La date limite pour un avortement
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La date limite pour un avortement
En Angleterre, les femmes peuvent décider d'avorter jusqu'à 24 semaines.
Certains voudraient réduire cette limite à 12 semaines.
Evidemment, cela suscite un débat.
Je voulais savoir quel était votre opinion sur la question de la limite au dela de laquelle on ne peut plus avorter.
Certains voudraient réduire cette limite à 12 semaines.
Evidemment, cela suscite un débat.
Je voulais savoir quel était votre opinion sur la question de la limite au dela de laquelle on ne peut plus avorter.
Re: La date limite pour un avortement
Je précise que la date permettant de connaitre le sexe de son enfant se situe un peu après 12 semaines. C'est à dire qu'en laissant la limite à 24, certaines femmes peuvent théoriquement choisir d'avorter si le sexe de leur bébé ne satisfait pas leurs attentes, alors qu'en réduisant à 12 semaines, cela ne sera plus possible.
Re: La date limite pour un avortement
24 semaines cela fait pratiquement 6 mois, c'est beaucoup trop tard, on a réussi à sauver des grands prématurés de 6 mois. La limite de 12-13 semaines me paraît plus sensée.
febus64- Sage Confirmé
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Re: La date limite pour un avortement
Avorter si le sexe de l'enfant n'est pas conforme au souhait du ou des parents, est-ce une bonne raison? De toutes les raisons d'avorter, je n' avais pas pensé à celle-ci.
febus64- Sage Confirmé
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Re: La date limite pour un avortement
Je ne dis pas que c'est une bonne raison. Mais le fait que des femmes le fassent ici semble etre un argument pour réduire cette limite à une date antérieur à celle permettant de connaitre le sexe.
Re: La date limite pour un avortement
Je pense qu'il y a un juste milieu à trouver. 12 semaines c'est trop peu : elles sont nombreuses, les Françaises qui justement partent en Angleterre pour avorter parce qu'elles se sont rendues compte de leur grossesse trop tard. 12 semaines c'est 3 mois... ça passe vraiment très vite, surtout que certaines femmes peuvent continuer à prendre leur pilule en pensant n'être pas enceintes et continuent donc à avoir des règles.
En Suède ils en sont à 18 semaines ; cela me semble déjà plus raisonnable. Maintenant, je crois que l'essentiel est vraiment de procéder au cas par cas : un déni de grossesse très tardif est quand même un événement à bien prendre en compte et qui, à mon sens, devrait permettre un avortement au-delà de 12 semaines.
Je préfère toujours, et tant pis si cela choque, un enfant qui ne naît pas à un enfant qui naît et sera malheureux.
En Suède ils en sont à 18 semaines ; cela me semble déjà plus raisonnable. Maintenant, je crois que l'essentiel est vraiment de procéder au cas par cas : un déni de grossesse très tardif est quand même un événement à bien prendre en compte et qui, à mon sens, devrait permettre un avortement au-delà de 12 semaines.
Je préfère toujours, et tant pis si cela choque, un enfant qui ne naît pas à un enfant qui naît et sera malheureux.
Re: La date limite pour un avortement
Jusqu'à 18 semaines, c'est un juste milieu ok. Je suis d'accord pour le cas par cas, il faut considérer chacun(e) comme un cas particulier avec ses propres raisons. Je ne savais pas pour la Suède (18 semaine).
febus64- Sage Confirmé
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Re: La date limite pour un avortement
Le probème c'est que comme vous le dites, le cas par cas entre en ligne de compte, mais on ne peut pas légiférer sur du cas par cas, et si on n'établit pas clairement une date, il y aura toujours des problèmes, vous ne croyez pas ?
febus64- Sage Confirmé
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Re: La date limite pour un avortement
Qu'il y ait une date arrêtée, cela me semble logique. Il n'empêche que certains cas graves doivent permettre un avortement, même plus tard (d'ailleurs les avortements thérapeutiques sont permis quasiment jusqu'à la fin de la grossesse, si je ne m'abuse) ; et par exemple, un déni de grossesse chez une adolescente me semble être un cas grave...Spirale a écrit:Le probème c'est que comme vous le dites, le cas par cas entre en ligne de compte, mais on ne peut pas légiférer sur du cas par cas, et si on n'établit pas clairement une date, il y aura toujours des problèmes, vous ne croyez pas ?
Re: La date limite pour un avortement
je ne pense pas que le déni de grossesse rentre en ligne de compte pour un avortement thérapeutique...
je vais me renseigner.
je vais me renseigner.
chrysalide- Sage Confirmé
- Messages : 893
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Age : 50
Re: La date limite pour un avortement
Comme on le voit dans le tableau de febus, les pays ont des limites différentes. Comme ce nombre de semaine est il établi ? Selon quels critères ?
Re: La date limite pour un avortement
selon le comité de chaque pays?
je ne sais pas...
je ne sais pas...
chrysalide- Sage Confirmé
- Messages : 893
Date d'inscription : 16/02/2012
Age : 50
Re: La date limite pour un avortement
Ce serait interessant pourtant de savoir sur quoi les commissions se sont basées pour établir ces tableaux.
Re: La date limite pour un avortement
Je pense qu'il est important que ce soit l'avis de ces dames qui soit pris en priorité. Nous les hommes nous ne pouvons pas vraiment nous exprimer à ce sujet. Nous n'en avons aucun droit nous qui ne pouvons vivre ce genre de situation.
Je trouve que ce qu'a dit Lux est très juste au sujet des dénis de grossesse. D'ailleurs prendre en compte le cas de la personne concerné me semble tout à fait logique et essentiel.
Je trouve que ce qu'a dit Lux est très juste au sujet des dénis de grossesse. D'ailleurs prendre en compte le cas de la personne concerné me semble tout à fait logique et essentiel.
LordToms- Président du CAJMP
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Date d'inscription : 21/05/2012
Age : 35
Localisation : Haute-Garonne
Re: La date limite pour un avortement
LordToms : nous avons des droits, en tant que père... au moins le droit de parler. Et surtout, nous avons les devoir qui vont avec, envers la femme portant notre petit, et envers ce petit. Bon, je doute que dans les cas d'avortement les plus courant le père soit concerné à ce point (hors accident de trajet).
J'ai en tout cas nota que la plupart des pays indiquent une date limite, en précisant que ça peut aller plus loin sur décision médicale. Le dénis de grossesse et ce que ça implique devrait rentrer dans ce cadre, tout simplement ...
La question n'est pas simple, je pense que nous sommes tous ici contre la peine de mort. A partir de quel instant considérons-nous que l'embryon à qui nous allons ne pas permettre de voir le jour, est une vie ? Médicalement, 24 semaines c'est très long, comme il a été dit des prémas naissent et sont viables à cet "âge".
Un point qui me semble important est l'accompagnement - nous en avions parlé par ailleurs, il a été fait fait de personnes du milieu médical tentant de dissuader ou de repousser pour que la "date limite" soit dépassée ...
Autant je pense qu'il est important de poser la question car l'implication de cette décision est très lourde psychologiquement - que ce soit le fait de prendre cette décision, et le fait de repenser ensuite à cette dernière ... autant il ne faut pas que ça se transforme en jugement, en intimidation, etc ...
Mon côté "scientifique" m'inciterait à regarder les cas qui nécessitent d'aller plus loin que la date actuelle (pourquoi ? pourquoi pas avant ?), et bien sûr les origines du choix de cette date.
Je pense qu'au moins l'un d'entre nous a un livre parlant de ce sujet ... qu'est-il dit dedans ?
J'ai en tout cas nota que la plupart des pays indiquent une date limite, en précisant que ça peut aller plus loin sur décision médicale. Le dénis de grossesse et ce que ça implique devrait rentrer dans ce cadre, tout simplement ...
La question n'est pas simple, je pense que nous sommes tous ici contre la peine de mort. A partir de quel instant considérons-nous que l'embryon à qui nous allons ne pas permettre de voir le jour, est une vie ? Médicalement, 24 semaines c'est très long, comme il a été dit des prémas naissent et sont viables à cet "âge".
Un point qui me semble important est l'accompagnement - nous en avions parlé par ailleurs, il a été fait fait de personnes du milieu médical tentant de dissuader ou de repousser pour que la "date limite" soit dépassée ...
Autant je pense qu'il est important de poser la question car l'implication de cette décision est très lourde psychologiquement - que ce soit le fait de prendre cette décision, et le fait de repenser ensuite à cette dernière ... autant il ne faut pas que ça se transforme en jugement, en intimidation, etc ...
Mon côté "scientifique" m'inciterait à regarder les cas qui nécessitent d'aller plus loin que la date actuelle (pourquoi ? pourquoi pas avant ?), et bien sûr les origines du choix de cette date.
Je pense qu'au moins l'un d'entre nous a un livre parlant de ce sujet ... qu'est-il dit dedans ?
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MathieuMf- Grand Maitre Suprême
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Date d'inscription : 27/06/2012
Age : 45
Localisation : Nantes (rock n' roll !)
Re: La date limite pour un avortement
encore une fois tout à fait d'accord avec Lux.
2 choses me semblent importantes:
1) reléguer la difficulté du "cas par cas" au statut de problèmes à l'horizon me semble relever de la facilité, et je pense que l'enjeu est suffisamment sérieux pour qu'on en accepte la complexité, qu'on se remonte les manches
2) cela me semble TOTALEMENT injuste que seule la mère ait son mot à dire au sujet de la mise au monde ou de l'avortement. Totalement. Cette priorité absolue qu'on leur octroie concernant la vie ou la mort ne devrait être valable que dans les cas où la mère a voulu un bébé toute seule.
Un exemple: 2 jeunes se rencontrent en soirée, ils passent rapidement à l'acte, sans protection, sur l'oreiller sont même murmurés des je t'aime et des si on a un enfant c'est pas grave... bref, autant de paroles qui ne font que traduire (maladroitement je le conçois) des sentiments sur l'instant présent. Puis les deux partenaires considèrent ne pas s'entendre, ne pas être faits l'un pour l'autre. qlqs mois après la femme découvre qu'elle est en ceinte, décide de garder l'enfant et rappelle son conjoint du moment pour lui transmettre l'info. La loi dit que le monsieur est obligé d'accepter un test de paternité si cela lui est demandé par la femme, s'il refuse c'est considéré par la loi comme un aveu de paternité de sa part et 1/3 de son salaire peut être directement prélevé tous les mois pour subvenir aux moyens d'un flirt sans lendemain auquel la femme aura voulu donné suite par la découverte de sa grossesse, et, ce jusqu'à ce que l'enfant ait trouvé un travail!!! Impressionnant! Je considère ceci comme un véritable viol de la femme sur l'homme, viol de surcroit protégé par la loi.
2 choses me semblent importantes:
1) reléguer la difficulté du "cas par cas" au statut de problèmes à l'horizon me semble relever de la facilité, et je pense que l'enjeu est suffisamment sérieux pour qu'on en accepte la complexité, qu'on se remonte les manches
2) cela me semble TOTALEMENT injuste que seule la mère ait son mot à dire au sujet de la mise au monde ou de l'avortement. Totalement. Cette priorité absolue qu'on leur octroie concernant la vie ou la mort ne devrait être valable que dans les cas où la mère a voulu un bébé toute seule.
Un exemple: 2 jeunes se rencontrent en soirée, ils passent rapidement à l'acte, sans protection, sur l'oreiller sont même murmurés des je t'aime et des si on a un enfant c'est pas grave... bref, autant de paroles qui ne font que traduire (maladroitement je le conçois) des sentiments sur l'instant présent. Puis les deux partenaires considèrent ne pas s'entendre, ne pas être faits l'un pour l'autre. qlqs mois après la femme découvre qu'elle est en ceinte, décide de garder l'enfant et rappelle son conjoint du moment pour lui transmettre l'info. La loi dit que le monsieur est obligé d'accepter un test de paternité si cela lui est demandé par la femme, s'il refuse c'est considéré par la loi comme un aveu de paternité de sa part et 1/3 de son salaire peut être directement prélevé tous les mois pour subvenir aux moyens d'un flirt sans lendemain auquel la femme aura voulu donné suite par la découverte de sa grossesse, et, ce jusqu'à ce que l'enfant ait trouvé un travail!!! Impressionnant! Je considère ceci comme un véritable viol de la femme sur l'homme, viol de surcroit protégé par la loi.
ishto- Maitre Philosophe
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Re: La date limite pour un avortement
Personne ne veut enlever ce droit aux pères, sauf que LordToms pointe du doigt quelque chose d'essentiel : ce sont quand même les femmes qui subissent les grossesses et les conséquences que cela implique. Je ne veux certes pas généraliser mais un père peut prendre la poudre d'escampette et il n'aura rien à assumer. Alors qu'une femme, il s'agit quand même de son corps et de sa vie après l'accouchement : c'est une décision qui me semble revenir à la femme, d'autant plus lorsqu'il n'y a pas de couple réellement formé (histoire d'une nuit ou relations sexuelles sans engagement).MathieuMf a écrit:LordToms : nous avons des droits, en tant que père... au moins le droit de parler. Et surtout, nous avons les devoir qui vont avec, envers la femme portant notre petit, et envers ce petit. Bon, je doute que dans les cas d'avortement les plus courant le père soit concerné à ce point (hors accident de trajet).
Je ne vois pas la pertinence du rapprochement avec la peine de mort. Il ne s'agit nullement de tuer quelqu'un (pour moi, un bébé existe lorsqu'il est né, désolée si ça choque, mais c'est comme ça ; avant, c'est un foetus et ce n'est pas un être humain, à mon sens), et encore moins de "punir" ! Il s'agit simplement de se poser une question fondamentale : vaut-il mieux, oui ou non, que cette vie prenne forme ? Que cet enfant naisse ? Si la mère est instable, dans une situation sociale dramatique, trop jeune, pour moi la réponse est claire et sans appel : non. Je préférerais toujours un foetus qui ne naît pas à une vie créée dans la souffrance. Toujours.MathieuMf a écrit:La question n'est pas simple, je pense que nous sommes tous ici contre la peine de mort. A partir de quel instant considérons-nous que l'embryon à qui nous allons ne pas permettre de voir le jour, est une vie ? Médicalement, 24 semaines c'est très long, comme il a été dit des prémas naissent et sont viables à cet "âge".
Et tant pis si cela choque les pro-vies pour qui tout amas de cellules a plus de droits qu'une femme enceinte contre son gré.
Je répète ce que j'ai dit plus haut : la femme est celle qui porte le bébé, que je sache. Si le père décide de disparaître dans la nature, il ne subira aucune des conséquences de la grossesse en cours. Il est logique que la femme puisse décider si oui ou non, elle veut qu'un bébé grandisse dans son ventre — qui lui appartient, jusqu'à preuve du contraire, et n'appartient pas à l'homme avec qui elle vit ou qui a couché une fois avec elle.ishto a écrit:2) cela me semble TOTALEMENT injuste que seule la mère ait son mot à dire au sujet de la mise au monde ou de l'avortement. Totalement. Cette priorité absolue qu'on leur octroie concernant la vie ou la mort ne devrait être valable que dans les cas où la mère a voulu un bébé toute seule.
Un exemple: 2 jeunes se rencontrent en soirée, ils passent rapidement à l'acte, sans protection, sur l'oreiller sont même murmurés des je t'aime et des si on a un enfant c'est pas grave... bref, autant de paroles qui ne font que traduire (maladroitement je le conçois) des sentiments sur l'instant présent. Puis les deux partenaires considèrent ne pas s'entendre, ne pas être faits l'un pour l'autre. qlqs mois après la femme découvre qu'elle est en ceinte, décide de garder l'enfant et rappelle son conjoint du moment pour lui transmettre l'info. La loi dit que le monsieur est obligé d'accepter un test de paternité si cela lui est demandé par la femme, s'il refuse c'est considéré par la loi comme un aveu de paternité de sa part et 1/3 de son salaire peut être directement prélevé tous les mois pour subvenir aux moyens d'un flirt sans lendemain auquel la femme aura voulu donné suite par la découverte de sa grossesse, et, ce jusqu'à ce que l'enfant ait trouvé un travail!!! Impressionnant! Je considère ceci comme un véritable viol de la femme sur l'homme, viol de surcroit protégé par la loi.
Quant à ton exemple, je n'y comprends rien, en fait. Tu trouves anormal qu'on demande à un père d'assumer sa paternité ? Je vais être rude mais c'est aux hommes aussi de réfléchir avant d'aller coucher avec n'importe qui, sans songer aux conséquences. On sait d'ailleurs tous que la grande majorité des femmes qui tombent enceintes après une histoire sans lendemain et qui gardent le bébé l'élèvent toutes seules. Donc ce fameux "viol", je crois qu'il n'est pas si fréquent que cela.
Après, je suis d'accord qu'une concertation entre le père et la mère peut être envisagée pour décider du suivi ou non de la grossesse. Il n'empêche qu'à la fin, je persiste et signe, pour moi c'est à la femme de décider, car c'est elle que ça engage, bien plus que les hommes. Le jour où un homme passera 9 mois avec un foetus dans le ventre, on en reparlera.
Re: La date limite pour un avortement
Ishto ton exemple a une faille : ils sont deux dans ce moment-là à dire que oui, oui, tout de suite et non sans capote c'est pas grave. Entre le risque de grossesse et les campagnes de prévention contre les MST, il a quand même des raisons d'y penser, pas lui tout seul, mais lui aussi, non ?
Par ailleurs, on peut voir le problème posé dans un autre sens : une femme enceinte a un accident de voiture, elle s'en sort, son foetus non. Ce bébé, car c'en est un, qu'elle a voulu, attendu, lui est enlevé. Y a-t-il préjudice ? Certes oui. La différence de statut entre ces deux êtres, d'une part l'enfant non-voulu que l'avortement permet de ne pas faire naître, d'autre part l'enfant voulu dont ses parents sont privés par la malchance ou l'irresponsabilité d'un tiers, n'est-elle qu'une question de semaines de développement ? ou d'amour ? Nous sommes bien d'accord qu'on parle ici d'humain, qu'il existe d'innombrables nuances, mais la différence, moi, me semble résider dans le fait qu'il est ou non voulu et aimé.
Mais la loi, elle, comment fait-elle pour tenir compte des nuances ? La limite de date, ici, me semble pertinente aussi pour trancher ce genre de question de façon, sinon toujours appropriée, en tous cas égale pour tout le monde. Si on admettait qu'un embryon de 8 semaines tué accidentellement est victime d'un meurtre parce que ses parents le désiraient, les associations pro-life se précipiteraient dans la brèche. Si à l'inverse on repousse indéfiniment la limite d'IVG autorisée, des femmes qui auront dû accoucher d'un foetus mort, déjà formé, ne pourront jamais en obtenir dédommagement devant la justice, ni la condamnation du responsable.
Par ailleurs, on peut voir le problème posé dans un autre sens : une femme enceinte a un accident de voiture, elle s'en sort, son foetus non. Ce bébé, car c'en est un, qu'elle a voulu, attendu, lui est enlevé. Y a-t-il préjudice ? Certes oui. La différence de statut entre ces deux êtres, d'une part l'enfant non-voulu que l'avortement permet de ne pas faire naître, d'autre part l'enfant voulu dont ses parents sont privés par la malchance ou l'irresponsabilité d'un tiers, n'est-elle qu'une question de semaines de développement ? ou d'amour ? Nous sommes bien d'accord qu'on parle ici d'humain, qu'il existe d'innombrables nuances, mais la différence, moi, me semble résider dans le fait qu'il est ou non voulu et aimé.
Mais la loi, elle, comment fait-elle pour tenir compte des nuances ? La limite de date, ici, me semble pertinente aussi pour trancher ce genre de question de façon, sinon toujours appropriée, en tous cas égale pour tout le monde. Si on admettait qu'un embryon de 8 semaines tué accidentellement est victime d'un meurtre parce que ses parents le désiraient, les associations pro-life se précipiteraient dans la brèche. Si à l'inverse on repousse indéfiniment la limite d'IVG autorisée, des femmes qui auront dû accoucher d'un foetus mort, déjà formé, ne pourront jamais en obtenir dédommagement devant la justice, ni la condamnation du responsable.
_________________
Ne prenez pas la vie trop au sérieux, de toute façon vous n'en sortirez pas vivant.
Re: La date limite pour un avortement
LordToms a écrit:Je pense qu'il est important que ce soit l'avis de ces dames qui soit pris en priorité. Nous les hommes nous ne pouvons pas vraiment nous exprimer à ce sujet. Nous n'en avons aucun droit nous qui ne pouvons vivre ce genre de situation.
.
Pas tout à fait d'accord sur ce point précis. L'IVG nous concerne tous hommes ou femmes et nous devons selon moi tous y réfléchir, être impliqués. Soit, les femmes doivent être écoutées car ce sont elles qui subiront l'épreuve mais nous ne sommes pas les seules à devoir mettre les mains dans le pétrin pour se coltiner le problème.
Pas une question de droit mais de devoir plutôt que tout le monde soit concerné. Je ne sais si je suis claire.
Et encore, si on permettait un accès à l'avortement dans le respect aux femmes, l'écoute, l'accompagnement bienveillant déjà, ce qui n'est pas franchement le cas partout en France, on avancerait pas mal.
Je vous lis pour le probléme de la date car busy.
Ijja- Maitre Philosophe
- Messages : 1365
Date d'inscription : 04/05/2011
Re: La date limite pour un avortement
D'accord mais imaginons : une femme que la maternité révulse alors que son compagnon veut l'enfant. On fait quoi ? Le dernier mot doit être celui de la femme, c'est elle qui va le porter en elle pendant 9 mois et être liée à l'enfant de manière indéfectible toute sa vie...
Re: La date limite pour un avortement
Je ne parlais pas de la décision dans le couple. Clair pour moi qu'une femme qui ne veut pas un enfant mais son compagnon si, il faut en discuter mais tout dépend de la situation encore: que des cas particuliers. Et tu vois, dans ce cas précis, je comprends la souffrance de l'homme qui veut un enfant et doit être aussi prise en compte. On est deux. Vraiement pas facile et je n'ai aucune solution, franchement.
Je disais juste cela pour la réflexion sur l'IVG qui n'est pas le seul problème des femmes, à voir , régler entre femmes. Tout le monde est conerné car jusqu'à preuve du contraire on est deux dans l'affaire pour concevoir un enfant.
Je disais juste cela pour la réflexion sur l'IVG qui n'est pas le seul problème des femmes, à voir , régler entre femmes. Tout le monde est conerné car jusqu'à preuve du contraire on est deux dans l'affaire pour concevoir un enfant.
Ijja- Maitre Philosophe
- Messages : 1365
Date d'inscription : 04/05/2011
Re: La date limite pour un avortement
Hum, Spirale, on est deux et je trouve personnellement, pas forcément dans le cas de l'IVg que certaines femmes ont tendance à l'oublier quand cela les arrange. Pas toutes hein, pas taper mais j'ai vu des choses qui m'ont interpelée dans ce domaine.
Porter l'enfant en nous ne nous confère, je crois, mon avis, aucune supériorité ou privilège décisionnel. Bon je dis ça mais mon compagnon voulait que j'avorte et j'ai refusé donc je n'ai de leçon à donner à personne.
Porter l'enfant en nous ne nous confère, je crois, mon avis, aucune supériorité ou privilège décisionnel. Bon je dis ça mais mon compagnon voulait que j'avorte et j'ai refusé donc je n'ai de leçon à donner à personne.
Ijja- Maitre Philosophe
- Messages : 1365
Date d'inscription : 04/05/2011
Re: La date limite pour un avortement
Il n'est pas besoin de montrer pourquoi l'intervention permettant d'avorter a un impact beaucoup plus important chez la femme que chez l'homme.
Aussi la décision doit se faire en prenant ça en compte.
Je serai d'ailleurs curieux de voir qui compose les commissions qui décident de ces limites de dates pour pouvoir ou non avorter.
Aussi la décision doit se faire en prenant ça en compte.
Je serai d'ailleurs curieux de voir qui compose les commissions qui décident de ces limites de dates pour pouvoir ou non avorter.
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