L'imaginaire en question
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L'imaginaire en question
L'imaginaire, cet univers situé entre rationalité et onirisme, quelque part en nous il vit, il agit. A des degrés divers il nous affecte, cela va de l'approche ultra rationaliste de notre XXI ème siècle incrédule (c'est encore à voir), à l'approche de celles et ceux qui sont complètement investis d'un certain nombre de croyances dignes d'un autre âge. Mais comme le souligne tant de sociologues et de psychologues, mais aussi de philosophes, échapper à l'imaginaire n'est pas quelque chose de forcément positif, car c'est oublier que nous sommes aussi des êtres dotés d'une imagination certaine, donc d'un esprit d'abstraction. Si l'humanité devient exclusivement factuelle, elle perd un peu et même beaucoup de sa capacité à s'émerveiller. En chaque adulte sommeille un enfant, et tout ce qui nous a ému étant jeune nous habite toujours, sous une autre forme. Le monde de l'imaginaire c'est un monde ouvert, et en même temps un monde intime, puisqu'il nous correspond. Les hommes se sont toujours identifiés à des phénomènes naturels, et ils ont toujours cherché à les expliquer. D'un autre côté, la nature est habitée par des mystères, même aujourd'hui, nous n'avons fait que repousser les limites de ce que nous percevions, mais nous n'avons pas éliminé l'imaginaire, et tant mieux, car sans lui l'homme ne serait qu'une enveloppe technocratique sans saveur et sans projet (à mon sens).
L'autre aspect de l'imaginaire, celui-ci étant moins séduisant que le premier, c'est le risque fanatique. Lorsque l'imaginaire sert de support, de socle à des agissements délétères. Je pense évidemment aux sectes, mais aussi aux gens qui se prétendent être ce qu'ils ne sont pas. Et tout ceci fait appel aux faiblesses de tout un chacun, à savoir la soif d'expliquer et de trouver un sens en toute chose. L'imaginaire n'est pas dépourvu de danger, surtout lorsqu'il devient illusion. L'esprit qui sait distinguer le bon grain de l'ivraie c'est celui qui fera de l'imaginaire une richesse, et non un moyen de sombrer dans une illusion fatale. Pour l'homme, il s'agit peut être de trouver le moyen de faire de son esprit un outil pour mieux se situer dans cette nature. Si nous sommes dotés d'une grande capacité à éprouver l'imaginaire, c'est qu'il y a forcément une raison à cela, et qui n'est pas uniquement le fruit d'une évolution paramétrée. En un mot je pense que l'imaginaire est nécessaire à l'homme comme l'eau ou l'air, mais à chacun le sien.
L'autre aspect de l'imaginaire, celui-ci étant moins séduisant que le premier, c'est le risque fanatique. Lorsque l'imaginaire sert de support, de socle à des agissements délétères. Je pense évidemment aux sectes, mais aussi aux gens qui se prétendent être ce qu'ils ne sont pas. Et tout ceci fait appel aux faiblesses de tout un chacun, à savoir la soif d'expliquer et de trouver un sens en toute chose. L'imaginaire n'est pas dépourvu de danger, surtout lorsqu'il devient illusion. L'esprit qui sait distinguer le bon grain de l'ivraie c'est celui qui fera de l'imaginaire une richesse, et non un moyen de sombrer dans une illusion fatale. Pour l'homme, il s'agit peut être de trouver le moyen de faire de son esprit un outil pour mieux se situer dans cette nature. Si nous sommes dotés d'une grande capacité à éprouver l'imaginaire, c'est qu'il y a forcément une raison à cela, et qui n'est pas uniquement le fruit d'une évolution paramétrée. En un mot je pense que l'imaginaire est nécessaire à l'homme comme l'eau ou l'air, mais à chacun le sien.
Invité- Invité
Re: L'imaginaire en question
Mon imaginaire est imprégné de logique. S'il s'égare parfois, c'est qu'il explore des sentiers nouveaux. Or, explorer n'est jamais sans risque, ce qui n'est pas une raison suffisante pour y renoncer.
Du reste, j'ai l'imagination plutôt prolifique, avec toutes les conneries que j'écris...
Du reste, j'ai l'imagination plutôt prolifique, avec toutes les conneries que j'écris...
- Spoiler:
- Des fois, je me demande si je n'aurais pas mieux fait d'être trader...
Pimbi- Grand Initié
- Messages : 3086
Date d'inscription : 09/02/2012
Age : 39
Localisation : Ouskiya de l'Irouléguy
Re: L'imaginaire en question
Je n'ai aucune imagination. Partant, point d'imaginaire.
Je me complais dans la réalité, aussi sordide soit-elle.
Je repousse les hordes d'illusions qui assaillent mon pauvre ego.
Par Toutatis ! Que Bellenos protège les rêveurs !
Je me complais dans la réalité, aussi sordide soit-elle.
Je repousse les hordes d'illusions qui assaillent mon pauvre ego.
Par Toutatis ! Que Bellenos protège les rêveurs !
Nelson- Grand Maitre Suprême
- Messages : 6859
Date d'inscription : 25/04/2011
Localisation : Hic et nunc
Re: L'imaginaire en question
Nelson, tu es un paradoxe vivant, indébrouillable, énigmatique et impénétrable.
- Spoiler:
- Pas comme Jacques Chazot...
Pimbi- Grand Initié
- Messages : 3086
Date d'inscription : 09/02/2012
Age : 39
Localisation : Ouskiya de l'Irouléguy
Re: L'imaginaire en question
Moi je cultive à l'nverse de Nelson mon imaginare. jJai bien dit : je cultive.
car le laisser flotter enre deux imaginations (produits de l'imaginaire, s'entend) est chose très dangereuse. On ne sait où celà conduit. Mais asseoir un autre destin face au sien, trivial, connu de tous et de soi-même (parfois), et lui donner toutes les valeurs qu'on veut, dans le sens chosis librement par soi, sans règles imposées (surtout pas !), est une tès bonne culture pour les mécanismes de la pensée. On peut mixer les deux destnées, celle imaginaire et celle triviale, à condition de maîtriser la première. Il y faut une longue habitude et parfois douloureuse, mais le résultat en vaut la peine. Il ne s'agit pas d'importer l'onirisme dans le réel. c'est du sous-produit de rèves qu'on récolte à la fin. Non, chaque destin a son destin en écho volontaire et cela est tonique. C'est à l'opposé d'un comportement schizophrénique puisque jamais la pesonnalité n'est en lutte contre une autre personnalité. Cela peut conduire à l'attitude légèrement narcissique et paranoïde que nous cultivons avec bonheur à peu près tous. Tous ceux qui pensent une meilleure société, un meilleur "soi", de meilleurs "autres", de l'hédonisme mêlé d'humour en tireront bénéfice et grandement.
(Ne jamais oublier de bien nettoyer cet oeil intérieur que ne cesse de rigoler de nous! Il est vital !)
car le laisser flotter enre deux imaginations (produits de l'imaginaire, s'entend) est chose très dangereuse. On ne sait où celà conduit. Mais asseoir un autre destin face au sien, trivial, connu de tous et de soi-même (parfois), et lui donner toutes les valeurs qu'on veut, dans le sens chosis librement par soi, sans règles imposées (surtout pas !), est une tès bonne culture pour les mécanismes de la pensée. On peut mixer les deux destnées, celle imaginaire et celle triviale, à condition de maîtriser la première. Il y faut une longue habitude et parfois douloureuse, mais le résultat en vaut la peine. Il ne s'agit pas d'importer l'onirisme dans le réel. c'est du sous-produit de rèves qu'on récolte à la fin. Non, chaque destin a son destin en écho volontaire et cela est tonique. C'est à l'opposé d'un comportement schizophrénique puisque jamais la pesonnalité n'est en lutte contre une autre personnalité. Cela peut conduire à l'attitude légèrement narcissique et paranoïde que nous cultivons avec bonheur à peu près tous. Tous ceux qui pensent une meilleure société, un meilleur "soi", de meilleurs "autres", de l'hédonisme mêlé d'humour en tireront bénéfice et grandement.
(Ne jamais oublier de bien nettoyer cet oeil intérieur que ne cesse de rigoler de nous! Il est vital !)
Re: L'imaginaire en question
Tellement vital que le refouler signifierait la mort pour moi, ni plus ni moins, du moins la mort de l'imagination. Notre imaginaire se nourrit aussi de symboles, un véritable vivier, héritage des générations passées. Notre époque a tendance à polir les envolées imaginatives, dans le sens où elle nous enseigne ce sacro-saint rationnalisme comme étant la seule véritable source de vérité. Qu'est-ce que l'esprit sans imaginaire ? Rien d'autre qu'un fantôme, une âme en peine errant dans les décombres du modernisme et ses valeurs incontestables. Alors nous nous devons de ne pas oublier que nous sommes avant tout des êtres dotés d'une imagination fertile, d'ailleurs le monde moderne doit beaucoup à cet imaginaire, et sans doute plus qu'on ne croit. A force de vouloir décridibiliser tout ce qui n'entre pas dans le moule rigide du modernisme, on transforme l'esprit en machine à science, absolument conquise par les règles scientifiques. Mais sans sombrer dans le mystique profond, l'équilibre est possible, et c'est dans cette perspective que je veux m'inscrire.
L'imaginaire nourrit l'homme, et d'une certaine façon il l'accompagne dans cette existence parsemée d'inconnues, sources de stress et de doutes. La rationnalisation du monde ne doit pas être un tremplin vers une folie du "tout scientifique", selon moi tout être humain respire les émanations de ses rêves, les interpréter est une bonne chose, les reléguer au rang de "propensions inutiles" serait une grave erreur. Bien sûr en disant cela je ne m'adresse à personne en particulier, mais plutôt à l'ensemble de notre société moderne.
L'imaginaire nourrit l'homme, et d'une certaine façon il l'accompagne dans cette existence parsemée d'inconnues, sources de stress et de doutes. La rationnalisation du monde ne doit pas être un tremplin vers une folie du "tout scientifique", selon moi tout être humain respire les émanations de ses rêves, les interpréter est une bonne chose, les reléguer au rang de "propensions inutiles" serait une grave erreur. Bien sûr en disant cela je ne m'adresse à personne en particulier, mais plutôt à l'ensemble de notre société moderne.
Invité- Invité
Re: L'imaginaire en question
L'imagination se cultive, notamment par des méthodes de déblocage .
Le résultat est parfois l'originalité dans la création.
Le savoir, les connaissances emmagasinées par le cerveau, servent aussi l'imaginaire.
L'utopie est un travail de l'imagination soumis au crible de la raison, car il faut éviter de " prendre des vessies pour des lanternes "
Le résultat est parfois l'originalité dans la création.
Le savoir, les connaissances emmagasinées par le cerveau, servent aussi l'imaginaire.
L'utopie est un travail de l'imagination soumis au crible de la raison, car il faut éviter de " prendre des vessies pour des lanternes "
Re: L'imaginaire en question
C'est le subtil équilibre entre ce qui est perceptible ou non. Notre esprit doit trouver cet équilibre, et moi je maintiens qu'il existe.
Par exemple lorsque je me promène dans une belle forêt, je sais que je me trouve dans une forêt, avec ces caractéristiques, ces particularités, alors je la perçois de deux manières : l'une qui sera plutôt "scientifique et cognitive" et l'autre qui sera plutôt "imaginative et cognitive". Se laisser porter par le plaisir de ce que l'on voit et que l'on entend, sans oublier ce que l'on sent, bref, avoir tous ces sens en éveil pour s'émerveiller. Sans perdre de vue qu'il ne faut pas prendre les jolis champignons rouges à pois blancs pour des cèpes ! (Il vaut mieux pas )
Par exemple lorsque je me promène dans une belle forêt, je sais que je me trouve dans une forêt, avec ces caractéristiques, ces particularités, alors je la perçois de deux manières : l'une qui sera plutôt "scientifique et cognitive" et l'autre qui sera plutôt "imaginative et cognitive". Se laisser porter par le plaisir de ce que l'on voit et que l'on entend, sans oublier ce que l'on sent, bref, avoir tous ces sens en éveil pour s'émerveiller. Sans perdre de vue qu'il ne faut pas prendre les jolis champignons rouges à pois blancs pour des cèpes ! (Il vaut mieux pas )
Invité- Invité
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