Les livres que vous relisez souvent

"Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle..."

"Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis"

Le Livre rouge " Liber Novus " de Carl Jung

Nelson a écrit:"Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle..."

Nelson tu devrais écouter le dernier Logecast il y a une dédicaces pour toi dedans
(Désole pour le HS)

Je vais voir, merci.

Merde, j'arrive pas à ouvrir le fichier... (mp3 quelque chose, machin...)

"Je ne l'ai pas encor embrassé d'aujourd'hui"

Andromaque. Qui veut aller embrasser son fils, le seule chose qui lui reste de son défunt Hector. Le grand amour de mes 17 ans...

Et maintenant ? Moi qui ai soixante dix ans de plus que l'âge auquel vous vous extasiiez sur ce simple vers de notre grand poète français, je m'y extasie encore.
Andromaque n'avait pas perdu qu'Hector. Elle allait perdre le petit Astyanax, comme elle avait perdu ses parents dans le sac de Troie. Elle avait tout perdu. Tout. Et même pesait sur elle la menace d'avoir à échanger son petit bonhomme contre l'union qu'elle repoussait avec Pyrrhus, fils du meurtier de son Hector, du père de son enfant, et meurtrier lui-même de Priam le vieux roi; son père.

Ce simple vers m'émeut encore aux larmes, car il me parait résumer toute la tragédie, avec cette sublime simplicité que savait faire jaillir de sa plume notre grand poète : une femme , une mère, qui n'a plus rien que ce petit enfant et qu'elle a le triste choix de devoir fixer son destin : ou règner sur une Epire abhorrée, (ce que Virgile démentira assez grossièrement dans l'"Enéide", récit d'Enée, ch.IV je crois)) ou livrer son fils aux Grecs qui attendent aux portes du palais pour achever la dynastie de Priamides.

On parle souvent de dilemme cornélien. C'en est d'une plus haute qualité que l'amour de Chimène ("Le Cid" de Corneille) née sous l'inspiration de Jean Racine et qui résout tout ce foullis de folies entrecroisées, par ce simple vers qui émut vos 17 ans, Sylvie, comme il émut les miens et émeut toujours les 70 ans que j'ai depuis ce temps.

N'ayons pas peur d'avoir les yeux humides et même de voir une larme trembler au coin de chaque oeil, et s'écouler le long de notre joue. Ce sont de saintes larmes, non pas au sens religieux du terme, mais issues de cette sensibilité sacrée que nous écoutons, parfois, vibrer au fond de nous.

J'ai toujours une adoration pour Andromaque, qui me pose problème : l'ayant tant aimée depuis si longtemps, je ne peux la voir sur scène, elle n'est jamais assez bien montée pour moi. C'est une frustration terrible, je suis condamnée à ne voir agir Andromaque que dans mon imagination, sous les traits de Geneviève Casile, silhouette fantômatique qui hantait les pages de mon édition annotée.
Alors que j'ai tant pleuré la mort de Phèdre sur scène, c'est un peu un regret, tout de même.

« Mon utopie » Albert Jacquard : un généticien, philosophe d’une intelligence et d’un humanisme rare. C’est un vieux Monsieur qui ressemble a un hobbit et qui a une petite voix chevrotante, mais dont la pensée et un véritable coup de poing qui ouvert de nouveaux horizons.

« Lettre à un otage » de Saint Exupéry, qui m’a mis les larmes aux eues plusieurs fois.

Je suis bien d’accord avec Lux Lisbon la série des Malaussène de Daniel Pennac qui est plus efficace qu’une boite de Prozac.

« Les Fleurs du mal » de Baudelaire que je lie à voix haute de temps en temps depuis l’adolescence.

Un homme sans tête : Et autres nouvelles de Etgar Keret : un recueil de nouvelles étrange et magnifiquement inventif. Mais trop peu connu…

"Le dictionnaire" par divers auteurs.
Difficile de s'en lasser.

Le Petit Elixir illustré ?

Je ne renie ni la rousse ni ses roberts.

Et le Littré, il pue le camembert ?

Il Brie par son absence, chez moi.

Bon; il est un peu dépassé, dit-on; il m'en reste un en quatre volume de 1958 dont je ne voudrais pas me séparer.

en ce moment, je relie "ravage" de Barjavel.

Je ne sais pourquoi, j'en reviens toujours à l'oeuvre complète de Cioran...

skwer a écrit:en ce moment, je relie "ravage" de Barjavel.

Et c'est une excellente idée !

Alors pour ma part je lis peu (trop) et je me suis mis à la lecture (régulière) sur le (très) tard (et avec regret a posteriori de ne pas avoir commencé plus tôt à lire plus régulièrement).
Je parle de livres écrits en petits avec plus de 200 pages mais je vous rassure je sais lire et je dévore même mais plutôt revues (scientifiques, photo, actu, politique, et maintenant phylo).
Maintenant je n'ai plus de moment sans livre en cours et j'en ai même plusieurs à la fois.
Donc relire ... pas encore. De mémoire le seul livre que j'ai relu c'est La nuit des temps (Barjavel) que j'avais adoré.
Si je devais relire un livre lu ces dernières années ce serait C'est une chose étrange à la fin que le monde (Jean d'Ormesson). Étonnant car je n'apprécie pas spécialement l'auteur mais ce livre est magnifique.

je le conseille à tou(te)s

"VOICI L HOMME" de Michael MOORCOCK

Un homme invente une machine pour voyager dans le temps pour se confronter à la réalité historique du christ...
mais sur place il semble n'y avoir qu'un absent ... jesus lui même

Je finis de relire, mais je retourne des pages en arrière pour relire encore et m'en imprégner( comme si je ne l'étais pas assez !) les 186 pages du petit livre de Me Thierry Lévy ; "Eloge de la barbarie judiciaire" (Odile Jabob, édir.)