l'enlever.

Je me souviens d'un ecrivain qui disait que la pire insulte pour lui etait d'entendre dire que le livre se lisait facilement.

Je pense que qu'il n'y a pas "un" type d'ecrivain.
Dans la musique, il y a au moins 3 types d'artistes, ceux qui font de la musique pour vivre, et qui veulent en vivre le mieux possible, ceux qui font leur musique, et qui esperent en vivre, et ceux qui font de la musique.

Les premiers font de la musique comme on sort un produit dans la commerce, avec une etude de marcher, s'appuyant sur ce que le public du moment aime, en travaillant plus la com que le produit, etc...
Les seconds font leur boulot honnetement, sans se "prostituer", en esperant que ca marche.
Les troisiemes le font pour eux, car ils en ont besoin, c'est un moyen d'expression, ou de detente, mais ne cherchent pas la reconnaissance.

Lorsqu'on parle d'un auteur, on imagine toujours celui de la deuxieme categorie, et lorsque l'on parle de quelqu'un qui ecrit, qu'on connait, un proche, un blogueur, etc... en general, on pense au troisieme cas.
Mais ce n'est pas si facile, les frontieres sont souvent floues, et surtout, la premiere categorie existe clairement !

Nous avons les musiques debiles de l'ete qui sont juste bonnes a integrer un cours de zumba la rentree suivante, et bien nous avons les romans de l'ete, avec effectivement des Marc Levi, des Musso, ou des Dan Brown.
Ce n'est pas de l'art, c'est du commerce, mais pourquoi pas, on sort bien des nouvelles couleurs de maillots tous les ans pour pousser les gens a en racheter.

Donc pour repondre a Elle,Lois, qu'est-ce qui nous pousse a ecrire ? et a etre publie ? Je dirais qu'il y a bien des motivations differentes !

Elle,Lois, ta question sur la honte de lire Musso est interessante, tu devrais en faire un topic.

Oui je pense.
Je pense aussi qu'il y a de bonnes choses dans le "commercial" malgré tout. Plus dans le domaine musical que littéraire je l'accorde mais...
Je me souviens aussi de cette citation à laquelle tu te réfères, mais, si je ne lisais que des choses "difficiles" à lire, j'etoufferais... sans tomber dans le style Musso, j'aime lire des choses plus légères, ou du moins plus fluides parfois.

Mais euh... tu édites ton message et du coup mon premier oui je pense n'a plus rien à voir...

Quoi je cherche les embrouilles ?

Oui, c'est une vraie question, votre avis m'interesse là dessus.
Je dis Musso comme j'aurais pu dire n-importe-qui hein...

Bien évidemment, caser les noms de Musso et de Lévy était tout à fait orienté et même un brin malveillant
Il est évident, comme le montre Spirale, que tous les écrivains n'écrivent pas pour les mêmes raisons... Les deux auteurs cités n'écrivent certainement pas pour le succès critique. Mais on peut imaginer un auteur plus "ambitieux" qui verrait son roman finalement lu sur toutes les plages un été. Comment réagir ? Se dire "Chouette, mon livre en plus d'être profond, est accessible" ? Ou renoncer à la littérature en se disant qu'on fait de la daube ? Tout ça pour dire, au-delà de la petite provoc' sur Lévy et Musso, que le retour du public n'est pas forcément toujours positif mais peut devenir un désagrément.

En musique, puisque Spirale en parle, on peut penser à des auteurs assez exigeants qui ont pu avoir peur du succès. Dominique A, par exemple, a sorti un de ses albums les plus hermétiques (Remué) au moment où il commençait à être plus "grand public". Ce qui s'appelle un suicide commercial. Sans vouloir se couper complètement du public, il y a une volonté de choisir son public. Même chose pour un Philippe Katerine qui a dû s'éclater quelques temps à amuser la galerie avec son succès surprise (après des années à vendre mille ou deux mille exemplaires de ses albums) mais qui semble s'en être lassé assez vite puisque ce succès lui donnait la place de bouffon plutôt que celle d'artiste reconnu.

desole EllLois

La question a mon avis est : "Fait on de l'art pour soit ou pour les autres?", non ?

J'adore l'idée que les plus beaux textes sont restés à jamais ranger dans de vieux tiroirs parceque leurs auteurs ont juste écrits pour eux-mêmes.
C'est pas Balzac qui n'écrivait que pour l'argent, pour payer ses créanciers ? Pour autant, c'est pas trop mal, du Balzac.

Nan, je comprends tout à fait et j'entends bien vos messages.

Que la rencontre entre son texte, une partie de lui par conséquent et ses lecteurs soit toujours possible, actuelle, forte, intense, enrichissante, comme un dialogue à jamais renouvelé. Que le texte soit donc toujours vivant au-delà des aléas temporels comme la mort par exemple.

et vu qu'on ne sait quels humains sont "à venir", dans l'absolu, tout écrit porté au public, a fatalement une chance de toucher au moins une personne (en plus de son auteur). Et comme je suis très intimiste, même un écrit de cette "trempe" est selon moi déjà un best-seller